50% des Français pensent qu’Elisabeth Borne sera une bonne Première ministre, contre 48% d’un avis contraire
50% des Français pensent qu’Elisabeth Borne sera une bonne Première ministre, dont 46% plutôt bonne et 4% très bonne. A l’inverse, 48% pensent qu’elle sera une mauvaise Première ministre, dont 35% plutôt mauvaise et 13% très mauvaise.
Politiquement, la plupart des électeurs Ensemble (95%) et une majorité des électeurs LR/UDI (67%) pensent qu’Elisabeth Borne sera une bonne Première ministre. A contrario, les électeurs RN (68% mauvaise) et NUPES (63%) ont majoritairement un regard négatif.
A noter que les femmes ont un regard plus positif (54% bonne Première ministre) que les hommes (47%).
Mais des Français très sceptiques sur la capacité du nouveau gouvernement à répondre efficacement aux principaux problèmes du pays
71% des Français considèrent que le gouvernement qui vient d’être nommé ne sera pas efficace pour répondre aux problèmes du pays, contre 28% qui estiment qu’il sera efficace.
Une opinion qui n’a jamais été aussi négative depuis le premier mandat d’Emmanuel Macron – gouvernement Philippe 1 (33% pas efficace, mai 2017), Philippe 2 (46%, juin 2017), remaniement d’octobre 2018 (69%) et Borne 1 (65%, mai 2022).
La majorité des électeurs d’Emmanuel Macron pense que ce gouvernement sera efficace (73%, mais en recul par rapport à Borne 1, -7) tandis que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (89% pas efficace, +10), de Marine Le Pen (80%, -5) et les abstentionnistes (82%, +13) sont beaucoup plus sceptiques.
Dans le détail, près de 3 Français sur 4 pensent que le nouveau gouvernement ne sera pas efficace pour : réduire les inégalités sociales (77% pas efficace, +6 points par rapport au 24 mai 2022, gouvernement Borne 1), mener une bonne politique en matière d’immigration (75%, +6), relever le défi écologique (73%, +5), améliorer le pouvoir d’achat des Français (72%, +1), améliorer le système de santé (71%, +4), mener une bonne politique d’éducation (70%, +5) et améliorer la sécurité des Français (70%, +5).
Et près de 2 sur 3 qu’il ne sera pas efficace pour : baisser le taux de chômage et arriver au plein emploi (67%), renforcer la souveraineté alimentaire et énergétique de la France (65%) et améliorer le dynamisme économique du pays (64%, +4).
Enfin, l’opinion est un peu moins pessimiste sur la capacité du nouveau gouvernement à faire face à la pandémie de Covid (55% pas efficace, 44% efficace).
Plein emploi et pas de hausse d’impôts : des annonces pas crédibles aux yeux des Français
Lors de son discours de politique générale, Elisabeth Borne a notamment annoncé qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts et qu’elle avait pour objectif d’atteindre le plein emploi.
Atteindre le plein emploi : 69% des Français jugent que cette annonce n’est pas crédible, dont 44% pas vraiment et 25% pas du tout
Pas de hausse d’impôts : 67% des Français jugent que cette annonce n’est pas crédible, dont 45% pas vraiment et 22% pas du tout
Seuls les électeurs d’Ensemble jugent ces annonces crédibles (79% crédible plein emploi, 73% hausse d’impôts), les électeurs Nupes, LR/UDI, RN et les abstentionnistes sont beaucoup plus sceptiques (69%-83% pas crédible plein emploi, 68%-81% hausse d’impôts).
Premiers textes débattus à l’Assemblée 2 mois après la réélection d’Emmanuel Macron : pour 6 Français sur 10, l’exécutif a perdu du temps face aux urgences à traiter
Alors que les premiers textes de lois vont être débattus à l’Assemblée Nationale 2 mois après la réélection d’Emmanuel Macron, 60% des Français estiment que le chef de l’Etat et le gouvernement ont perdu du temps, alors qu’il y a des sujets importants et urgents à traiter. A l’inverse, 38% considèrent que ce temps d’attente était nécessaire pour préparer l’action du quinquennat.
Si 2 électeurs sur 3 (67%) d’Ensemble considèrent que ce temps était nécessaire, les électorats des forces politiques d’opposition considèrent qu’il s’agit d’une perte de temps face aux sujets importants et urgents à traiter : RN (76%), LR/UDI (63%) et NUPES (57%), une opinion partagée par 68% des abstentionnistes.
Des Français favorables aux compromis entre le gouvernement et les oppositions
75% des Français souhaitent que le gouvernement soit dans une démarche de compromis avec les partis politiques d’opposition, quitte à modifier son projet initial, contre 23% qu’il soit dans une volonté d’appliquer son programme sans rechercher de compromis avec les partis politiques d’opposition.
75% souhaitent que les oppositions soient dans une démarche constructive afin de chercher des compromis avec le gouvernement, contre 23% une démarche d’opposition avant tout, sans chercher de compromis avec le gouvernement.
Une démarche de compromis qui fait relativement consensus dans l’opinion : 74% à 84% des principaux électorats du 1er tour des Législatives (Nupes, Ensemble, LR/UDI, RN et abstentionnistes) souhaitent que le gouvernement cherchent des compromis avec les oppositions, et 68% à 93% que les oppositions adoptent la même posture à l’égard du gouvernement.
Devant Jean-Luc Mélenchon et la Nupes (29%), Marine Le Pen et le RN incarnent toujours le mieux l’opposition à Emmanuel Macron mais nettement moins qu’au lendemain des Législatives (33%, -10)
Pour 33% des Français, Marine Le Pen et le Rassemblement National incarnent le mieux l’opposition à Emmanuel Macron, une proportion en forte baisse (-10 points) en 2 semaines réduisant ainsi l’écart avec Jean-Luc Mélenchon et l’union de la gauche « NUPES » (29%, -2). Nettement derrière, 5% (+1) citent les dirigeants du parti Les Républicains. Enfin, pour 33% (+12), aucune de ces forces politiques et personnalités n’incarnent le mieux l’opposition au chef de l’Etat.
Par rapport à notre enquêté réalisée quelques jours après le 2nd tour des Législatives et la progression inédite du RN, cette force politique est aujourd’hui nettement moins perçue comme première opposante à Emmanuel Macron au sein de tous les électorats, et particulièrement par les électeurs d’Ensemble et de la droite : LR/UDI (27%, -31), Ensemble (17%, -23), NUPES (6%, -10), RN (84%, -5) et abstentionnistes (32%, -12).
A ce jour, les électeurs RN considèrent toujours leur force politique comme incarnant le mieux l’opposition (84%), les électeurs NUPES partagent cette position à l’égard de leur propre camp (78%).
Près d’1 électeurs sur 2 d’Ensemble (47%) considère qu’aucun d’entre eux n’incarne le mieux l’opposition, pour 25% il s’agit de la NUPES, pour 17% du RN.
Les électeurs LR/UDI sont assez partagés : aucun (37%), RN (27%), LR/UDI (20%) et NUPES (16%).
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