2 Français sur 3 (64%) estiment qu’il était important que la France retrouve la stabilité avec un budget voté, même s’il n’est pas parfait
A l’inverse, 35% estiment qu’il fallait s’opposer à ce « mauvais » budget, même si cela entraînait de l’instabilité.
Politiquement, l’adoption du budget satisfait les électeurs d’Ensemble (90%), de LR (78%) et dans une moindre mesure du RN (60%), mais divise les électeurs NFP (48%) : les sympathisants PS (72%) et EELV (64%) sont satisfaits de la situation, contre seulement 31% des sympathisants LFI.
Une courte majorité de Français (53%) est favorable au maintien de la hausse de la fiscalité pour les ménages les plus aisés et les grandes entreprises
A l’inverse, 46% estiment qu’elle doit rester exceptionnelle et ne s’appliquer que pour un an ou deux, avant de revenir à la situation précédente.
Le maintien de la hausse de la fiscalité pour les ménages les plus aisés et les grandes entreprises divise toutes les catégories de population.
Politiquement, deux camps s’opposent : 80% des électeurs NFP y sont favorables (sans distinction nette entre les sympathisants PS, EELV et LFI), alors que 66% des électeurs d’Ensemble et 58% des électeurs RN y sont opposés.
Pour autant, l’opinion a conscience que l’augmentation des impôts pour les plus fortunés et les grandes entreprises peut entrainer une perte d’attractivité et une dégradation de la situation économique
Dans le détail, 58% des Français pensent que l’augmentation des impôts auprès des grandes entreprises qui ont réalisé des profits importants et pour les Français les plus fortunés va réduire l’attractivité économique de la France et dégrader la situation économique du pays (stable par rapport à la mesure d’octobre 2024), dont 14% c’est certain et 44% c’est probable. 42% pensent que ce n’est pas le cas dont 33% c’est peu probable et 9% certainement pas.
La crainte est présente dans toutes les catégories de population et au sein de tous les électorats (à l’exception des électeurs NFP, 58% non), mais elle est plus marquée chez les électeurs d’Ensemble (70%).
Quels arbitrages en cas de besoin de financement complémentaire de la protection sociale ? Lutter contre la fraude sociale avant tout, et faire contribuer les plus aisés et les grandes entreprises
En cas de besoin de financement complémentaire de la protection sociale, les Français privilégient avant tout la lutte contre la fraude sociale des ménages et des entreprises (citée par 83% des Français dont 50% en premier) ainsi que l’augmentation des impôts des ménages les plus aisés et des grandes entreprises (cité par 60% dont 22% en premier).
Derrière ce duo en tête, 37% des Français (dont 9% en premier) font également le choix de la réduction des dépenses de protection sociale.
L’augmentation du temps de travail (26%) et la contribution des retraités notamment les plus aisés (25%) ne remportent l’adhésion que d’un 1 Français sur 4, tandis l’augmentation des impôts et taxes de manière globale majoritairement rejeté (13%).
La lutte contre la fraude sociale est privilégiée dans toutes les catégories de population et au sein de tous les électorats (entre 78% et 90%).
Des différences peuvent être notées entre les électorats :
- Les électeurs NFP préconisent l‘augmentation des impôts des plus aisés et des grandes entreprises (75%)
- Les électeurs RN renvoient dos à dos l’augmentation des impôts des ménages les plus aisés et des grandes entreprises (51%) et la réduction des dépenses de protection sociale (51%)
- Les électeurs d’Ensemble sont quant à eux divisés entre l’augmentation des impôts des ménages les plus aisés et des grandes entreprises (47%), la réduction des dépenses de protection sociale (45%) et l’augmentation de la durée du travail (43%).
Télécharger le rapport : Les Français le vote du budget et la fiscalité
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