Payer pour accéder à une reconversion, payer sa formation pour voler sous les couleurs d’une compagnie aérienne, payer pour acquérir une franchise lorsque l’on est au chômage… Mais aussi payer de sa personne en additionnant les stages de jeune diplômé, accepter de n’être payé que 70% du travail effectif dans les services d’aide à la personne, payer de son temps en travaillant jusqu’au burn-out pour atteindre ses objectifs. Si le travail low-cost a investi tous les secteurs d’activité, il concerne également tous les personnels, quelles que soient les qualifications : de l’apprenti au chercheur, en passant par le graphiste, le journaliste et l’avocat. Sur des plateformes informatiques, chacun est désormais susceptible de mettre en vente sa force de travail à prix cassé pour décrocher un petit contrat. Dans son livre Va-t-on payer pour travailler?, Valérie Segond mène l’enquête sur le terrain, au plus près de réalités qui transgressent parfois le droit du travail. Mais pas toujours.
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