L’image de Marine Le Pen

Sur la plupart des items d’image, Marine Le Pen est en recul par rapport à février. Perçue comme dynamique et courageuse par une majorité, elle inquiète néanmoins près de six Français sur dix.

Invités à se prononcer sur chacun des dix qualificatifs proposés, les Français dressent le portrait de Marine Le Pen : dynamique (58%) et courageuse (57%), mais qui inquiète (60%). Par rapport à l’enquête Elabe / BFMTV réalisée les 14 et 15 février 2017, elle apparaît légèrement moins dynamique (-5), mais également moins inquiétante (-3).

Elle est en forte baisse sur sa capacité à apparaître comme ayant la volonté de « vraiment changer les choses » (47%, -11).

Enfin, seul un tiers des Français lui attribue la capacité à « réformer le pays » (34%), à « comprendre les gens comme vous » (32%, -5), la « sympathie » (30%, -5), la capacité à « rassembler les Français » (28%,- 8), les « qualités nécessaires pour être Président de la République (27%, -6) et l’ « honnêteté » (26%, -5).

Dans le détail, son image est excellente auprès de son électorat de 1er tour (72% à 93% selon l’item, et 24% pour l’item « vous inquiète »).

Les électeurs de François Fillon lui attribuent majoritairement un certain dynamisme (62%), reconnaissent son courage (62%) et sont partagés sur sa volonté de vraiment changer les choses (46%). En revanche, aucun autre qualificatif ne dépasse 32% (hormis « vous inquiète » à 66%).

Enfin, les électeurs d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon ne lui attribuent majoritairement aucun qualificatif (hormis « vous inquiète » entre 77% et 86%), avec notamment des scores très faibles (inférieurs à 20%) sur la capacité à « réformer le pays », « rassembler les Français », « comprendre les gens comme vous », la « sympathie », l’« honnêteté » et la présidentialité.

39% des Français (stable) estiment qu’aucun mouvement politique en particulier n’incarne l’opposition à Emmanuel Macron et au gouvernement. 32% (+4) citent la France Insoumise.

Près de quatre Français sur dix estiment qu’aucun mouvement politique n’incarne l’opposition, un score stable par rapport à l’enquête Elabe / BFMTV réalisée les 4 et 5 juillet 2017. Citée par 32% des Français, et en hausse de 4 points en deux mois, la France Insoumise apparaît, à date, comme le premier opposant à l’exécutif aux yeux des Français.

Alors qu’ils effectuent cette semaine leur rentrée politique, Le Front National (14%, stable) et les Républicains (9%, -2) sont plus en retrait.

Le Parti socialiste, le Parti communiste et l’UDI sont cités par moins de 5% chacun.

La France insoumise est respectivement citée en premier par les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (69%, +7) et de Benoît Hamon (55%, +13). A la faveur d’une hausse, la France Insoumise est citée, à une courte majorité relative, comme le premier opposant aux yeux des électeurs de François Fillon (32%, +8), devant l’item « aucun en particulier » (29%, -4), et surtout le parti Les Républicains (25%, -7).

Alors que les électeurs d’Emmanuel Macron estiment d’abord qu’aucun mouvement en particulier n’incarne l’opposition (43%, +1) , la France Insoumise est tout de même citée par 35% d’entre eux (+6).

En revanche, les électeurs de Marine Le Pen considèrent que c’est le Front National qui incarne le mieux l’opposition à l’exécutif (45%) malgré une baisse de 7 points, à la faveur de l’item « Aucun en particulier (32%, +7).

Si le Front National n’obtient une confiance majoritaire sur aucun des grands domaines politiques, il obtient ses meilleurs scores sur l’immigration (46%), la délinquance (45%) et le terrorisme (43%).

Invités à se prononcer sur chacun des treize grands thèmes, pour exprimer s’ils accordent leur confiance au Front National, une majorité de Français ne lui fait pas confiance, quel que soit le domaine (entre 54% et 77% ne font pas confiance, selon l’item).

L’immigration (46%), la délinquance (45%) et le terrorisme (43%) apparaissent cependant comme les trois domaines pour lesquels les Français accordent le plus leur confiance.

En revanche, sur les thèmes économiques et sociaux, la confiance accordée est inférieure à 33% : l’avenir du droit du travail (32%), les inégalités et l’injustice sociale (31%), l’avenir de la protection sociale (31%), le niveau de chômage (28%), le niveau des impôts (27%), le niveau des dépenses publiques (27%) et le manque d’activité économique (26%).

Le niveau de confiance est tout aussi faible sur l’international (rôle de la France dans le monde et place de la France dans l’Union Européenne) et la défense de l’environnement.

Télécharger ici : Les Français et Marine Le Pen

Image : capture d’écran France 2