Pour faire face à la crise climatique et environnementale, les Français ont la conviction que nous devons adopter un mode de vie plus sobre
Pour 3 Français sur 4, la sobriété de nos modes de vie est un incontournable pour répondre aux enjeux climatiques et environnementaux. Seul 1 Français sur 4 estime qu’il est possible d’y faire face tout en gardant notre modèle actuel.
La conviction d’un changement nécessaire fait consensus, quelle que soit la catégorie de population.
Une nuance s’exprime sur le plan politique : si l’ensemble du spectre politique fait le même constat, les électeurs de Marine Le Pen sont plus partagés (60% « obligation de changer nos habitudes », 40% « on peut garder nos habitudes et modes de vie actuels ».
Pour autant, plus d’un Français sur deux estiment que compte tenu des difficultés actuelles, le pays n’est pas prêt à opérer cette transition dans l’immédiat
Si les Français partagent largement le même constat d’un changement nécessaire, ils sont nettement plus sceptiques sur la réalisation de ce changement, et ce d’autant plus en période de crise où les difficultés sociales et économiques sont plus fortes. Ainsi, 58% jugent que la société française n’est pas prête pour l’instant à faire la transition, alors que 41% estiment qu’elle en est capable.
Si les 25-49 ans, les cadres et les professions intermédiaires sont légèrement plus optimistes, l’ensemble des segments de population sont divisés. Politiquement, le scepticisme est nettement plus marqué chez les électeurs de François Fillon (68%) et ceux de Marine le Pen (73%).
Politique environnementale : si la critique de l’exécutif reste majoritaire, elle s’estompe depuis plus d’un an
Au lendemain de l’évaluation assez négative par la Convention Citoyenne pour le Climat des réponses d’Emmanuel Macron aux propositions formulées en juin 2020, 6 Français sur 10 estiment que l’exécutif n’en fait pas assez pour répondre aux enjeux climatiques et environnementaux. Un tiers estiment que l’action est conforme aux attentes et 8% jugent que le gouvernement en fait trop.
Si le constat reste avant tout celui d’une action insuffisante, les oppositions sont en recul depuis environ un an (-7 points par rapport à février 2020). Sous l’effet de l’action et des communications menées depuis un an et/ou de l’irruption de la crise sanitaire et économique, une partie des électeurs de François Fillon et de ceux de Marine Le Pen sont dorénavant moins sévères (respectivement -7 et -14 points « pas assez »).
Pour le reste, les critiques restent fortes dans l’ensemble des catégories de population.
L’environnement, un des enjeux majeurs de la prochaine présidentielle
A un peu plus d’un an de la prochaine élection présidentielle, 3 Français sur 4 déclarent que la question environnementale sera importante dans le choix de leur vote (dont 28% pour lesquels elle sera « très importante »).
L’importance de cet enjeu est partagée par toute les catégories de population, quel que soit son âge, sa classe sociale ou son pouvoir d’achat. Une légère nuance générationnelle est notable : 39% des plus jeunes déclarent que ce sera « très important », alors que les plus âgés ne sont « que » 20%.
D’un point de vue politique, c’est auprès des sympathisants de gauche que la question environnementale prendra le plus de poids dans le choix du vote, alors que les sympathisants LR et de manière encore plus forte les sympathisants RN sont moins nombreux à affirmer qu’elle comptera.
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