Les Français et les changements climatiques – ELABE pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne

Près de 7 Français sur 10 doutent de l’efficacité de la COP21 pour limiter le réchauffement de la  planète.

Alors que la COP21 se tient à Paris jusqu’au 11 décembre, 68% des personnes interrogées par Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne estiment que la COP21 sur les changements climatiques ne permettra pas de limiter le réchauffement de la planète à deux degrés d’ici la fin du siècle. A l’inverse, 31% se montrent optimistes. Ce pessimisme majoritaire se vérifie toutes catégories de population confondues. Notons toutefois que les plus jeunes se révèlent plus nuancés que leurs aînés. A titre d’exemple, 46% des personnes âgées de 18 à 24 ans croient en l’efficacité de la COP21 contre seulement 27% des personnes âgées de 35 à 49 ans. D’un point de vue de politique, les sympathisants de gauche (48%, dont 54% au Parti socialiste et 49% chez EELV) se montrent nettement plus optimistes que ceux de la droite et du centre (25%), ou du Front national (27%).
Une disposition des Français à faire des efforts sensiblement conditionnée par leurs impacts financiers.

Pour lutter contre les changements et le réchauffement climatique, les Français interrogés font généralement preuve de volontarisme, à condition que les actions proposées ne se traduisent pas par une hausse de leurs dépenses courantes.  Ainsi concernant leur alimentation, 87% des personnes interrogées qui se disent prêtes à ne consommer que les fruits et légumes de saison et 66% pourraient limiter leur consommation de viande. En revanche, 57% (à l’exception des cadres) refuseraient de payer plus cher pour privilégier les produits issus de l’agriculture biologique. En ce qui concerne leur consommation énergétique, 81% se déclarent disposés à rénover leur logement pour améliorer son isolation thermique, et 59% (dont 66% des CSP+) s’avèrent séduits par l’achat d’une voiture hybride ou 100% électrique plutôt qu’une voiture à moteur thermique. Toutefois, 70% s’opposent à la perspective de payer plus cher leur carburant ou leur fioul pour favoriser l’essor des énergies renouvelables. Toujours dans le domaine des transports, notons enfin que 74% des Français interrogés seraient prêts à privilégier les transports publics pour se déplacer en centre-ville (82% en agglomération parisienne)