Guerre en Ukraine : 6 Français sur 10 estiment qu’Emmanuel Macron est à la hauteur de la situation
62% des Français considèrent qu’Emmanuel Macron est à la hauteur de la situation, dont 21% tout à fait et 41% plutôt. A l’inverse, 37% estiment qu’il n’est pas à la hauteur, dont 22% pas vraiment et 15% pas du tout.
L’action d’Emmanuel Macron est largement saluée par ses potentiels électeurs de 1er tour (95% à la hauteur) mais également par une majorité des potentiels électeurs de Yannick Jadot (68%) et de Valérie Pécresse (63%). La moitié des potentiels électeurs de Jean-Luc Mélenchon (48% à la hauteur et 51% pas à la hauteur) et un tiers de ceux de Marine Le Pen (37% à la hauteur, 63% pas à la hauteur) et d’Éric Zemmour (34% à la hauteur, 65% pas à la hauteur) partagent cet avis.
Des Français très inquiets par la situation en Ukraine
90% des Français se disent inquiets de la situation en Ukraine, dont 45% très inquiets et 45% plutôt inquiets. A l’inverse, 10% ne sont pas inquiets, dont 8% pas vraiment inquiets et 2% pas du tout inquiets.
Dans le détail, 87% des Français sont inquiets à l’idée que le conflit militaire se propage dans d’autres pays que l’Ukraine (dont 43% très inquiets) et 68% qu’il se propage jusqu’en France (dont 31% très inquiets).
L’inquiétude est largement majoritaire dans toutes les catégories de population et électorats.
Le niveau d’inquiétude est plus élevé chez les 65 ans et plus (94% inquiets de la situation en Ukraine, dont 53% très inquiets) et les femmes (93% inquiètes, dont 51% très inquiètes) que chez les moins de 35 ans (85% inquiets, dont 37% très inquiets) et les hommes (85% inquiets, dont 38% très inquiets).
La propagation d’un conflit militaire jusqu’en France suscite davantage d’inquiétude au sein des catégories populaires (79%) qu’au sein des professions intermédiaires (63%) et surtout que chez les cadres (52%).
Des Français de plus en plus convaincus que la guerre en Ukraine aura un impact important sur la situation économique du pays
85% des Français pensent que la guerre en Ukraine aura un impact important sur la situation économique de la France, une proportion en forte progression (+13 points en seulement une semaine). 13% d’entre eux s’attendent à un impact assez faible et 2% pensent que ce conflit n’aura pas d’impact.
L’anticipation d’un impact important sur l’économie du pays est largement majoritaire et progresse fortement en une semaine au sein de toutes les catégories de population et électorats.
56% (-1) des électeurs se disent tout à fait certains de se rendre aux urnes en avril 2022 et 17% l’envisagent sérieusement
A partir d’une échelle allant de 0 à 10 (où 0 signifie être tout à fait certain de ne pas aller voter et 10 être tout à fait certain d’aller voter, les notes intermédiaires permettant aux sondés de nuancer leur intention), 56% (-1 par rapport au 28 février) des inscrits se disent tout à fait certain d’aller voter (note 10), et 17% l’envisagent sérieusement (note 9).
L’intention d’aller voter est plus élevée chez les Français les plus âgés (79% des 65 ans et plus sont certains d’aller voter ou l’envisagent sérieusement, notes 9 et 10) que chez les jeunes (67% des 18-24 ans).
D’un point de vue socio-professionnel, les cadres (77%) et professions intermédiaires (75%) sont plus nombreux à avoir l’intention de se rendre aux urnes que les électeurs issus des catégories populaires (66%).
La certitude de se rendre aux urnes est plus faible qu’en 2017 à la même période, c’est-à-dire 33 jours avant le 1er tour (62% note 10).
Au 1er tour, E. Macron bénéficie de « l’effet drapeau » et atteint 33.5% (+8.5) des intentions de vote exprimées. M. Le Pen conserve une avance sur les autres prétendants au 2nd tour (15%, -2). J.-L. Mélenchon (13%, +0.5) dépasse E. Zemmour en baisse (11%, -3) et distance Valérie Pécresse (10.5%, -1.5)
Bénéficiant de « l’effet drapeau », Emmanuel Macron progresse fortement en une semaine (+8.5) et atteint 33.5% des intentions de vote exprimées.
Le Président sortant consolide le soutien de ses électeurs de 2017 (79% voteraient à nouveau pour lui, +4) et gagnerait des voix dans tous les autres électorats de 2017 : un tiers des électeurs de Benoît Hamon (33%, +15), de François Fillon (32%, +14) et des abstentionnistes (31%, +7) voteraient pour lui, et 1 électeur sur 10 de 2017 de Marine Le Pen (13%, +6) et de Jean-Luc Mélenchon (10%, +7).
