Février 2020 : La hausse de la confiance en l’exécutif marque un arrêt

La cote de confiance de l’exécutif est en baisse de 1 point.

31% (-1) des Français interrogés par Elabe pour Les Echos et Radio Classique accordent leur confiance à Emmanuel Macron pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Plus précisément 8% lui font tout à fait et 23% plutôt confiance. Après deux mois d’augmentation (+4 points entre novembre 2019 et janvier 2020), l’amélioration de la confiance à l’égard d’Emmanuel Macron marque donc un arrêt ce mois-ci. Depuis un an, la confiance à l’égard d’Emmanuel Macron évolue entre 27% et 33%. Elle se situe ce mois-ci 2 points au-dessus de celle de François Hollande à la même période de son mandat, ce dernier ayant bénéficié d’un sursaut de mobilisation à son égard suite à l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo (29%, +8 points en février 2015).

La part de Français ne faisant pas confiance à Emmanuel Macron est stable, à 63%, tandis que la part de Français ne lui faisant « pas confiance du tout » – après trois mois d’augmentation – est en baisse de 2 points, à 37%.

D’un point de vue politique, sa cote de confiance progresse auprès de son électorat (76%, +5 points, après une augmentation de 4 points en janvier) et baisse auprès de celui de François Fillon (44%, -7, après une augmentation de 8 points le mois précédent). Elle évolue moins fortement auprès de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (17%, -3), de Benoît Hamon (19%, +2), de Marine Le Pen (12%, -1) et des abstentionnistes (18%, +1).

En termes socio-économiques, la confiance à l’égard du président de la République est en hausse auprès des professions intermédiaires (34%, +3) et des catégories populaires (23%, +3), tandis qu’elle baisse auprès des cadres (41%, -2) et des retraités (38%, -3).

La cote de confiance du Premier ministre Édouard Philippe baisse de 1 point, à 28%.

Dans le contexte de la présentation de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, 28% des Français font « plutôt » (23%) ou « tout à fait » (5%) confiance au Premier ministre pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays.

A l’inverse, 62% des Français (-1) déclarent ne pas lui faire confiance, dont 35% (-1) « pas confiance du tout ». 10% (+2) ne se prononcent pas ce mois-ci.

D’un point de vue politique, sa cote de confiance progresse nettement auprès de l’électorat d’Emmanuel Macron (74%, +11), et dans une moindre mesure auprès de l’électorat de Marine Le Pen (12%, +4, après une baisse de 8 points le mois précédent). A l’inverse, elle baisse auprès des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (13%, -2), de Benoît Hamon (15%, -5), de François Fillon (46%, -8) et des abstentionnistes (12%, -7).

Socialement, la cote de confiance du Premier ministre baisse auprès cadres (34%, -4), mais progresse auprès des catégories populaires (22%, +5). Elle est stable auprès des retraités (41%, =) et des professions intermédiaires (27%, +1).

Nicolas Hulot domine toujours plus le classement des personnalités politiques (50%).

A la faveur d’une augmentation de 3 points, Nicolas Hulot accroit encore son avance et domine toujours largement le classement des personnalités politiques (50%). Il devance ce mois-ci Jean-Yves Le Drian (31%, +1) et Nicolas Sarkozy (30%, -2). Xavier Bertrand (27%, -3) et Christian Taubira (27% +2) complète le la tête du classement.

Exposées à l’actualité sur différents sujets, Agnès Buzyn obtient 18% d’opinion positive (+2), tandis que Muriel Pénicaud en obtient 12% (-1).

Rachida Dati fait son entrée ce mois-ci dans le classement et recueille 21% d’opinion positive. A titre de comparaison, Anne Hidalgo bénéficie d’un niveau de popularité similaire (21%, -1). Elles devancent toutes deux les autres candidats à la mairie de Paris testés, Cédric Villani (19%, +4) et Benjamin Griveaux (13%, +2). Ces mesures sont calculées sur la France entière et ne sont données qu’à titre indicatif, elle ne représente en aucun cas les rapports de forces en présence pour l’élection du maire de Paris. 

Auprès des sympathisants de gauche, Nicolas Hulot enregistre une forte hausse de sa popularité (78%, +18 points) qui dépasse largement la baisse enregistrée le mois précédent (-13 points). Christiane Taubira passe ce mois-ci en deuxième position (54%, +6), suivie d’Olivier Besancenot (50%, -1). Les trois précédents candidats PS à la présidentielle complète le classement : François Hollande (45%, +3), Benoît Hamon (44%, -1) et Ségolène Royal (43%, +6).

Auprès des sympathisants de « La République En Marche ! » et du MoDem, Jean-Yves Le Drian occupe toujours la tête (68%, +1) et devance Nicolas Hulot (62%, +3), François Bayrou (59%, +8) et Bernard Cazeneuve (59%, +11). Après des hausses marquées le mois précédent François Baroin (41%) et Xavier Bertrand (41%) voient leur cote de popularité fortement baisser (respectivement -15 et -18 points). Enfin, Cédric Villani, suite à son refus d’abandonner la bataille municipale à Paris, est en baisse de 10 points, à 27%.

Auprès des sympathisants de droite, Nicolas Sarkozy occupe toujours la premier place (79%, -4) et devance François Baroin (69%, +13). Xavier Bertrand (62%, +2) et Valérie Pécresse (59%, +5) complète le quatuor de tête. De nombreuses personnalités sont en fortes augmentations ce mois-ci, dont notamment Bruno Le Maire (51%, +10), Jean-Michel Blanquer (46%, +10) et Marine Le Pen (37%, +14, après une baisse de 12 points en janvier).

Auprès des sympathisants du Rassemblement National, Marine Le Pen accroît encore son avance (96%, +2) et devance toujours Marion Maréchal (77%, -9, après une augmentation de 10 points le mois précédent). Nicolas Sarkozy se classe ce mois-ci 3ème (43%, +4). Après une baisse de 9 points en janvier, Nicolas Dupont-Aignan baisse encore de 12 points ce mois-ci (34%).