Enseignements de la 2ème vague de l’enquête sur la relation des Français aux entreprises
LES ENTREPRISES VOIENT LEUR IMAGE PROGRESSER AUPRES DES FRANÇAIS, D’AUTANT PLUS QUE LEURS ACTIONS ONT CONVAINCU DURANT LA CRISE
Les entreprises ont été jugées à la hauteur durant la crise
72% des personnes interrogées estiment que les entreprises ont été à la hauteur depuis le début de la crise de la Covid-19. Juste derrière les collectivités locales (73%), elles devancent l’école (67 %), les associations/ONG (66%) et les citoyens eux-mêmes (53%).
Les entreprises ont notamment été jugées à la hauteur de par leurs efforts de santé publique face à la crise sanitaire et la poursuite de leurs missions essentielles au service des citoyens et salariés.
La bonne image des entreprises progresse et la confiance devance désormais la méfiance
Près de 8 Français sur 10 ont une bonne image des entreprises, soit une hausse de 7 points par rapport à novembre 2017. Cette bonne image des entreprises est majoritaire au sein de toutes les catégories de populations – notamment parmi les salariés dans une proportion équivalente (78%) – et d’électorats.
Néanmoins, la dynamique est positive. La « confiance » envers les entreprises, citée par 40% des personnes interrogées (+6 points) devance désormais la « méfiance » (36%, -6 points).
Cette image demeure toutefois relative : elle est surtout constituée par l’item « assez bonne image » (72%, +9 points) ; les TPE/PME sont plébiscitées (93% des Français en ont une bonne image, contre 48 % en ce qui concerne les grandes entreprises (+ 4 points).
PARCE QUE LES ENTREPRISES SONT CONSIDÉRÉES COMME DES ACTEURS MAJEURS POUR AMÉLIORER LE MONDE ACTUEL, LES FRANÇAIS LEUR ADRESSENT UNE FEUILLE DE ROUTE QUI S’EST ÉLARGIE
Les entreprises sont considérées comme des acteurs majeurs pour améliorer le monde actuel…
Près de 2 Français sur 3 estiment que les entreprises – 4ème acteur le plus cité après les soignants, les citoyens et les maires – ont le pouvoir d’améliorer le monde dans lequel on vit. Les moins de 35 ans sont même 70% à le penser. Les TPE/PME (51%, -6 points) restent les entreprises sur lesquelles les Français comptent le plus, mais l’attente vis-à-vis des grandes entreprises (19%, +3) et des ETI (29%, +4) progresse.
Les entreprises sont attendues sur leurs fondamentaux : la création d’emploi (67%), le développement de l’innovation (60%), l’insertion des jeunes dans le monde du travail (57%, +5 points) et l’amélioration des conditions de travail (57%). Cependant, alors que leur impact est majeur dans la protection de l’environnement et le développement des territoires, les entreprises sont faiblement attendues dans ces deux domaines, en n’étant que le 5ème acteur cité.
… si bien que les Français leur adressent une feuille de route qui s’est élargie
Comme en atteste l’affaiblissement de la notion de « prioritaire » au profit de la notion d’« importante » pour de nombreux items, les Français attendent que les entreprises soient engagées sur tous les sujets.
Le premier d’entre eux, imputable à la crise sanitaire, c’est d’assurer la sécurité et la santé des salariés sur leur lieu de travail. 75% des Français – le taux est équivalent chez les salariés – estiment qu’il s’agit d’une action prioritaire. Viennent ensuite :
- Former les salariés aux compétences de demain: prioritaire pour 63% des Français (-9 points), « important mais pas prioritaire » pour 30% (+8 points).
- Assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes: stable avec 61% des Français estimant que c’est prioritaire, et 29% « important mais pas prioritaire ».
- Partager plus équitablement les profits entre les dirigeants, les salariés et les actionnaires: prioritaire pour 58% des Français (-9 points), « important mais pas prioritaire » pour 31% (+7 points ».
- Favoriser l’insertion des jeunes dans l’entreprise: prioritaire pour 55% des Français (-10 points) ; « important mais pas prioritaire » pour 37% (+9 points).
Corollaire de cette feuille de route élargie, 56% des Français estiment que les entreprises devraient prendre en compte l’ensemble des citoyens pour orienter leurs choix et leurs actions.
DES DIRIGEANTS D’ENTREPRISES GLOBALEMENT PERÇUS COMME COMPÉTENTS ET TRAVAILLEURS, MAIS CEUX DES TPE/PME SE DISTINGUENT PAR LEUR PROXIMITÉ ET LEUR SINCERITÉ
S’ils les jugent plutôt compétents, audacieux, travailleurs et visionnaires, les Français estiment que les dirigeants des grandes entreprises manquent de proximité et de sincérité
35% des Français, et 32 % des salariés, ont une bonne image des dirigeants des grandes entreprises. Notons que cette proportion s’élève à 44% chez les 15-24 ans. A l’inverse, ils sont 57%, et 59% des salariés, à en avoir une mauvaise image, voire une « très mauvaise image » pour 20%.
S’ils les jugent plutôt compétents (63%), audacieux (59%), travailleurs (55%) et visionnaires (54%), les Français estiment que les dirigeants des grandes entreprises manquent de sincérité (seulement 23% leur attribuent cette qualité) et de proximité (30%).
Les dirigeants des TPE/PME bénéficient d’une excellente image auprès des Français. Compétents, courageux et travailleurs, ils sont également jugés conscients des difficultés du quotidien
Les dirigeants des TPE/PME bénéficient d’une excellente image auprès des Français : 88%, et 86% des salariés, en ont une bonne image, et même une très bonne image pour 24%.
Travailleurs (86%), courageux (83%) et compétents (82%), ils sont également jugés conscients des difficultés du quotidien (81%).
MÉTHODOLOGIE
- Etude réalisée en ligne du 31 juillet au 4 août 2020, et du 25 au 26 août 2020, auprès d’un échantillon national de 1 010 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 15 ans et + et d’un sur-échantillon de 301 salariés d’entreprises privées et publiques, soit auprès d’un échantillon total de 1 311 personnes, comprenant 748 salariés.
- Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères de genre, âge, catégorie socio-professionnelle, catégorie d’agglomération et région pour l’échantillon national et aux critères de genre, âge, catégorie-socio-professionnelle, nature de l’employeur, secteur d’activité, et taille d’entreprise en suivi pour le sur-échantillon salariés.
- Les salariés ont été remis à leurs poids réel dans l’échantillon total par redressement.
- Méthodologie identique à celle utilisée lors de la première vague de cette enquête, réalisée du 10 au 13 novembre 2017.
Pour consulter la publication sur le site de l’Institut de l’Entreprise, rendez-vous ici : https://www.institut-entreprise.fr/publications/enquete-les-nouvelles-attentes-des-francais-envers-les-entreprises
Télécharger les principaux enseignements : A quoi servent les entreprises ? Vague 2 – Enseignements
Télécharger le rapport d’études : A quoi servent les entreprises ? Vague 2 – Rapport d’études
Crédits image : rawpixel.com / pxhere.com