Pour le compte du Medef, Elabe a interrogé par téléphone, du 13 au 23 décembre 2016, un échantillon de 202 chefs d’entreprise représentatif des dirigeants d’entreprises privées françaises de 10 à 249 salariés.
Des mutations numérique et verte qui bouleversent l’activité et l’organisation des entreprises
La transition numérique est bien une révolution : l’ensemble des chefs d’entreprise voient ou verront leur quotidien de travail modifié suite à l’explosion du digital (94%).
La transition verte a elle aussi des conséquences sur l’activité et l’organisation des entreprises, mais son impact apparaît à ce jour un peu plus limité que celui de la transition numérique : 81% des dirigeants estiment qu’elle a ou aura un impact.
Et qui occupent, de fait, une place centrale dans la stratégie des entreprises
Compte tenu du bouleversement que provoque la digitalisation de l’économie, sept dirigeants sur dix considèrent que la transition numérique est un enjeu stratégique ou essentiel pour leur entreprise (68%).
Pour l’entreprise, la transition verte est considérée comme un enjeu d’importance équivalente (82%) à celui de la transition numérique (83%) mais il s’avère néanmoins moins stratégique : 26% des chefs d’entreprise l’envisagent comme un enjeu stratégique contre 39% pour le numérique.
Plus en retrait, le développement à l’international ne représente un enjeu que pour la moitié des chefs d’entreprise (49%).
Malgré la mise en place progressive de plans d’action pour faire face à ces transformations …
Preuve que les entreprises prennent conscience des nouveaux enjeux auxquels elles doivent faire face, la moitié d’entre elles ont déjà mis en place des plans d’action pour répondre aux enjeux de la transition numérique (54%), de la transition verte (50%) ou de l’internationalisation (45%).
Ces mutations technologiques, économiques et environnementales se traduisent, en pratique, par l’équipement des entreprises en nouveaux matériels et outils (84%) et par des modifications dans l’organisation du travail (74%). En parallèle, les chefs d’entreprise semblent aussi agir en réaction à des demandes ou contraintes extérieures, puisqu’ils affirment que ces transformations se matérialisent par des normes et exigences extérieures à prendre en compte (77%) ou par de nouvelles attentes de leurs clients (72%).
… les chefs d’entreprise sont en attente d’accompagnement et de conseils pour surmonter ces changements multidimensionnels, par nature non maîtrisés puisque nouveaux
Les chefs d’entreprise attendent avant tout des conseils très concrets orientés sur leur entreprise, grâce à un échange de bonnes pratiques entre pairs, c’est-à-dire des conseils provenant d’entreprises ayant fait face à ces enjeux (76% jugeraient cela utile).
En matière de qualifications, la moitié des dirigeants d’entreprise souhaiteraient être accompagnés dans l’identification de nouveaux besoins de compétences (50%) et être orientés sur les formations à dispenser à leurs salariés pour répondre au mieux aux enjeux de la digitalisation, de l’économie verte et de l’internationalisation (53%).
Dans ce contexte, la formation professionnelle apparaît comme stratégique ou essentielle pour réussir les mutations en cours
Huit chefs d’entreprise sur dix estiment que la formation professionnelle des salariés constitue un levier de croissance important pour l’entreprise, ils sont en effet 81% à partager l’idée selon laquelle « la formation professionnelle des salariés aux transitions en cours permet de renforcer la capacité des entreprises à se saisir de nouvelles opportunités de croissance » et 31% en sont même convaincus (« tout à fait d’accord »).
Compte tenu de son rôle perçu dans l’essor de l’entreprise, la formation professionnelle est sans aucun doute un sujet stratégique ou essentiel pour plus des deux tiers des dirigeants interrogés (68%).
La mise en pratique de ce volet pour l’entreprise est en cours de déploiement et devrait s’amplifier dans les années à venir : la moitié des entreprises interrogées (54% de « Total Oui ») ont déjà mis en place des formations à destination des salariés pour faire face à la transition numérique. Elles sont toutefois moins avancées en ce qui concerne la transition verte (55% des entreprises n’ont pas mis en place de formations) ou sur le développement à l’international (83% n’ont pas mis en place de formations).
Pour faire face à ces enjeux, renforcer l’information et l’accompagnement en matière de formation professionnelle devient crucial
Globalement, le sentiment d’information à l’égard des formations est lié à l’importance que les dirigeants accordent au sujet pour leur entreprise : quasiment deux tiers des chefs d’entreprise se déclarent bien informés sur les formations portant sur la transition numérique (63%) sachant qu’ils sont 68% à considérer la transition numérique comme un enjeu stratégique ou essentiel. Leurs réponses s’avèrent nettement plus contrastées concernant les formations sur la transition verte (48% bien informés, 47% mal informés) et sur le développement à l’international (37% bien informés, 43% mal informés), qui sont par ailleurs des sujets perçus comme moins stratégiques ou moins essentiels (58% pour la transition verte et 30% pour l’internationalisation).
L’adéquation des formations avec les besoins des entreprises dépend elle aussi en grande partie du degré de maturité par rapport au sujet et de fait du niveau d’information des dirigeants : 57% estiment que l’offre existante de formations sur la transition numérique est adaptée aux besoins de leur entreprise, alors qu’ils sont 76% à le penser lorsqu’ils se déclarent bien informés. On observe exactement les mêmes tendances concernant les formations sur la transition verte et sur le développement à l’international.
Retrouvez l’étude pour le Medef-ruedelaformation et le commentaire vidéo sur :
Sondage Elabe pour MEDEF – Rue de la Formation (Janvier 2017)