Un Français sur deux est convaincu que pouvoir d’achat et urgence écologique sont compatibles
53% estiment que ces deux objectifs sont conciliables (moins 5 points par rapport à l’étude Elabe/BFMTV du 28 novembre 2018), 34% considèrent qu’il faudrait privilégier l’amélioration du pouvoir d’achat (=) et 13% qu’il faudrait privilégier la transition écologique (plus 5 points).
Ce sont notamment les hommes (58%), les catégories sociales supérieures (63%), les personnes qui finissent leurs fins de mois sans se restreindre (59%) et les électeurs d’Emmanuel Macron au 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 (72%) qui estiment que l’amélioration du pouvoir d’achat et la transition écologique sont compatibles.
Parmi les Français qui considèrent que ces deux objectifs ne sont pas compatibles, ce sont davantage les retraités (43%), les personnes qui finissent leurs fins de mois en se restreignant (41%) et les électeurs de Marine Le Pen au 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 (59%) qui jugent qu’il faudrait privilégier l’amélioration du pouvoir d’achat. Et ce sont davantage les 18-24 ans (28%) et les catégories sociales supérieures (17%) qui considèrent qu’il faudrait privilégier la transition écologique.
6 Français sur 10 estiment que l’exécutif n’en fait pas assez concernant le réchauffement climatique et la réponse face à l’urgence écologique
62% des Français estiment qu’Emmanuel Macron et le gouvernement d’Edouard Philippe n’en font pas assez concernant le réchauffement climatique et la protection de l’environnement, 27% considèrent qu’ils en font juste ce qu’il faut, 10% trop et 1% n’ont pas d’avis sur cette question.
L’ensemble des catégories sociales estiment majoritairement que l’exécutif n’en fait pas assez concernant le réchauffement climatique et la protection de l’environnement.
Politiquement, ces sont les électeurs de Jean-Luc Mélenchon au 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 qui sont les plus nombreux à considérer que l’exécutif n’en fait pas assez (75%), suivi des abstentionnistes (67%), des électeurs de Marine Le Pen (60%) et de ceux d’Emmanuel Macron (58%). Les électeurs de François Fillon sont plus partagés puisque 45% d’entre eux estiment que l’exécutif n’en fait pas assez et 41% qu’il fait juste ce qu’il faut et 14% trop.
Les gestes du quotidien « gratuits » sont largement pratiqués
Lorsque les évolutions de comportements exigent un investissement financier, ou en l’absence d’alternatives accessibles, les Français sont plus partagés.
Invités à se prononcer sur des comportements qui pourraient contribuer à protéger l’environnement et à limiter le réchauffement climatique :
–86% des Français déclarent déjà trier leurs déchets,
–73% rapporter les équipements et vêtements usagés dans des points de collecte pour les faire recycler,
–64% acheter principalement des équipements de maison à basse consommation électrique,
–59% changer leurs habitudes alimentaires en privilégiant des produits de saison, bio et/ou locaux,
–53% consommer moins de viande,
–47% améliorer l’isolation de leur logement,
–40% privilégier les achats de produits d’occasion ou la location,
–37% privilégier des modes de transports moins polluants (transports en commun, véhicule électrique ou hybride, vélo, covoiturage),
–34% changer leur mode de chauffage ou de climatisation pour un système moins polluant,
–et 23% ne prennent plus l’avion pour les vacances et loisirs.
Parmi l’ensemble de ces comportements :
-Les trois comportements que les Français déclarent être le plus prêt à adopter rapidement sont le fait de privilégier les achats de produits d’occasion ou la location (28%), le fait de changer de mode de chauffage ou de climatisation pour un système moins polluant (26%) et de changer ses habitudes alimentaires en privilégiant des produits de saison, bio et/ou locaux (24%). Ce sont notamment les personnes de 18 à 34 ans et les catégories sociales supérieures qui sont davantage prêtes à changer leurs habitudes de consommation.
-Les trois comportements pour lesquels les Français expriment le plus de réserves sont privilégier des modes de transports moins polluants (31%), ne plus prendre l’avion pour les vacances et loisirs (31%) et consommer moins de viande (24%). Ce sont notamment les catégories sociales supérieures (40%), les habitants de l’agglomération parisienne (43%) et les personnes qui prennent régulièrement l’avion (68%) qui ne sont pas prêt à ne plus prendre l’avion pour leurs vacances et loisirs. Et ce sont notamment les ouvriers (40%) et les habitants des communes rurales (45%) qui ne sont pas prêt à privilégier des moyens de transports moins polluants.
Plus des deux tiers des Français sont favorables à l’interdiction des vols en avion à l’intérieur de la France métropolitaine lorsque le trajet peut être assuré dans un temps équivalent ou inférieur par une ligne de train existante.
Invités à se prononcer sur un projet de loi déposé par certains députés sur l’interdiction des vols en avion à l’intérieur de la France métropolitaine lorsque le trajet peut être assuré dans un temps équivalent ou inférieur par une ligne de train existante, 69% des Français se sont déclarés favorables à une telle mesure (34% très favorable et 35% assez favorable), 18% opposés (10% assez opposé et 8% très opposé) et 13% ni favorable ni opposé.
L’ensemble des catégories sociales et des électorats soutiennent majoritairement cette mesure. Ce soutien est particulièrement élevé chez les catégories sociales supérieures (75%). Politiquement, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon au 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 sont 74% à être favorables à cette mesure, les abstentionnistes 72%, les électeurs d’Emmanuel Macron 71%, ceux de Marine Le Pen (65%) et ceux de François Fillon (59%).
Les Français sont partagés quant à l’idée de diminuer l’usage de la voiture
Invités à se prononcer sur l’usage de leur voiture, 54% des Français comptent diminuer ou renoncer à l’utilisation de leur voiture, 46% ne comptent pas changer leur utilisation.
Parmi les personnes qui envisagent de diminuer ou de renoncer à l’utilisation de leur voiture, 35% comptent diminuer un peu leur utilisation de la voiture, 17% comptent diminuer nettement l’utilisation de la voiture et 2% comptent renoncer à utiliser leur voiture.
Les Français qui ne comptent pas changer leur utilisation de la voiture sont davantage des catégories sociales inférieures (54%), des habitants de communes rurales (54%) et de moyennes agglomérations (52%), et des électeurs de Marine Le Pen au 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 (57%).
Les Français qui comptent diminuer ou renoncer à l’utilisation de leur voiture sont davantage des hommes (57%), des catégories sociales supérieures (57%), des habitants des grandes agglomérations (61%) et des électeurs d’Emmanuel Macron au 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 (62%).
Télécharger ici : Les Français et le réchauffement climatique / Sondage ELABE pour BFMTV