Les Français portent un regard ambivalent sur les jeunes : 33% sont critiques, 21% sont positifs et 15% ne se montrent ni négatifs ni positifs.
Lorsqu’on les interroge spontanément sur les jeunes de 15 à 25 ans, les Français se montrent partagés. 33% émettent un jugement critique, 21% se montrent positifs et 15% restent descriptifs. 8% des Français portent même un regard pessimiste en associant les jeunes à une « génération sacrifiée », 15% sont dans l’incapacité de qualifier cette génération.
Les principales critiques émises envers les jeunes sont leur addiction aux nouvelles technologies (8%), leur fainéantise (8%) et leur irrespect (7%).
Lorsque les Français sont positifs, c’est la motivation des jeunes qui est évoquée (7%), le fait qu’ils soient l’avenir de la France (6%) et leur insouciance (3%).
Près de 7 Français sur 10 sont pessimistes pour l’avenir des jeunes.
69% des Français sont pessimistes quant à la situation des jeunes dans les 30 années à venir, dont 55% sont « assez pessimistes » et 14% « très pessimistes ». A l’inverse, 31% sont optimistes, dont seulement 2% « très optimistes ».
Toutes les catégories confondues sont majoritairement pessimistes. En revanche, les plus jeunes sont plus optimistes que les autres tranches d’âges (47% contre 36% à 31% pour les autres catégories).
Ce niveau de pessimisme varie aussi selon la catégorie sociale des individus. Les catégories sociales moyennes (68%) et populaires (73%) sont bien plus pessimistes que les catégories sociales supérieures (57%). Enfin, les femmes se montrent plus pessimistes que les hommes (respectivement 73% et 65%).
D’un point de vue politique, les électeurs d’Emmanuel Macron font exception : une courte majorité est optimiste au sujet de la situation des jeunes dans les 30 ans à venir (54%). A l’inverse, ce sont les électeurs de Marine le Pen qui se montrent les plus pessimistes (87%). Deux tiers des électeurs de François Fillon (67%), de Jean-Luc Mélenchon (66%) et de Benoît Hamon (58%) se montrent pessimistes.
Etre jeune aujourd’hui : « plus difficile » qu’avant pour 46% des Français, « ni plus facile ni plus difficile », pour 40%.
Pour 46% des Français, il est « plus difficile » d’être un jeune aujourd’hui par rapport à eux, lorsqu’ils avaient entre 15 et 25 ans (ou pour leurs parents pour les moins de 25 ans). 40% jugent que ce n’est « ni plus facile ni plus difficile » et à l’inverse, 13% jugent que cela est « plus facile ».
Dans le détail des catégories de population, les opinions se partagent entre « plus difficile » ( de 41% à 53%) et « ni plus facile ni plus difficile » (de 35% à 47%), dans des proportions relativement équivalentes.
Invités à comparer leurs situations à celle de leurs parents, les 18-24 ans font preuve une nouvelle fois d’un regain d’optimisme: 20% estiment que cela est « plus facile » d’être un jeune aujourd’hui (contre 13% en moyenne).
A nouveau, les femmes se montrent plus pessimistes que les hommes : elles sont 48% à penser que cela est « plus difficile », contre 43% des hommes.
D’un point de vue politique, ce sont les électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui sont les plus négatifs : ils sont 53% à trouver qu’être un jeune est « plus difficile » aujourd’hui. Ils sont suivis par les électeurs de Marine le Pen (48%) et de François Fillon (46%).
Les électeurs d’Emmanuel Macron sont une nouvelle fois les plus optimistes, 18% jugent que la situation est « plus facile », 42% qu’elle est « ni plus facile, ni plus difficile » et 39% qu’elle est « plus difficile ».
Réchauffement climatique et lutte contre le terrorisme : les deux principaux défis d’avenir
Invités à choisir les trois principaux défis (parmi une sélection de dix items) que les jeunes devront relever dans les 30 années à venir, les Français indiquent d’abord le « réchauffement climatique » (55%) et « la lutte contre le terrorisme » (52%).
Plus loin, « les migrations humaines » (38%), « la transformation de nombreux métiers » (33%) et « la lutte contre les inégalités sociales » (30%) complètent le top 5.
Viennent ensuite « la garantie des libertés » (22%), « les effets de l’activité humaine sur la santé » (18%), « les tensions entre les Etats» (13%), « la fiabilité de l’information » (11%) et « la construction de l’Union Européenne » (9%).
Quelle que soit la catégorie de population, le « réchauffement climatique » et la « lutte contre le terrorisme » apparaissent comme les premiers défis à relever.
Hormis « le réchauffement climatique » (55%) et « la lutte contre le terrorisme » (47%), les 18-24 ans évoquent « la lutte contre les inégalités sociales (33%), « la transformation de nombreux métiers » (28%), « les effets de l’activité humaine sur la santé » (26%), «les tensions entre les états (24%) et « les migrations humaines » (22%) comme les principaux défis d’avenir.
D’un point de vue politique, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, d’Emmanuel Macron et de François Fillon indiquent les deux mêmes principaux défis d’avenir : « le réchauffement climatique » et « la lutte contre le terrorisme ».
En 3ème position, les électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon citent « la transformation de nombreux métiers (42% et 48%) alors que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon citent « la lutte contre les inégalités sociales » (38%). Les électeurs de Marine le Pen se distinguent en évoquant avant tout « la lutte contre le terrorisme » (64%), « les migrations humaines » (51%) et le « réchauffement climatique » (47%).
Télécharger ici : Les Français et les jeunes / Sondage ELABE pour Sud Ouest Dimanche et Visactu