3 Français sur 4 estiment que dans notre société, le pouvoir est principalement détenu par les hommes
75% des Français pensent que d’une manière générale, dans le monde politique, du travail et dans la vie privée, nous vivons dans une société où le pouvoir est principalement détenu par les hommes, dont 49% plutôt et 26% tout à fait. 24% des Français sont d’un avis contraire, dont 20% pas vraiment et 4% pas du tout.
Ce constat est partagé au sein de toutes les catégories de population et électorats, tant par les femmes (79%) que par les hommes (70%).
Les Français perçoivent des inégalités entre femmes et hommes dans le monde du travail et la vie familiale
- 79% (-6 points depuis le 6 mars 2019) des Français ont le sentiment qu’il existe des inégalités entre les femmes et les hommes sur les salaires
- 75% (-4) sur l’accès à des postes de responsabilités
- 72% (-5) sur la répartition des tâches ménagères
- 69% (-4) sur l’accès à tous les métiers
- 64% (-1) sur la répartition des tâches administratives
- 61% (+2) sur l’éducation des enfants
- 47% (-4) sur la présence dans les médias
- 47% (-2) sur l’accès à tous les sports
Au global, 92% des Français estiment qu’il existe des inégalités entre les femmes et les hommes dans au moins 1 de ces domaines (et 27% dans tous ces domaines).
Sur l’ensemble de ces sujets, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à estimer qu’il existe des inégalités, les écarts varient entre 12 et 22 points en fonction des sujets.
Dans chacun de ces domaines, la majorité des femmes estime qu’il y a des inégalités (de 85% sur les salaires à 53% sur l’accès à tous les sports).
La majorité des hommes considère qu’il y a des inégalités dans le monde du travail (60% à 73%), dans la répartition des tâches ménagères (63%) et dans une moindre mesure dans l’éducation des enfants (55%), ils sont en revanche partagés sur les tâches administratives (52% oui, 48% non) et une majorité d’entre eux ne voit pas d’inégalités dans la présence médiatique (60% non) et l’accès à tous les sports (58%).
Depuis mars 2019, la baisse de la perception d’inégalités est principalement mesurée chez les hommes (à titre d’exemple : -11 tâches ménagères, -7 salaires) et moins chez les femmes (-1 tâches ménagères, -5 salaires).
Ils sont partagés entre la perception d’une situation qui s’améliore et qui ne change pas ces dernières années. Le sentiment que les choses vont mieux recule depuis 2019.
- 59% (-3 points depuis le 6 mars 2019) des Français estiment que l’égalité entre les femmes et les hommes ces dernières années s’améliore sur l’accès à tous les métiers
- 58% (-8) sur l’accès à tous les sports
- 52% (-8) sur la présence dans les médias
- 49% (-9) sur la répartition des tâches ménagères (et 42%, +11 n’a pas changé)
- 48% (-7) sur l’éducation des enfants (et 42%, +10 n’a pas changé)
- 46% (-6) sur l’accès à des postes de responsabilités (et 46%, +10 n’a pas changé)
- 40% (-7) sur la répartition des tâches administratives (et 54%, +13 n’a pas changé)
- 35% (-9) sur les salaires (et 54%, +13 n’a pas changé)
Sur l’ensemble de ces sujets, 10% ou moins des Français considèrent que l’égalité entre les femmes et les hommes s’est dégradée depuis quelques années.
Des différences d’appréciation existent entre les femmes et les hommes :
- Les femmes et les hommes s’accordent majoritairement pour dire que la situation s’améliore en matière d’égalité sur l’accès à tous les sports, à tous les métiers et dans une moindre mesure sur l’éducation des enfants
- Si les hommes considèrent que la situation s’améliore, les femmes sont partagés entre amélioration et stabilité sur la présence dans les médias, la répartition des tâches ménagères et l’accès à des postes à responsabilité
- Enfin, la majorité des femmes estime que la situation n’a pas changé sur les salaires et la répartition des tâches administratives, tandis que les hommes sont partagés entre amélioration et stabilité
Les Français dressent un bilan négatif de l’action d’Emmanuel Macron en matière d’égalité femmes-hommes
60% des Français considèrent que le bilan du premier quinquennat d’Emmanuel Macron sur l’égalité entre les femmes et les hommes est mauvais, dont 42% assez mauvais et 18% très mauvais. A l’inverse, 39% le jugent bon, dont 36% assez bon et 3% très bon.
Les femmes ont un regard légèrement plus négatif (63% mauvais) que les hommes (58%).
Politiquement, 7 électeurs sur 10 d’Emmanuel Macron dressent un bilan positif (73%) tandis que la même proportion d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon (74%), de Marine Le Pen (73%) et d’abstentionnistes (69%) portent un regard négatif sur l’action du chef de l’Etat.
En termes d’âge, les jeunes (18-24) et les seniors (65 ans et plus) sont partagés (50% mauvais – 49% bon) alors que les tranches d’âge intermédiaires (25-64 ans) sont majoritairement critiques (65%-67% mauvais).
Pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles et dans une moindre mesure pour lutter contre les discriminations hommes/femmes, la radicalité s’impose aux yeux des Français
Pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, 81% des Français estiment qu’il faut avoir des discours et actions radicaux (contre 18% modérées)
Pour lutter contre les discriminations hommes/Femmes, 58% des Français privilégient les discours et actions radicaux à ceux plus mesurés et modérés (41%).
