Les évènements du dimanche 23 avril ont confirmé certaines prédictions. Le séisme politique a eu lieu : la majorité des voix est captée par un homme sans parti et sans historique électoral. Cette percée inédite peut s’expliquer par la progression du Front National dans un contexte de fracture socio-économique, les affaires qui ont plombé la candidature de la droite républicaine et la division de la gauche qui a abouti à la marginalisation du parti socialiste, mais une fois la recomposition du paysage électorale actée, si Emmanuel Macron venait à être élu, comment pourrait-il s’appuyer dessus pour gouverner ? La disqualification de la droite gouvernementale et la pluralité des gauches rendent difficile aux deux plus grands partis français l’obtention d’une majorité absolue au sein de l’Assemblée Nationale. Dans l’hypothèse, la plus probable, d’une absence de majorité au Parlement, le candidat d’En Marche ! aura les moyens d’être l’arbitre de la vie politique. Une posture inédite pour un président de la 5ème République qui l’obligera à présider en s’appuyant sur une ou plusieurs coalitions gouvernementales.
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