L’inquiétude face à la propagation du virus reste élevée
66% des Français se disent inquiets de la propagation du Covid-19 en France, dont 15% très inquiets et 51% plutôt inquiets. A l’inverse, 34% ne sont pas inquiets, dont 28% pas vraiment inquiets et 6% pas du tout inquiets.
L’inquiétude vis-à-vis de la propagation du virus augmente avec l’âge : 53% des 18-24 ans se disent inquiets, 59% des 25-34 ans, 64% des 35-49 ans, 65% des 50-64 ans, et 77% des 65 ans et plus.
A noter que les Français qui n’ont pas l’intention de se faire vacciner sont nettement moins inquiets (43%) que les Français déjà vaccinés (au moins une dose 74%) ou qui ont l’intention de se faire vacciner dans les prochaines semaines (67%).
Le sentiment que l’épidémie est loin d’être terminée et reprendra de nouveau progresse fortement depuis mi-mai
67% (+11 points depuis le 19 mai 2021) des Français considèrent que l’épidémie est loin d’être terminée et reprendra de nouveau fortement. A l’inverse, 31% (-13) estiment que le plus gros de l’épidémie est derrière nous et qu’elle va se réduire progressivement.
Le pessimisme sur l’avenir de la situation épidémique progresse fortement au sein de toutes les catégories de population, en particulier chez les 65 ans et plus (73%, +19), à l’exception des 25-34 ans où elle n’augmente que légèrement (56%, +3).
Le sentiment que l’épidémie est loin d’être terminée augmente avec l’âge : de 58% chez les moins de 35 ans à 73% chez les 65 ans et plus.
Près d’1 Français sur 2 déclare qu’il ne respectera pas de manière stricte les gestes barrières dans les semaines à venir, en hausse depuis début mai
Si 51% (-8 points depuis le 5 mai 2021) des Français déclarent qu’ils continueront de pratiquer de manière stricte les gestes barrières dans les prochaines semaines, 43% (+8) disent qu’ils garderont certaines précautions mais ne les pratiqueront pas de manière stricte, et 5% (=) qu’ils ne pratiqueront plus les gestes barrières.
L’intention de moins respecter les gestes barrières progresse dans la quasi-totalité des catégories de population.
Chez les plus jeunes, le non-respect strict des gestes barrières est majoritaire et progresse : 50% (+7) des 25-34 ans déclarent qu’ils garderont certaines précautions mais sans pratiquer strictement les gestes barrières (contre 40%, -7 qui continueront de manière stricte) et 54% (=) des 18-24 ans. A noter que 14% des 18-24 ans déclarent qu’ils ne respecteront plus les gestes barrières, une proportion en forte hausse (+9 points).
Dans les tranches d’âge intermédiaires, l’intention de respecter de manière stricte les gestes barrières demeure majoritaire (55% chez les 50-64 ans ; 54% chez les 35-49 ans), mais l’intention de les respecter moins strictement progresse : 41% (+14) des 50-64 ans et 41% (+8) des 35-49 ans garderont des précautions mais ne les pratiqueront plus strictement.
Le strict respect des gestes barrières est plus élevé et est relativement stable chez les 65 ans et plus (61%, -2).
Les Français déjà vaccinés ont davantage l’intention de respecter de manière stricte les gestes barrières (57%) que les Français qui n’ont pas l’intention de se faire vacciner (39%).
L’adhésion à la vaccination progresse fortement depuis fin avril et concerne désormais 3 Français sur 4
L’acceptation du vaccin concerne 74% (+12 points depuis le 28 avril 2021) des Français : 11% ont l’intention de se faire vacciner dans les prochains mois, dont 6% certainement et 5% probablement, et 63% déclarent avoir déjà reçu au moins une dose du vaccin. A l’inverse, 21% (-7) n’ont pas l’intention de se faire vacciner, dont 13% certainement pas et 8% probablement pas. 5% (-5) hésitent et déclarent ne pas encore savoir.
L’acceptation du vaccin progresse et est nettement majoritaire au sein de toutes les catégories de population et électorats, une progression particulièrement forte chez les 25-34 ans (64%, +16), 35-49 ans (69%, +16), les catégories populaires (66%, +20) et les abstentionnistes du 1er tour de la présidentielle 2017 (76%, +28).
Malgré ces hausses générales, les différences d’acceptation entre populations et électorats sont toujours présentes :
- L’adhésion à la vaccination est toujours plus solide chez les seniors (jusqu’à 90% chez les 65 ans et plus), que chez les jeunes (52% chez les 18-24 ans).
