Environnement et santé : un lien établi avec certitude par 7 Français sur 10. Une conscience désormais homogène du risque
Pour 97% des Français la qualité de l’environnement a un impact sur la santé, dont 69% en sont certains et 28% le jugent probable.
Ce lien est très majoritairement établi dans toutes les catégories de population, mais le niveau de certitude varie :
- 76% parmi les cadres et professions intermédiaires, pour 63% parmi les employés et ouvriers.
- C’est une certitude partagée par 75% des Français résidant dans l’agglomération parisienne, 71% dans des communes urbaines de province et 64% dans des communes rurales.
- Enfin, cette certitude s’accroît en fonction de la proximité aux maladies chroniques : 80% des personnes atteintes d’une maladie chronique en sont certaines, 74% des personnes dont un des proches est atteint d’une maladie chronique, et 61% des Français qui ne sont pas atteints et dont l’un des proches n’est pas atteint d’une maladie chronique.
L’évolution des modes de vie et la dégradation de la qualité de l’environnement, principaux responsables identifiés de l’augmentation actuelle des maladies chroniques
Interrogés sur les causes de l’augmentation actuelle des maladies chroniques, 73% des Français identifient l’évolution des modes de vie (habitudes alimentaires, sédentarité, manque de sommeil, etc.), et 61% la dégradation de la qualité de l’environnement.
Viennent ensuite :
- Le vieillissement de la population (22%), particulièrement mentionné par les 65 ans et plus (31%).
- Les fragilités sociales liées à la situation économique des personnes (20%), évoqué de façon plus importante par les personnes qui ont des difficultés à boucler leurs fins de mois (29%).
- Et enfin le progrès de la médecine en matière de diagnostic et de dépistage des maladies chroniques (16%)
Pollution chimique et malbouffe causent le plus de maladies et décès en France aujourd’hui
- Pour plus d’un Français sur deux, c’est la pollution chimique, dont les perturbateurs endocriniens, (55%) qui cause le plus de maladies et décès aujourd’hui en France. Une cause davantage citée par les 65 ans et plus (67%) que par les 18-24 ans (45%).
- La « malbouffe » (47%) est identifiée comme la deuxième cause du plus grand nombre de maladies et décès. Elle est toutefois moins mentionnée par les 18-24 ans (39%).
- La pollution de l’air (40%) arrive en troisième position, une préoccupation importante pour les habitants de l’agglomération parisienne (50%). Juste devant les accidents de la route (39%).
- Les Français évoquent ensuite la sédentarité (23%), les accidents domestiques (22%), les conditions de travail (21%), la pollution des sols (17%), la pollution de l’eau (10%), les ondes électromagnétiques (7%), et enfin le bruit (2%).
Les Français sous-estiment la part des maladies chroniques dans les dépenses de santé de la sécurité sociale
65% des Français sous-estiment la part de ces maladies chroniques dans les dépenses totales de santé de la Sécurité sociale, et 3% la surestiment. 18% admettent ne pas savoir. Seuls 14% en font une estimation juste (entre 60% et 80% des dépenses).
Une sous-estimation partagée par l’ensemble des catégories de population.
Pour réduire la mortalité due aux maladies chroniques, les Français préconisent d’agir en priorité sur la qualité des produits alimentaires
Les Français préconisent d’agir en priorité sur :
- La qualité des produits alimentaires (48%). Il s’agit d’un domaine d’action moins prioritaire pour les 18-24 ans (36%).
- L’environnement et les conditions de travail (36%), particulièrement cités par les classes moyennes (43%).
- La pollution de l’air (34%).
- La sédentarité (26%), un domaine d’action particulièrement évoqué par les cadres et les 65 ans et plus (33%).
- Et enfin pour moins d’un Français sur quatre : la qualité des produits du quotidien (23%), la pollution des sols (13%), la pollution de l’eau (9%) et la qualité de l’habitat (5%).
Et jugent très important le rôle des industriels, des individus, des professionnels de santé et du gouvernement
Pour atteindre l’objectif de l’OMS de réduire de 30% la mortalité prématurée due aux maladies chroniques, et de stopper la progression du diabète et de l’obésité d’ici à 2030, plus d’1 Français sur 2 jugent très important le rôle :
- des industriels et producteurs (87% important, dont 59% très important)
- des individus, chacun d’entre nous (86% important, dont 57% très important)
- des professionnels de santé (88% important, dont 54% très important)
- du gouvernement (79%, dont 52% très important)
Viennent ensuite les agences de sécurité sanitaire (total important 79%), les ONG environnementales (74%), la Sécurité sociale (74%), les associations de consommateurs (77%), les associations de patients (65%) et les mutuelles (60%).
Enfin un peu en retrait, 45% des Français considèrent que les assurances privées ont un rôle important à jouer.
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