La pandémie qui traverse le monde a bousculé nos certitudes et nos repères. En quelques semaines l’exceptionnel et l’impensable sont devenues nécessaires et banals. Vulnérabilité, limitation de notre liberté de circulation, inversion de la croissance, peur de la pénurie, images que nous pensions appartenir à l’histoire de files d’attente devant les magasins d’alimentation, renoncement aux gestes de civilités et d’affection, mégalopoles désertées et silencieuses, un journal de 20h redevenu grand-messe national…
Nos rues, les médias et les réseaux sociaux résonnent de la gratitude à l’égard de professions pour partie invisibles hier et dont l’utilité sociale s’est brutalement rappelée à nous. De nouvelles solidarités rendent supportables l’insupportable, des contributions inattendues et des absences remarquées d’entreprises ou de secteurs économiques donnent déjà lieu à la reconnaissance ou à la condamnation en place publique.
Les appels à « tout changer pour un monde meilleur » se multiplient. Qu’en restera-t-il dans quelques semaines et dans quelques mois ? Quelles traces les engagements des uns et les défaillances ou insuffisances des autres laisseront-ils dans notre mémoire collective ? Comment s’écrira le récit de cette époque ?
La crise sanitaire, puis la crise économique et sociale vont-elles produire un impérieux besoin de retour à la normalité du monde d’avant le Coronavirus ou la recherche de nouveaux équilibres sociaux, économiques, écologiques et démocratiques ?
Redémarrage à toute vitesse, « comme avant », ou réinvention de notre pays, de son rapport à ses institutions, de notre façon de vivre ensemble et du rapport à l’entreprise ?
Reboot ou reset ?
Pour répondre à ces questions et évaluer en profondeur l’impact de la crise sur les Français et leur relation aux différents secteurs, ELABE lance vaste une étude pour ses clients, sur un échantillon national de grande ampleur (10 000 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et +).
Parmi les thématiques abordées dans ce questionnaire d’une vingtaine de minutes :
- Les relations sociales seront elles durablement transformées, ces nouvelles solidarités informelles s’essouffleront-elles où marqueront elles une nouvelle façon d’être avec les autres ? Recherche de bouc émissaires ou besoin d’être ensemble, de se rassembler au-delà des lignes de partage qui fracturait la France d’avant la crise ?
- Le rapport à l’Etat, aux Institutions, à la démocratie, et à la mondialisation est-il durablement modifié ?
- Le regard sur le rôle des entreprises, leur mission et leur l’utilité sociale aura-t-il changé ?
- Quels modèle et équilibres économiques seront acceptables par le plus grand nombre pour répondre à la fois aux urgences économiques et sociales, et aux leçons d’une crise qui semble remettre l’autonomie alimentaire, sanitaire et énergétique de notre pays en tête des priorités ?
- L’urgence écologique qui faisait consensus quelques mois avant la crise sanitaire s’effacera-t-elle au profit d’arbitrages jugés plus rentables pour une reprise économique et un pansement social à court terme, ou sortira-t-elle intensifié par la conscience du lien étroit entre notre santé et l’état de l’environnement ?
- Valeurs, aspirations, libertés individuelles, tolérance aux inégalités, bien commun, intérêt général seront ils redéfinis ? L’acceptable et le prioritaire, l’utile et l’accessoire seront-ils ceux que nous connaissions hier et qui guidaient vos stratégies et prises de parole ?
- Qu’est ce qui nous rassemblera et qu’est ce qui nous divisera ?
Outre ces questions générales, des questions spécifiques à chaque client souscripteur seront également posées sur un échantillon national de 2 500 personnes, extrait de l’échantillon principal des 10 000 répondants.
Les résultats de la première vague seront livrés à la mi-juillet.
Crédits image : iira 116 / Pixabay