Alors que se déroule cette semaine le congrès des maires de France, sept Français sur dix (71%) déclarent avoir confiance dans leur maire.
Néanmoins, cette confiance est fragile : 60% déclarent avoir « plutôt confiance » et seuls 11% « très confiance ». A l’inverse, 29% déclarent avoir « plutôt pas confiance » (22%) ou « pas confiance du tout » (7%).
Cette confiance varie fortement selon la taille de la commune de résidence des Français. Elle est solide et très majoritaire dans les communes de moins de 100 000 habitants, que ce soit dans les communes rurales (77%), les communes de 2 000 à 20 000 habitants (76%) ou de 20 000 à 100 000 habitants (77%). Bien que toujours majoritaire, la confiance est plus fragile dans les communes de plus de 100 000 habitants (64%) et dans l’agglomération parisienne (61%).
La confiance accordée par les Français à leur maire varie également en fonction de la proximité partisane des répondants. En effet, les sympathisants de La République en marche sont les plus nombreux à accorder leur confiance à leur maire (82%), suivis par les sympathisants socialistes (77%). Cette proportion est proche de la moyenne nationale parmi les sympathisants de droite (69%). Elle est à l’inverse moins robuste auprès des sympathisants du Front national (62%).
En termes d’âges, ce sont les Français âgés de 25 à 34 ans (76%) et les plus de 65 ans (75%) qui déclarent le plus avoir confiance dans leur maire.
54% des Français estiment que les communes font trop de dépenses.
A l’inverse, 46% estiment que les communes sont financièrement bien gérées.
Seuls les habitants des communes rurales sont majoritaires à considérer leurs communes bien gérées financièrement (55%). Cette proportion baisse à 47% dans les communes de 2 000 à 20 000 habitants et à 41% au-delà de 20 000 habitants.
L’évaluation de la gestion financière des communes varie fortement selon la proximité partisane des répondants. Seuls les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (60%) et de Benoît Hamon (60%) considèrent majoritairement les communes bien gérées financièrement. A l’inverse, les électeurs d’Emmanuel Macon (58%), de François Fillon (57%) et surtout de Marine Le Pen (64%) estiment que les communes font globalement trop de dépenses.
Mais 56% jugent que les efforts demandés par l’exécutif sont excessifs.
A l’inverse, 28% considèrent que ces efforts sont « juste comme il faut » et 16% « pas assez importants ».
Ce sont les personnes âgées de 50 à 65 ans (65%) et de plus de 65 ans (62%) qui considèrent majoritairement ces efforts comme trop importants. A l’inverse, le sujet clive les moins de 35 ans : une très courte majorité des 25-34 ans juge que ces efforts sont adaptés (29%) ou insuffisants (29%). Les 18-24 ans sont également très partagés : si 50% estiment que les efforts demandés sont « trop importants », 29% les jugent « pas assez importants » et 21% « juste ce qu’il faut ».
Cette opinion varie également selon le vote au premier tour de l’élection présidentielle de 2017. Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (68%) et de Benoît Hamon (69%) sont les plus nombreux à considérer ces efforts trop importants. Les électeurs de Marine Le Pen et de François Fillon sont plus partagés, mais restent une majorité à juger ces efforts excessifs (respectivement 59% et 54%). A l’inverse, pour 53% des électeurs d’Emmanuel Macron ces efforts sont « juste ce qu’il il faut » et pour 13% insuffisants. 34% les considèrent « trop importants ».
Une majorité de Français est critique sur l’attitude du président de la République, Emmanuel Macron, à l’égard des communes.
Les Français sont sévères sur la méthode présidentielle. 74% estiment qu’il ne connaît pas bien les réalités des communes, 69% qu’il n’est pas à l’écoute des maires de France et 63% qu’il n’est pas respectueux de l’autonomie financière et politique des communes.
Le manque de connaissance des réalités locales est le reproche qui fait le plus consensus. Les électeurs de Marine Le Pen (84%), de Jean-Luc Mélenchon (78%), de Benoît Hamon (78%) et de François Fillon (72%) sont une très large majorité à émettre la critique. Même les électeurs d’Emmanuel Macron sont très partagés, puisque 51% estiment qu’il méconnaît les réalités locales.
L’absence d’écoute et le non respect de l’autonomie financière et politique des communes sont deux reproches faits d’abord par les électeurs de Marine Le Pen (respectivement % total « non » de 82% et 79%). Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (respectivement 72% et 65%), de Benoît Hamon (70% et 70%), et de François Fillon (69% et 68%), bien que moins nombreux, restent une forte majorité à partager cette opinion.
A l’inverse, 60% des électeurs d’Emmanuel Macron estiment qu’il est à l’écoute des maires de France et 62% qu’il respecte l’autonomie financière et politique des communes.
Télécharger ici : Les Français et les collectivités locales / Sondage Elabe pour BFMTV