Marine Le Pen, en baisse, conserve une avance sur les autres prétendants au 2nd tour (15%, -2).
La candidate soutenue par le RN voit son socle électoral se fragilise (50%, -12), notamment au profit d’Emmanuel Macron.
Jean-Luc Mélenchon (13%, +0.5) dépasse Eric Zemmour en forte baisse (11%, -3) et se rapproche du 2nd tour.
Jean-Luc Mélenchon conserve le soutien de plus de la moitié de ses électeurs de 2017 (51%, -5) et gagne quelques voix chez les électeurs de Benoît Hamon (16%, +3) et les abstentionnistes (16%, +4).
Eric Zemmour perd le soutien d’électeurs de François Fillon (12%, -10) mais conserve les voix d’un quart des électeurs de Marine Le Pen de 2017 (26%, =).
Valérie Pécresse est distancée (10.5%, –1.5).
La candidate LR recule auprès des électeurs de François Fillon (43%, -5) au profit d’Emmanuel Macron et ne dispose d’aucune réserve de voix en dehors.
Yannick Jadot en baisse est à 5% (-1.5), Fabien Roussel à 3.5% (-0.5).
Yannick Jadot perd des voix chez les électeurs de Benoît Hamon (24%, -3) et de Jean-Luc Mélenchon (9%, -3) au profit d’Emmanuel Macron.
Les autres candidats testés sont crédités de moins de 3% des intentions de vote.
Le terrain d’enquête a démarré ce lundi 7 mars juste après la déclaration officielle par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats.
A 33 jours du 1er tour, 7 électeurs sur 10 se disent sûrs de leur choix
A ce jour, 70% des électeurs qui ont l’intention d’aller voter (notes 9 à 10) se disent certains de leur choix. A l’inverse, 30% d’entre eux pourraient changer d’avis d’ici à l’élection.
Les électeurs potentiels de Marine Le Pen (83%) et d’Emmanuel Macron (76%) sont à ce jour les plus sûrs de leur choix, devant ceux de Valérie Pécresse (72%), Jean-Luc Mélenchon (72%), Yannick Jadot (69%) et Eric Zemmour (68%).
Au 2nd tour, l’écart se creuse entre Emmanuel Macron (61%, +3.5) et Marine Le Pen (39%, -3.5)
Emmanuel Macron l’emporterait largement face à Jean-Luc Mélenchon (68.5% / 31.5%) et face à Eric Zemmour (69.5%, +4 / 30.5%, -4)
Compte-tenu des résultats mesurés au 1er tour et des marges d’erreur (cf. slides 35), les configurations E. Macron / M. Le Pen (hypothèse la plus probable), E. Macron / J.-L Mélenchon et E. Macron / E. Zemmour sont aujourd’hui les seules hypothèses plausibles.
L’écart se creuse entre Emmanuel Macron (61%, +3.5) et Marine Le Pen (39%, -3.5)
Emmanuel Macron capitalise sur sa dynamique de 1er tour et bénéficierait des voix d’une majorité (absolue ou relative) d’électeurs de Y. Jadot (59%) et de V. Pécresse (40%).
Les électeurs de 1er tour d’Éric Zemmour représente le seul réservoir de Marine Le Pen (75%).
Dans cette configuration, une majorité des électeurs de 1er tour de Jean-Luc Mélenchon s’abstiendrait (47%).
Emmanuel Macron (68.5%) l’emporterait largement face à Jean-Luc Mélenchon (31.5%)
Emmanuel Macron bénéficierait des voix d’une majorité (absolue ou relative) d’électeurs de Valérie Pécresse (51%) et de Yannick Jadot (44%).
Jean-Luc Mélenchon ne disposerait d’aucune réserve de voix significative, à peine celui d’un tiers des électeurs de Yannick Jadot et 1 sur 5 de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour.
Dans cette configuration, une majorité des électeurs de 1er tour de Marine Le Pen (57%) et d’Éric Zemmour (60%) s’abstiendraient.
Emmanuel Macron (69.5%, +4) l’emporterait largement face à Eric Zemmour (30.5%, -4)
Emmanuel Macron bénéficierait des voix d’une majorité (absolue ou relative) d’électeurs de Y. Jadot (55%) et de V. Pécresse (47%).
Eric Zemmour n’aurait qu’un report de voix partiel des électeurs de 1er tour de Marine Le Pen (50%).
Dans cette configuration, une majorité des électeurs de 1er tour de Jean-Luc Mélenchon s’abstiendrait (51%).