- D’un point de vue socio-politique, l’acceptation du vaccin est plus forte chez les cadres (82%) que chez les professions intermédiaires (73%) et les catégories populaires (66%)
- D’un point de vue politique, les électeurs les plus enclin à la vaccination sont ceux de Benoît Hamon (93%), Francois Fillon (90%) et Emmanuel Macron (90%). Les moins enclin demeurent les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (60% sont vaccinés ou en ont l’intention) et de Marine Le Pen (65%)
Le premier motif de refus de la vaccination est le manque de recul sur la maladie et le vaccin
Parmi les personnes qui n’ont pas l’intention de se faire vacciner (soit 21% des Français), la première raison évoquée est le manque de recul sur la maladie et le vaccin (67%, soit 14% de l’ensemble des Français, +6), suivie de la crainte des effets secondaires indésirables (49%, soit 10% de l’ensemble des Français, -2). la défiance envers les laboratoires et autorités sanitaires est la troisième raison évoquée (48%, soit 10%, +8), juste devant le doute sur l’efficacité du vaccin (47%, soit 10%, =). Sont ensuite évoquées la défiance envers les vaccins de manière générale (23%, soit 5%, +5) et l’absence de peur d’attraper la Covid (16%, soit 3%, +3).
Une opinion publique largement favorable à la vaccination obligatoire pour les soignants et le grand public…
72% des Français sont favorables à la vaccination obligatoire pour les soignants, dont 45% très favorables et 27% plutôt favorables. A l’inverse 27% sont opposés, dont 15% très opposés et 12% plutôt opposés.
61% des Français sont favorables à la vaccination obligatoire pour le grand public (adultes et adolescents), dont 27% très favorables et 34% plutôt favorables. A l’inverse 39% sont opposés, dont 21% très opposés et 18% plutôt opposés.
Les électeurs de Benoît Hamon (87% soignants, 75% grand public), d’Emmanuel Macron (87%-76%) et de François Fillon (87%-76%) sont très majoritairement favorables à la vaccination obligatoire pour ces deux populations.
Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (65%) et de Marine Le Pen (62%) sont plutôt favorables à la vaccination obligatoire pour les soignants, ils sont en revanche partagés pour le grand public (45% et 51%).
L’adhésion à la vaccination obligatoire augmente avec l’âge : de 54% (soignants) et 47% (grand public) chez les 18-24 ans à 90%-79% chez les 65 ans et plus.
Les hommes sont un peu plus nombreux à se prononcer favorablement à la vaccination obligatoire (77% soignants, 65% grand public) que les femmes (69%-57%).
A noter que les Français déjà vaccinés (au moins une dose) sont largement favorables à la vaccination obligatoire (88% soignants, 79% grand public).
…et à des mesures de restriction plus contraignantes pour les non-vaccinés
61% des Français se disent favorables à la mise en place de mesures de restriction plus contraignantes (interdiction d’accès à certains lieux, interdiction d’exercer sa profession si contact avec le public, etc.) pour les personnes ne souhaitant pas se faire vacciner, dont 28% très favorables et 33% plutôt favorables. A l’inverse, 38% sont opposés, dont 19% plutôt opposés et 19% très opposés.
Les Français déjà vaccinés sont très majoritairement favorables à l’instauration de mesures plus contraignantes pour les non-vaccinés (80%).
Politiquement, les électeurs d’Emmanuel Macron (80% favorables), de Benoît Hamon (73%) et de François Fillon (70%) sont majoritairement favorables à des mesures plus contraignantes pour les non-vaccinés. Les électeurs de Marine Le Pen (54%) et de Jean-Luc Mélenchon (48%) sont plus partagés.
L’assentiment à l’instauration de mesures de restriction pour les non-vaccinés augmente avec l’âge : 50% des 18-24 ans sont favorables, 48% des 25-34 ans, 57% des 35-49 ans, 64% des 50-64 ans, et 79% des 65 ans et plus.
Une majorité de Français estime qu’Emmanuel Macron devrait attendre la fin de l’épidémie de Covid-19 avant de reprendre ses projets de réforme
55% des Français estiment que lors des 10 derniers mois de son quinquennat, Emmanuel Macron devrait attendre la fin de l’épidémie de Covid-19 avant de reprendre les projets de réforme. A l’inverse, 43% considèrent que le chef de l’Etat devrait reprendre dès à présent les réformes même si l’épidémie de Covid-19 n’est pas terminée.
Politiquement, deux blocs se distinguent :
- Une majorité des électeurs d’Emmanuel Macron (54% reprendre les réformes) et de François Fillon (52%) estiment que le Président doit reprendre dès à présent les réformes même si l’épidémie de Covid-19 n’est pas terminée
- A l’inverse, une majorité des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (71% attendre la fin de l’épidémie), de Benoît Hamon (67%) et de Marine Le Pen (61%) considèrent qu’il devrait attendre la fin de l’épidémie de Covid-19 avant de reprendre les projets de réforme
En termes d’âge, les moins de 35 ans estiment qu’Emmanuel Macron devrait reprendre dès à présent les réformes (51%-54%), les plus de 35 ans (53%-66%) souhaitent attendre la fin de l’épidémie avant de les engager.
Télécharger le rapport : Les Français et l’épidémie de Covid-19 – Vague 41