Le Premier ministre devient plus populaire que le président de la République.
Alors que la France entre dans sa deuxième phase de déconfinement, 33% (-1 point) des Français interrogés par Elabe pour Les Echos et Radio Classique accordent leur confiance à Emmanuel Macron pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Plus précisément, 7% (+1) lui font tout à fait et 26% (-2) plutôt confiance. A l’inverse, 62% (+1) d’entre eux ne lui font plutôt pas (28%, -1) ou pas du tout confiance (34% +2).
Après avoir enregistrée un rebond solide au début de la crise (+10), la cote de confiance accordée à Emmanuel Macron décroche depuis deux mois (-6). La part de Français ne lui faisant pas confiance du tout est par ailleurs en hausse de 5 points sur la même période.
En termes socio-professionnels, sa cote de confiance est forte auprès des cadres (48%, +9), modérée auprès des professions intermédiaires (34%, +1) tandis qu’elle est plus fragile et en baisse auprès des catégories populaires (26%, -5) et notamment des ouvriers (21%, -8). Géographiquement, elle est en baisse en province (30%, -4), alors qu’elle est en hausse en Ile-de-France (44%, +10).
D’un point de vue politique, sa cote de confiance se solidifie auprès de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (22%, +6, et +10 sur trois mois), de Benoît Hamon (34%, +6) et de François Fillon (46%, +7). Elle est solide et quasi-stable au sein de son propre électorat (70%, -2), tandis qu’elle est fragile et décroche encore au sein de l’électorat de Marine Le Pen (15%, -7) et auprès des abstentionnistes (17%, -13).
La cote de confiance du Premier ministre Édouard Philippe entame en revanche un rebond de 5 points, à 39%.
Alors que la cote de confiance des deux têtes de l’exécutif évoluait jusqu’à présent en parallèle, celle du Premier ministre semble ce mois-ci « s’émanciper ». Pour la première fois, Edouard Philippe obtient une cote de confiance sensiblement supérieure à celle d’Emmanuel Macron (+6 points). Depuis le début du quinquennat, la popularité du Premier ministre a dépassée celle du Président qu’une seule fois, d’un point, en janvier 2019. 10% des Français (+5) font tout à fait et 29% (=) plutôt confiance au Premier ministre pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. A l’inverse, 55% (-5) des Français déclarent ne pas lui faire confiance, dont 28% (-3) pas confiance du tout. La part de Français ne lui faisant pas confiance du tout est en baisse sensible depuis le début de la crise (-10 points sur 3 mois).
Sa cote de confiance est en nette hausse d’abord auprès des 25-34 ans (43%, +14 points) et des plus de 65 ans (45%, +12). Elle se solidifie par ailleurs plus fortement auprès des cadres (52%, +9) et des professions intermédiaires (43%, +8 points) qu’auprès des catégories populaires (30%, +1). Politiquement, elle se renforce auprès des électeurs de François Fillon (60%, +16 points), mais également auprès des électeurs de Benoît Hamon (42%, +12) et de Jean-Luc Mélenchon (25%, +11). La confiance accordée au Premier ministre est légèrement supérieure à celle obtenue par le président de la République, y compris auprès des électeurs d’Emmanuel Macron du premier (73%, contre 70%) et du second tour (63% contre 59%). Enfin, elle baisse moins fortement que pour le président de la République, auprès des électeurs de Marine Le Pen (18%, -3) et des abstentionnistes (28%, -3).
Derrière Nicolas Hulot, Nicolas Sarkozy se classe deuxième dans le baromètre politique
Avec 45% (-3 points et -5 sur deux mois) d’image positive, Nicolas Hulot domine toujours le baromètre des personnalités politiques. Il devance ce mois-ci Nicolas Sarkozy (35%, +1). A 32%, Olivier Véran (-2 points), Xavier Bertrand (+2) et Bruno Le Maire (+3) complètent la suite du classement. Marion Maréchal enregistre la plus forte hausse parmi les personnalités testées (28%, +5). Dans l’opposition, Marine Le Pen enregistre 28% d’image positive (+2 et +5 sur deux mois) et Jean-Luc Mélenchon 23%, (-1 mais +6 sur quatre mois).
Auprès des sympathisants de gauche, derrière Nicolas Hulot (65%, -2), Olivier Besancenot enregistre une hausse de 9 points et confirme sa deuxième place (61%). Christiane Taubira (53%, +5), Jean-Luc Mélenchon (51%, +2) et Anne Hidalgo (50%, +4) occupent la suite du classement. François Ruffin, enregistre ce mois la plus forte hausse auprès des sympathisants de gauche (46%, +11). C’est également le cas, mais dans une moindre mesure de Ségolène Royal (43%, +7) et, plus bas dans le classement de Marlène Schiappa (23%, +8).
Auprès des sympathisants de « La République En Marche ! » et du MoDem, Bruno Le Maire prend la tête (68%, -1), suite au décrochage d’Olivier Véran (67%, -11, après +7 en mai). Jean-Yves Le Drian (59%, =) complète le podium. Plusieurs personnalités de droite enregistrent par ailleurs une forte amélioration de leur popularité : c’est le cas de Xavier Bertrand (4ème, 57%, +8, après -12 le mois d’avant), de Valérie Pécresse (39%, +8, après -20 en mai), de Rachida Dati (28%, +7, après -17). C’est également le cas de François Bayrou (51%, +8, après -18) et de Marion Maréchal (15%, +8).
Auprès des sympathisants de droite, Nicolas Sarkozy occupe toujours la première place (83%, +6), devant François Baroin (71%, +6), Xavier Bertrand (71%, +12) et Rachida Dati (66%, +13 points). Valérie Pécresse (54%) enregistre une baisse de 11 points, suite à une hausse comparable le mois dernier et se retrouve à égalité avec Bruno Le Maire (54%, +8). Plusieurs ministres enregistrent également de fortes hausses : Jean-Michel Blanquer (45%, +12), Gérald Darmanin (44%, +10, après +7 le mois d’avant) et Christophe Castaner (39%, +12). C’est également le cas de Marion Maréchal (48%, +12, 9ème) et de Bernard Cazeneuve (40%, +15).
Auprès des sympathisants du Rassemblement National, Marine Le Pen renforce encore sa première place (95%, +2) devant Marion Maréchal (73%, +4, après -6). Nicolas Dupont-Aignan, 4ème ce mois-ci, perd 10 points (après +7 le mois d’avant) à 36% d’opinion positive, juste derrière Nicolas Sarkozy (38%, -4).
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