L’analyse du vote à l’élection présidentielle qui oppose les métropoles à la France périphérique, avec d’un côté un vote Macron, de l’autre un vote Le Pen, est trop simpliste estime Joël Gombin, spécialiste du vote Front National. La faible culture statistique de la plupart des commentateurs les amène à tirer des enseignements hâtifs en fonction des candidats arrivés en tête, colorant les régions françaises aux couleurs du camp vainqueur. En réalité, les résultats du premier tour illustrent surtout la proximité entre les quatre candidats dans la plupart des territoires. Il est essentiel d’avoir une meilleure granularité dans l’analyse des résultats pour dégager une compréhension plus juste du paysage électoral. Complexifier l’analyse est une clef pour éviter les discours politiques manichéens qui dressent des catégories de citoyens contre d’autres dans une certaine logique « de guerre civile ».
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