La santé est devenue la première préoccupations des Français, depuis l’épidémie de la Covid-19.
Dans le contexte de la crise sanitaire liée à l’épidémie de la Covid-19, la santé est aujourd’hui la première préoccupation des Français (37%, dont 19% des Français la citent en premier). Si ce thème est légèrement moins citée qu’en août 2020 (-4 points), il est devenu la première préoccupation des Français suite à l’épidémie de la Covid-19 (+19 depuis en un an, entre le 1er août 2019 et le 30 août 2020).
Derrière la santé, la menace terroriste est en forte progression depuis les attentats ayant lieu depuis septembre 2020 (devant les locaux de Charlie Hebdo, à Conflans-Sainte-Honorine et à la basilique de Notre-Dame de Nice) et devient le deuxième thème le plus cité (33%, +20 points). Viennent ensuite l’environnement (28%, -4), l’emploi (27%, +3) et le pouvoir d’achat (26%, -4).
- La préoccupation sanitaire évolue d’abord en fonction de la catégories professionnelle des répondants. Elle est plus faible auprès des cadres (27%) – qui citent d’abord l’environnement (46%), la menace terroriste (30%) et l’emploi (30%) –, mais légèrement plus forte auprès des professions intermédiaires (35%) – qui citent à quasi-égalité la menace terroriste (35%) et l’environnement (34%) – et plus solide auprès des catégories populaires (39%).
- La santé est également davantage citée par les femmes (40%) que par les hommes (34%).
- Cette évaluation est haute et quasi-stable selon l’âge des répondants. Elle évolue entre 33% pour les 18-24 ans et 39% pour les plus de 65 ans. Néanmoins, les 18-24 ans ont comme première préoccupation l’emploi, à 37%, tandis que les plus de 65 ans citent en premier la menace terroriste, à 41%.
- Géographiquement, la santé est davantage mise en avant en province (38%) que dans la région parisienne (30%).
Suite aux campagnes pour lutter contre la Covid, une courte majorité de Français (52%, +11) estime désormais que la prévention occupe une place suffisante dans notre système de santé.
Alors que l’année dernière, une majorité de Français estimaient la prévention insuffisante, ils sont cette année une courte majorité à être de l’avis contraire (52%, +11 points).
De manière générale, les Français sont très partagés quel que soit leur profil socio-professionnel ou géographique.
En termes d’âge d’abord : les moins de 50 ans sont une courte majorité à estimer que la prévention est suffisante (entre 53 et 56%), tandis que les 50-64 ans (50% suffisante, 50% pas suffisante) et les plus de 65 ans (48% suffisante, 51% pas suffisante) sont particulièrement partagés.
Géographiquement, les habitants de plus petites communes sont les moins nombreux à juger les actions de prévention suffisantes, que ce soit les habitants des communes rurales (46% suffisante et 54% insuffisante) ou les habitants des communes de moins de 20.000 habitants (49% suffisante et 48% insuffisante).
En termes professionnels, ce sont les cadres qui sont les plus nombreux à juger la politique de prévention suffisante (57%).
Le confinement et la crise sanitaire ont mis a mal les bonnes résolutions des Français, alors même qu’ils sont globalement convaincus des bienfaits de modes de vie plus sains.
–82% des Français reconnaissent que manger de manière plus saine est « efficace » (dont 33% « très efficace ») pour se prémunir des virus, des infections, des pathologies lourdes, mais seuls 57% d’entre eux affirment l’avoir fait lors des 6 derniers mois. Cette proportion est en baisse de 14 points sur un an.
–Faire 30 minutes d’activité physique par jour plus régulièrement est « efficace » pour 81% des Français (dont 30% « très efficace »), mais seul 1 Français sur 2 affirment avoir suivi ce conseil au cours des six derniers mois. Une pratique contrainte en cette période et en baisse de 9 points sur un an.
- Les moins de 25 ans sont moins nombreux à reconnaitre les bienfaits de l’activité physique sur la santé (71%) et ce sont les plus de 65 ans qui sont les plus nombreux à la pratiquer (57%).
–Faire davantage attention à son temps de sommeil est « efficace » pour 72% des Français (dont 21% « très efficace »), mais seuls 41% (-15 points) l’ont fait au cours des six derniers mois
- Les plus de 65 ans sont sensiblement moins nombreux à reconnaitre les bienfaits du sommeil sur la santé (64%) et sont encore moins nombreux a y faire attention. De manière générale, cette pratique diminue avec l’âge (de 56% auprès des 18-24 ans à 28% auprès des plus de 65 ans).
–Faire davantage attention à sa consommation d’alcool est « efficace » pour 69% des Français (dont 27% « très efficace »), mais seuls 48% (-11 points) l’ont fait lors des six derniers mois.
- Les bienfaits d’une consommation raisonnée d’alcool sont moins reconnus par les 18-24 ans (62%), mais ce sont eux qui affirment le plus y faire attention (60%). A l’inverse, les 25-34 ans reconnaissent moins y veiller (43%).
–Davantage participer à des activités pour diminuer son stress est « efficace » pour 55% des Français (dont 14% « très efficace »), mais seuls 23% (-6 points) affirment l’avoir fait au cours des six derniers mois
- Les 18-34 ans sont les plus nombreux à reconnaitre ses bienfaits (entre 63% et 69%). Mais cette pratique diminue fortement avec l’âge, passant de 41% auprès des 18-24 ans à 14% auprès des plus de 65 ans.
-Qu’au fait d’éteindre ses écrans 30 minutes avant de se coucher plus régulièrement, cette pratique n’est « pas jugé efficace » par une majorité de Français (55%) ; 28% (-9 points) des Français affirment l’avoir fait lors des six derniers mois.
- Les 35-49 ans sont plus nombreux à affirmer éteindre leurs écrans (13%) avant de se coucher.
En termes professionnels, les catégories supérieures sont plus nombreuses à estimer les bienfaits de ces pratiques (à l’exception de l’extinction des écrans qui est stable quelle que soit la profession du répondant), mais ne sont pas réellement plus nombreux que les catégories populaires à affirmer les mettre en pratique.
Si les gestes barrières sont entrés dans les mœurs, les bonnes pratiques en matière de prévention médicale peinent à convaincre.
Environ ¾ des Français affirment vouloir maintenir les gestes barrières à l’avenir
–Faire moins souvent la bise (74%)
–Serrer moins souvent les mains (73%)
–Mieux nettoyer et aérer son intérieur (73%)
Concernant ces gestes barrières, les 25-34 ans sont un peu moins nombreux à affirmer vouloir les préserver (entre 64% et 69%). Tandis que les catégories populaires sont un peu plus nombreux que les catégories supérieures à vouloir diminuer les bises et à mieux nettoyer et aérer leur intérieur (74% vs 68% pour les deux items).
Moins de 4 Français sur dix reconnaissent vouloir changer leurs habitudes :
–En matière de vaccination contre la grippe (38%). Les plus de 65 ans (65%) et les 50-64 ans (40%) sont sensiblement plus nombreux à vouloir se faire vacciner contre la grippe à l’avenir.
–En termes de participation à des campagnes de prévention (35%). De manière général, cette participation augmente avec l’âge (passant de 26% auprès des 25-34 ans à 41% auprès des plus de 65 ans). Les moins de 18 ans sont néanmoins 31% affirmer davantage participer à ces campagnes à l’avenir.
–Pour voir plus régulièrement son médecin (25%). Pratique privilégiée par les 35-49 ans (31%).
Télécharger le rapport : Les Français et la prévention santé
Crédits image : Pixnio / Hamilton Viana Viana