Face à l’invasion russe, les Français approuvent la stratégie actuelle : sanctions économiques et envoi de matériel militaire et humanitaire sans intervention directe de troupes françaises
Face à l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, 82% des Français pensent que la France, l’Union européenne et les pays occidentaux doivent agir uniquement par des sanctions économiques et en envoyant du matériel militaire et humanitaire en Ukraine, mais sans envoi de troupes françaises. A l’inverse, pour 17%, Il faut envoyer des troupes militaires françaises en Ukraine pour combattre l’armée russe, en plus des sanctions économiques et de l’envoi de matériel militaire et humanitaire.
Une réaction française par des sanctions économiques et l’envoi de matériel sans intervention de troupes est privilégiée par une nette majorité de Français au sein de toutes les catégories de population et électorats. A noter toutefois que près de 3 potentiels électeurs sur 10 de Marine Le Pen en avril prochain souhaitent l’envoi de troupes militaires françaises sur place.
Près de 4 Français sur 10 partagent les idées et apprécient la personnalité d’Emmanuel Macron
38% des Français déclarent adhérer aux idées d’Emmanuel Macron, contre 61% qui n’y adhèrent pas.
Et 42% d’entre eux disent apprécier sa personnalité, contre 57% qui ne l’apprécient pas.
Dans le détail :
- 25% adhérent à ses idées et apprécient sa personnalité
- 13% adhérent à ses idées mais n’apprécient pas sa personnalité
- 17% n’adhèrent pas à ses idées mais apprécient sa personnalité
- 44% n’adhérent pas à ses idées et n’apprécient pas sa personnalité
Les électeurs qui ont l’intention de voter pour Emmanuel Macron en avril au 1er tour adhèrent largement à ses idées (90%) et à sa personnalité (82%).
Une part minoritaire mais non-négligeable des potentiels électeurs de Valérie Pécresse (30% idées, 36% personnalité) et de Yannick Jadot (23% idées, 39% personnalité) adhèrent à ses idées et apprécient sa personnalité
Les potentiels électeurs de Jean-Luc Mélenchon, de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour portent un jugement très négatif sur Emmanuel Macron, en particulier sur ses idées (près de 9 sur 10 n’y adhèrent pas).
A titre de comparaison, les idées et plus encore la personnalité d’Emmanuel Macron clivent moins que celles d’Éric Zemmour (33% adhéraient à ses idées et 22% appréciaient sa personnalité dans notre sondage du 9 février 2022) et de Jean-Luc Mélenchon (34% idées, 28% personnalité, 16 février 2022), mais ont un niveau d’adhésion comparable à celui de Marine Le Pen (38% idées, 37% personnalité, 28 février 2022).
L’image d’Emmanuel Macron s’améliore nettement depuis mi-janvier
Dans cette période de crise, les Français voient en Emmanuel Macron une personnalité plus dynamique (69%, +6 points par rapport au 18 janvier 2022) et courageuse (61%, +9).
La « présidentialité » du chef de l’Etat progresse fortement : a les qualités nécessaires pour être Président de la République (57%, +7), compétent (55%, +8), capable de réformer le pays (50%, +9), veut vraiment changer les choses (49%, +6) et capable de rassembler les Français (35%, +3).
Le regard porté sur la personnalité du Président s’adoucit : autoritaire (66%, -1), arrogant (63%, -5), sympathique (48%, +7), sincère (40%, +8).
Enfin, 47% (-2) estiment qu’Emmanuel Macron les inquiètent et 34% (+5) qu’il est proche de leurs préoccupations.
Par rapport au 18 janvier, l’image d’Emmanuel Macron s’améliore sensiblement dans toutes les catégories de population et électorats.
D’un point de vue politique, Emmanuel Macron dispose :
- D’une excellente image auprès de ses électeurs de 1er tour de 2017. A titre d’exemple, 88% (+5) considèrent qu’il a les qualités nécessaires pour être Président de la République
- D’une image plutôt bonne et qui se renforce parmi les électeurs de François Fillon (69% a les qualités pour être PR, +12) et de Benoît Hamon (69% le jugent compétent, +16)
- D’une image plutôt négative mais en net amélioration auprès des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (43% a les qualités pour être PR, +7) et de Marine Le Pen (38%, +9)
D’un point de vue socio-démographique, les 65 ans et plus, les 18-24 ans, les cadres, les professions intermédiaires et les habitants des grandes agglomérations ont une image particulièrement positive d’Emmanuel Macron. En comparaison, son image est moins bonne mais progresse également chez les 25-34 ans, les catégories populaires et habitants des moyennes/petites agglomérations et des communes rurales.
Télécharger ici : ELABE pour BFMTV / L’élection présidentielle, la crise en Ukraine, Emmanuel Macron
Crédits image : Bannière Ukraine Drapeau – Pixabay / geralt / 25329 images