Les Français sont partagés sur la cessation de travail d’agents SNCF suite à l’accident d’un TER*
52% des Français estiment que les agents de la SNCF qui ont cessé le travail suite à la collision entre un train TER et un convoi routier exceptionnel à un passage à niveau ont eu raison de la faire et 47% estiment qu’ils ont eu tort.
Parmi les différentes catégories sociales de la population, ce sont notamment les 25-34 ans (60% ont eu raison), les 18-24 ans (57%) et les ouvriers (60%) qui soutiennent le plus la cessation de travail des agents SNCF. Le soutien à cette cessation de travail est par contre minoritaire parmi les personnes âgées de 65 ans et plus (43%).
A noter que les usagers (réguliers et occasionnels) de TER, Intercités et Car Ter SNCF estiment plutôt que les agents SNCF ont eu raison de cesser le travail (57%) alors que les personnes qui n’utilisent jamais ces moyens de transports estiment plutôt qu’ils ont eu tort (52%).
Politiquement, la cessation de travail d’agents SNCF clive fortement entre les différents électorats. Les électeurs de J-L. Mélenchon (71% ont eu raison), de B. Hamon (65%) et de M. Le Pen (56%) estiment majoritairement qu’ils ont eu raison, alors que les électeurs de F. Fillon (75% ont eu tort) et d’E. Macron (62%) estiment majoritairement le contraire.
Plus des trois quarts des Français jugent nécessaire la présence d’un contrôleur dans chaque TER
78% des Français jugent nécessaire la présence d’au moins un contrôleur dans chaque TER, même s’il est équipé d’un dispositif « équipement agent seul » et 21% estiment que cela n’est pas nécessaire.
L’ensemble des catégories sociales de la population et l’ensemble des électorats estiment majoritairement qu’il faut assurer la présence d’au moins un contrôleur dans chaque TER, même s’il est équipé d’un dispositif « équipement agent seul ».
Deux tiers des Français considèrent que les mobilisations sociales vont s’amplifier dans les semaines à venir
66% des Français considèrent que les mobilisations sociales vont s’amplifier dans les semaines à venir, 28% qu’elles vont rester les mêmes et 5% qu’elles vont se réduire.
L’évaluation des mobilisations sociales est fortement corrélée avec l’âge, plus on est âgé et plus on estime que les mobilisations sociales vont s’amplifier : les personnes âgées de 65 ans et plus sont 77% à partager cette opinion, les 50-64 ans 72%, les 35-49 ans 69%, les 25-34 ans 50% et les 18-24 ans 45%.
L’ensemble des électorats estiment majoritairement que les mobilisations sociales vont s’amplifier : M. Le Pen (76%), J-L. Mélenchon (72%), B. Hamon (69%), les abstentionnistes (69%), E. Macron (61%) et F. Fillon (60%).
Les Français font plutôt confiance aux syndicats pour défendre les salariés…
53% des Français font confiance aux syndicats pour défendre les salariés (13% tout à fait et 40% plutôt) et 46% ne leur font pas confiance (13% pas du tout et 33% pas vraiment).
Plus on est jeune et plus on fait confiance aux syndicats pour défendre les salariés : les 18-24 ans sont 68% à leur faire confiance, les 25-34 ans 61%, les 35-49 ans 55%, les 50-64 ans 52% et les personnes âgées de 65 ans et plus 43%.
Politiquement, la confiance vis-à-vis des syndicats de salariés est un sujet qui clive fortement entre d’un côté, les électorats du 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon qui font très majoritairement confiance aux syndicats, respectivement 79% et 67%, et d’un autre côté, les électeurs de François Fillon qui sont 71% à ne pas leur faire confiance.
Entre les deux, les autres électorats sont plus partagés : les abstentionnistes sont 55% à leur faire confiance, les électeurs d’Emmanuel Macron 46% et ceux de Marine Le Pen 45%.
… mais sont plus sévères sur l’efficacité de leur action…
55% des Français estiment que l’action des syndicats de salariés n’est pas efficace (11% pas du tout et 44% pas vraiment) et 44% qu’elle est efficace (6% très et 38% plutôt).
Le jugement de l’efficacité de l’action des syndicats est corrélée à l’âge, plus on est âgé et plus on considère que leur action n’est pas efficace : les personnes âgées de 65 ans et plus sont 64% à la juger pas efficace, les 50-64 ans 58%, les 35-49 ans 54%, les 25-34 ans 45% et les 18-24 ans 41%.
Politiquement, ce sont les électeurs de F. Fillon (71% pas efficace) qui jugent le plus sévèrement l’efficacité de l’action des syndicats de salariés, suivent les électeurs de M. Le Pen (66%), d’E. Macron (60%) et les abstentionnistes (52%). Alors que les électeurs de J-L. Mélenchon et de B. Hamon sont une majorité à juger l’action des syndicats de salariés efficace, respectivement 62% et 54%.
… et sont partagés sur leur rôle dans la société française.
51% des Français considèrent que les syndicats de salariés sont plutôt un élément de blocage de la société et 48% qu’ils sont plutôt un élément de dialogue.
Socialement, les catégories sociales populaires estiment davantage que les syndicats sont un élément de dialogue (61%) alors que les retraités les considèrent plutôt comme un élément de blocage (61%).
Politiquement, cette question clive fortement entre d’un côté, les électorats de J-L. Mélenchon et de B. Hamon qui considèrent majoritairement les syndicats de salariés comme un élément de dialogue, respectivement 72% et 62%, et d’un autre côté les électorats de F. Fillon, d’E. Macron et de M. Le Pen qui estiment majoritairement qu’ils représentent plutôt un élément de blocage de la société française, respectivement 75%, 62% et 60%.
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