A l’issue des « 100 jours d’apaisement et d’action », après deux prises de parole du chef de l’Etat et un remaniement, la confiance à l’égard de l’exécutif reste stable
29% des Français interrogés par Elabe pour Les Echos accordent leur confiance au président de la République pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Après avoir enregistré une hausse de 4 points en juin, cette mesure est stable depuis cette date. La part des Français affirmant ne pas lui faire confiance du tout reste élevée, à 40% (+1, après -8 points sur deux mois).
Politiquement, la cote de confiance du président recule au sein de son électorat de 1er tour (75%, -6 points) et auprès des abstentionnistes (19%, -5 points). Elle progresse à l’inverse dans la plupart des autres segments électoraux : celui de Marine Le Pen (13%, +3 points), d’Éric Zemmour, (14%, +4 points), de Valérie Pécresse (34%, +6 points) et de Yannick Jadot (41%, +6 points).
Professionnellement, le clivage s’accentue légèrement : le chef de l’Etat obtient un soutien plus fort auprès des cadres (40%, +5) et des retraités (35%, -2) qu’auprès des professions intermédiaires (24%, -2) et des catégories populaires (23%, -1). En termes d’âge, seuls les plus de 65 ans lui accordent une confiance plus solide (37% vs 22-29% pour les autres classes d’âges). La confiance baisse significativement auprès des 25-34 ans ce mois-ci (22%, -9 points). Géographiquement, on enregistre une forte baisse de la confiance auprès de la population francilienne (28%, -8 points).
Après sa reconduction à Matignon, la confiance accordée à la première ministre progresse lentement (26%, +1) mais de manière continue depuis 3 mois (+4 points sur cette période). La défiance à son égard reste forte, à même niveau que celle enregistrée pour le président de la République (65% dont 40% n’ont pas du tout confiance).
Politiquement, Elisabeth Borne progresse au sein des principaux électorats que ce soit celui d’Emmanuel Macron (68%, +2 points), de Jean-Luc Mélenchon (13%, +3 points) et de Marine Le Pen (13%, +4 points). Elle baisse à l’inverse auprès des abstentionnistes (16%, -5 points).
Socio-démographiquement, Elisabeth Borne obtient, à l’instar du président de la République, un soutien plutôt élevé auprès des cadres (35%, +9) et des retraités (37%, -1) ; cible sur laquelle la première ministre dépasse même légèrement le président de la République (37% vs 35). En revanche, elle ne parvient pas à entrainer derrière elle les moins de 35 ans (entre 15 et 16% selon l’âge), les professions intermédiaires (17%, -2 points) et les catégories populaires (18%, stable).
Plus de 3 ans après son départ de Matignon, Edouard Philippe maintient un lien privilégié avec les Français
A 44% d’image positive, (stable) Edouard Philippe continue de se détacher du reste du classement. Loin derrière lui, Marine Le Pen occupe toujours la deuxième place (31%, -1 point) malgré un léger recul depuis deux mois (-2 points) ; depuis mai 2022 et la réélection d’Emmanuel Macron, elle bénéficie du soutien – plutôt stable – d’un tiers des Français (entre 31 et 34%). Bruno le Maire occupe la troisième place du podium (30%, +2), juste devant Nicolas Sarkozy (29%, +1). Gabriel Attal, tout juste nommé ministre de l’Education, progresse de 3 points à 27%. Gérald Darmanin progresse dans des proportions similaires, à 25%. Fabien Roussel est le premier représentant de la Nupes au sein du classement (25%, +1). A l’inverse, Sandrine Rousseau occupe le bas du tableau (8%) et perd 5 points.
Parmi les ministres connus d’une minorité de Français, Aurore Bergé obtient 11% d’opinion positive (39% négative et 50% NSP), Clément Beaune 9% (34% négative et 57% NSP), Olivier Dussopt 7% (39% négative et 54% NSP) et Christophe Béchu 6% (31% négative et 63% NSP).
A un an de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, Anne Hidalgo obtient 14% d’image positive (à égalité avec Valérie Pécresse) et Amélie Oudéa-Castéra 9% (63% des Français ne se prononcent pas).
Auprès des électeurs de gauche, Fabien Roussel s’empare pour la première fois de la première place du classement à la faveur d’une hausse de 6 points (52%). Il devance François Ruffin (49%, +3), Jean-Luc Mélenchon (49%, -1) – premier le mois dernier – et François Hollande (49%, -1). Anne Hidalgo, à nouveau testée ce mois-ci, est 6ème (+4 depuis la dernière mesure de décembre 2022). Sandrine Rousseau obtient 23% et enregistre la plus forte baisse auprès de ce segment électoral (-8 points).
Auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, Edouard Phillipe est toujours en tête et progresse (83%, +2 points, +6 en deux mois). Parmi les ministres maintenus au Gouvernement, nombre d’entre eux enregistrent de fortes hausses : Bruno Le Maire (70%, +13 points), Gabriel Attal (66%, +10 points), Gérald Darmanin (59%, +10 points) et Éric Dupont Moretti (46%, +7 points). Les ministres tels que Clément Beaune (24% positifs et 59% NSP), Aurore Bergé (23% et 49% NSP), Amélie Oudéa-Castéra (20%, 66% NSP), Olivier Dussopt (18%, +1 point et 56% NSP) ou Christophe Béchu (13% et 68% NSP) restent peu connus de cette cible électorale. Jean-Luc Mélenchon occupe la dernière place du classement (6%, -1 point).
Auprès des électeurs de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour, Marine Le Pen (86%, stable) devance largement Jordan Bardella (61%, -3). Éric Zemmour (45%, -3) complète le podium.
Auprès des abstentionnistes, des votes blancs et nuls et des non-inscrits, Edouard Philippe est toujours premier (31%, -4 points), devant Bruno Le Maire (21%, -3 points), Nicolas Sarkozy (20%, -4 points) et Marine Le Pen (19%, -4 points).
Télécharger le rapport : L’Observatoire politique – Août 2023