Les Français se déclarent impliqués au quotidien pour protéger l’environnement, mais seulement 18% se considèrent très impliqués
80% des Français se considèrent impliqués au quotidien pour protéger l’environnement (18% très impliqué et 62% assez impliqué), 19% ne se déclarent pas impliqués (3% pas du tout impliqué et 16% pas vraiment impliqué) et 1% n’exprime pas d’opinion.
Parmi les différentes tranches d’âge de la population, ce sont les personnes âgées de 65 ans et plus qui se déclarent les plus impliquées au quotidien pour protéger l’environnement (88%), suivies des 50-64 ans (84%), des 25-34 ans (82%), des 35-49 ans (74%) et des 18-24 ans (72%).
On constate également un plus fort sentiment d’implication chez les habitants des communes rurales (85%) et des moyennes agglomérations (85%), alors que celui-ci est moins marqué chez les habitants de l’agglomération parisienne (76%).
Politiquement, ce sont les électeurs du 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 d’Emmanuel Macron qui se déclarent le plus impliqués au quotidien pour protéger l’environnement (95%), suivis des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (88%), de Benoît Hamon (88%), de François Fillon (81%), de Marine Le Pen (75%) et des abstentionnistes (75%).
Près de 6 Français sur 10 estiment qu’il n’est pas trop tard pour limiter le réchauffement climatique, à condition d’agir dès maintenant
59% des Français estiment qu’en agissant dès maintenant, il est possible de limiter le réchauffement climatique, 30% qu’il est déjà trop tard, 10% qu’il reste encore plusieurs années devant nous avant de devoir agir significativement pour limiter le réchauffement climatique et 1% n’exprime pas d’opinion.
L’opinion selon laquelle en agissant dès maintenant, il est possible de limiter le réchauffement climatique est majoritaire parmi l’ensemble des catégories sociales de la population. Si cet optimisme est majoritaire, certaines catégories sociales se distinguent par une dose de pessimisme plus prononcée que la moyenne, cela est notamment le cas des 25-34 ans (37% pensent qu’il est déjà trop tard pour limiter le réchauffement climatique) et les catégories sociales populaires (37%).
Politiquement, les électeurs du 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 d’Emmanuel Macron (75%), de François Fillon (69%) et de Benoît Hamon (66%) estiment très majoritairement qu’en agissant dès maintenant, il est possible de limiter le réchauffement climatique alors que les autres électorats sont plus partagés : les abstentionnistes sont 53% à partager cette opinion mais également 40% à estimer qu’il est trop tard pour limiter le réchauffement climatique, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont respectivement 49% et 36% à exprimer ces opinions et ceux de Marine Le Pen sont respectivement 45% et 38%.
Plus de 7 Français sur 10 considèrent que le modèle économique actuel n’est pas compatible avec la protection de l’environnement
72% des Français considèrent que le modèle économique actuel n’est pas compatible avec la protection de l’environnement (21% non, pas du tout et 51% non, pas vraiment), 26% estiment au contraire que les deux sont compatibles (5% oui, tout à fait et 21% oui, plutôt) et 2% n’expriment pas d’opinion.
L’ensemble des catégories sociales et des électorats du 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 font ce constat d’incompatibilité entre le modèle économique actuel et la protection de l’environnement. A noter que plus on est âgé et plus on fait sien ce constat d’incompatibilité : 58% des 18-24 ans expriment cette opinion contre 78% des personnes âgées de 65 ans et plus.
Plus d’un Français sur deux ne juge pas utile la conférence citoyenne pour le climat
55% des Français ne jugent pas utile la conférence citoyenne pour le climat composée de 150 citoyens tirés au sort dont l’objectif est de « faire des propositions concrètes en faveur de l’environnement et de la transition écologique » (21% pas du tout utile et 34% pas vraiment utile). A l’inverse, 45% estiment que la conférence citoyenne sera utile (9% très utile et 36% plutôt utile).
On observe un clivage générationnel important sur cette question. En effet, les personnes âgées entre 18 et 34 ans estiment majoritairement que la conférence citoyenne pour le climat sera utile (64% pour les 18-24 ans et 57% pour les 25-34 ans) alors que chez les personnes âgées de 35 ans et plus on observe l’inverse : les 34-49 ans sont 59% et les personnes âgées de 50 ans et plus sont 60% à estimer que la conférence citoyenne ne sera pas utile.
Des écarts existent sur cette question aussi en fonction de l’agglomération de résidence : les habitants des communes rurales sont 63% à estimer que la conférence citoyenne ne sera pas utile, les habitants des petites agglomérations 57%, des moyennes agglomérations 55%, des grandes agglomérations 48% et de l’agglomération parisienne 51%.
Politiquement, cette question génère un fort clivage entre les électorats de Jean-Luc Mélenchon (65%), de Marine Le Pen (65%), les abstentionnistes (63%) et les électeurs de François Fillon (58%) qui estiment majoritairement que la conférence citoyenne ne sera pas utile, et les électeurs d’Emmanuel Macron qui au contraire jugent à 78% que la conférence citoyenne sera utile.
Entre les deux, les électeurs de Benoît Hamon (49% utile et 51% pas utile) sont plus partagés.