Dans le cadre de la campagne présidentielle les candidats souhaitent tous atteindre au moins 2% de croissance économique, poursuivant ainsi la volonté qui fut celle de François Hollande. Pourtant celle-ci est-elle synonyme d’une meilleure qualité de vie ? La course à la croissance paraît trop exclusive. Un bon rythme de croissance, selon John Stuart Mill, théoricien de « l’état stationnaire » au XIXème siècle, que ce soit pour un pays ou une entreprise, ne signifie pas que la population ou les salariés soient heureux. A titre d’exemple, le cumul de deux ou trois jobs n’est pas forcément corrélé avec une bonne qualité de vie, il faudrait donc voire au-delà du chiffre de la croissance, son contenu. Et dans son calcul prendre en compte des indicateurs tels que le BNB (Bonheur national brut) ou celui, à rendre opérationnel, de la stabilisation du climat, pour pouvoir tenir compte des modalités de la croissance et de ses impacts. On trouverait plus intéressant et plus juste, parlant, de s’attarder sur la valeur qualitative plutôt que quantitative de la croissance.
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