Pour lutter contre les violences et discriminations, les discours et actions radicaux sont privilégiés de manière plus forte par les femmes (85% violences et 64% discriminations) que par les hommes (76% et 51%).
Personnalités politiques mises en cause de violences sexistes et sexuelles : 1 Français sur 2 favorable à la mise en retrait, 1 sur 3 à la démission immédiate
Lorsque des personnalités politiques sont mises en cause dans des faits de violences sexistes et sexuelles :
- 53% des Français estiment qu’elles doivent se mettre en retrait de leurs fonctions (mais sans démissionner) à partir du moment où il y a une plainte, le temps que la justice traite l’affaire
- 34% qu’elles doivent démissionner à partir du moment où il y a une plainte, sans attendre que la justice traite l’affaire
- 11% continuer d’exercer leurs fonctions normalement tant que la justice n’a pas traité l’affaire
La mise en retrait est majoritairement privilégiée au sein de toutes les catégories de population et électorats, mais à noter que les électeurs de Marine Le Pen (45%), les catégories populaires (41%) et les femmes (38%) sont un peu plus nombreux à se prononcer en faveur de la démission.
6 Français sur 10 opposés à la médiatisation des accusations de violences sexistes et sexuelles tant que la justice n’a pas fait son travail
Quand il y a des accusations de violences sexistes et sexuelles impliquant des personnalités publiques (politique, médias, etc.) :
60% des Français estiment que ces accusations ne doivent pas être évoquées publiquement et médiatisées tant que la justice n’a pas traité l’affaire car cela peut avoir des conséquences négatives pour la personne accusée avant même de savoir si elle est jugée coupable, quitte à ce que cela ne fasse pas progresser la cause.
A l’inverse, 39% considèrent que ces accusations doivent être évoquées publiquement et médiatisées avant que la justice traite l’affaire car cela permet de faire progresser la cause, quitte à ce que cela ait parfois des conséquences négatives pour la personne accusée avant de savoir si elle est jugée coupable
Le fait de ne pas publier ou médiatiser des accusations avant que la justice fasse son travail est préféré par une majorité au sein de toutes les catégories de population et électorats. Toutefois, les 25-34 ans (53% non, 47% oui), les catégories populaires (54% non, 45% oui) et les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (54% non, 45% oui) sont plus partagés.
Il n’existe pas, sur cette question, de différence significative entre les femmes et les hommes.
Tweet de Jean-Luc Mélenchon en soutien à Adrien Quatennens après qu’il a reconnu avoir giflé sa femme : 6 Français sur 10 choqués
Premier tweet de Jean-Luc Mélenchon après qu’Adrien Quatennens a reconnu avoir giflé sa femme « La malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux se sont invités dans le divorce conflictuel d’Adrien et Céline Quatennens. Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage. Je lui dis ma confiance et mon affection. » : 61% des Français se disent choqués par la réaction de Jean-Luc Mélenchon, dont 35% assez choqués et 26% très choqués. A l’inverse, 38% ne sont pas choqués, dont 29% pas vraiment choqués et 9% pas du tout choqués.
Une courte majorité des électeurs de Jean-Luc Mélenchon déclarent ne pas être choqués (55%, contre 44% choqués).
A noter qu’il n’y a pas de différence significative entre les femmes (62% choqués) et les hommes (60%).
Adrien Quatennens doit-il démissionner de son poste de député ? Des Français divisés
Dans cette affaire, Adrien Quatennens a notamment reconnu avoir giflé sa femme et a décidé de se mettre en retrait de ses fonctions à la France Insoumise et en tant que député, mais sans démissionner.
51% des Français estiment qu’il doit démissionner de son poste de député dès maintenant, contre 48% ne pas démissionner en attendant que la justice traite l’affaire.
Politiquement, la majorité des électeurs de Jean-Luc Mélenchon estiment qu’il ne doit pas démissionner (58%), la majorité des électeurs de Marine Le Pen qu’il doit démissionner (55%), les électeurs d’Emmanuel Macron sont très partagés (51% oui, 49% non).
Les 25-34 ans (66%) et les catégories populaires (59%) souhaitent qu’il démissionne de son poste de député, les autres tranches d’âge et catégories socio-professionnelles sont partagés.
Les prises de position de Sandrine Rousseau sont assez méconnues du grand public
Ceux qui les connaissent estiment plutôt qu’elle fait reculer les choses en termes de lutte contre les discriminations et violences sexistes et sexuelles
Concernant les lutte contre les discriminations hommes/femmes et les violences sexistes et sexuelles dans la société française, 25% des Français estiment que Sandrine Rousseau fait reculer les choses, 11% avancer les choses, 27% ni l’un ni l’autre et 37% ne savent pas et ne connaissent pas suffisamment ses prises de position.
Les prises de position de Sandrine Rousseau sur ces sujets sont moins connues par les femmes (47% ne connaissent pas ses prises de position, contre 26% hommes) et dans une moindre mesure par les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (40% ne savent pas, 29% ni l’un ni l’autre, 16% reculer, 15% avancer).
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