Les Français et le travail

7 actifs sur 10 déclarent être satisfaits de leur vie professionnelle

70% des actifs sont satisfaits de leur vie professionnelle, dont 14% très satisfaits et 56% plutôt satisfaits. A l’inverse, 30% ne sont pas satisfaits, dont 22% pas vraiment satisfaits et 8% pas du tout satisfaits.

Une satisfaction relativement homogène entre les différents catégories socio-professionnelles (73% cadres, 72% professions intermédiaires, 68% employés, 66% ouvriers) mais une satisfaction qui diffère selon la situation financière : 84% des actifs qui bouclent leurs fins sans se restreindre et en épargnant sont satisfaits, contre 48% des actifs qui les bouclent très difficilement.

Les actifs disent avoir un travail à la fois utile à la société et intéressant mais aussi stressant et mal payé

Une large majorité d’actifs en emploi estime que leur travail actuel est utile à la société (85%), intéressant (80%), éthique/moral (78%), source de fierté (73%), d’avenir (65%), motivant (64%) et respectueux de l’environnement (63%). Mais a contrario, 62% l’estiment aussi stressant, 59% pas bien payé, 53% offrant peu de perspectives d’évolutions, 50% pénible et 49% pas valorisé socialement.

Toutes les catégories socio-professionnelles évoquent un travail intéressant, utile à la société, éthique, qui est source de fierté. Mais, pour le reste, il existe des différences notables :

  • Par rapport aux autres catégories socio-professionnelles, les cadres déclarent avoir un travail plus motivant (77%), bien payé (61%), valorisé socialement (60%), d’avenir (75%) qui offre des perspectives d’évolutions (62%), mais aussi un travail plus stressant (72%)
  • Les catégories populaires (employés et ouvriers) décrivent un métier moins stressant (55%) mais davantage mal payé (62%), qui n’offre pas de perspectives d’évolutions (58%) et plus pénible (56%, surtout les ouvriers à 63%)
  • Les professions intermédiaires « cumulent » les difficultés des deux autres catégories. Ils évoquent, dans les mêmes proportions que les cadres, un métier stressant (72%) et en même temps, comme les employés/ouvriers, un métier mal payé (67%) qui n’offre pas de perspectives d’évolutions (61%)

Ce qui compte le plus pour les actifs dans le travail : la rémunération, l’équilibre vie pro – vie perso et l’ambiance de travail

Les éléments qui comptent le plus pour les actifs dans leur travail sont la rémunération (citée par 69% des actifs, 3 réponses possibles parmi 9 items), l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle (50%) et l’ambiance de travail (47%). Ce trio devance nettement la reconnaissance au travail (30%), la sécurité de l’emploi (30%), la flexibilité des horaires / la possibilité de télétravailler (19%), l’intérêt des missions (18%), le sens ou l’utilité sociale de l’activité (18%) et les perspectives d’évolutions (16%).

La rémunération, l’équilibre vie pro/perso et l’ambiance sont (dans cet ordre) les 3 priorités au sein de toutes les catégories socio-professionnelles, sauf chez les ouvriers qui place en 3ème position la sécurité de l’emploi (40%) devant l’ambiance (38%).

On peut noter que l’intérêt des missions (31%, contre 7%-17% dans les autres catégories) et le sens/l’utilité sociale (25%, vs 14%-23%) sont particulièrement cités par les cadres.

3 actifs sur 4 sont satisfaits de leur équilibre vie professionnelle / vie personnelle

77% des actifs déclarent être satisfaits de leur équilibre vie professionnelle / vie personnelle, dont 17% très satisfaits et 60% plutôt satisfaits. A l’inverse, 23% ne sont pas satisfaits, dont 17% pas vraiment satisfaits et 6% pas du tout satisfaits.

Un niveau de satisfaction homogène entre les catégories socioprofessionnelles (78% cadres, 77% professions intermédiaires, 77% employés, 75% ouvriers) mais moins élevé chez les femmes (73%) que chez les hommes (80%).

2 actifs sur 3 estiment suffisamment travailler, 1 sur 4 trop

Concernant le temps qu’ils consacrent à leur travail, 66% des actifs en emploi estiment travailler suffisamment, contre 27% trop et seulement 7% pas assez.

Le sentiment de travailler suffisamment est majoritaire dans toutes les catégories socioprofessionnelles. Les cadres sont un peu plus nombreux à estimer trop travailler (33%).

Une majorité de Français, actifs comme retraités, estiment que l’on travaille suffisamment en France

Globalement en France, 56% des Français estiment que l’on travaille suffisamment, contre 30% pas assez et 14% trop.

Les retraités (59%) comme les actifs (54%) partagent majoritairement cette opinion. A noter toutefois que près de 4 retraités sur 10 (38%) estiment que l’on ne travaille pas assez (contre 28% des actifs).

« Travailler plus pour gagner plus » est une idée qui divise la société

51% des Français déclarent adhérer à cette idée, cet état d’esprit, dont 35% plutôt et 16% tout à fait. A l’inverse, 49% n’y adhèrent pas, dont 32% pas vraiment et 17% pas du tout.

Il y a relativement peu d’écarts d’un point de vue socio-professionnelles, c’est davantage d’un point de vue politique que l’on observe un clivage : la majorité des électeurs de droite (68%),  d’Ensemble (68%) et dans une moindre mesure du RN (58%) adhèrent à cette idée. A l’inverse 70% des électeurs du NFP y sont opposés. Les abstentionnistes sont très partagés (49% adhèrent, 51% n’adhèrent pas).

Il existe également un léger clivage entre les hommes (57% oui) qui y adhèrent majoritairement et les femmes (54% non) qui y sont plutôt opposés.

Enfin, ce sont les plus jeunes (18-24 ans) qui sont les plus nombreux à adhérer à cette idée (61%, contre 45%-56% dans les autres tranches d’âge).

Les Français ont une image contrastée des syndicats de salariés

La CFDT est, en comparaison, l’organisation qui a l’image la moins clivante

Concernant les principales organisations syndicales de salariés :

  • 32% des Français ont une bonne image de la CFDT, contre 34% une mauvaise image et 34% n’ont pas d’avis (sans opinion)
  • 28% une bonne image de FO, 40% une mauvaise image et 32% sans opinion
  • 27% une bonne image de la CGT, 44% une mauvaise image et 29% sans opinion
  • 21% une bonne image de la CFTC, 32% une mauvaise image et 47% sans opinion
  • 21% une bonne image de la CFE-CGC, 31% une mauvaise image et 48% sans opinion
  • 20% une bonne image de l’UNSA, 30% une mauvaise image et 50% sans opinion
  • 16% une bonne image de SUD-SOLIDAIRES 36% une mauvaise image et 48% sans opinion

D’un point de vue politique, les électeurs du NFP ont, à l’égard de ces organisations syndicales, une meilleure image que les autres électorats. Quelques éléments peuvent être notés :

  • La CFDT est le syndicat de salariés le moins clivant politiquement, avec près de 50% des électeurs du NFP et 40% de droite et d’Ensemble qui en ont une bonne image
  • FO et la CGT clivent fortement : les électeurs du NFP ont majoritairement une bonne image (respectivement 52%, 54%) tandis que les autres principaux électorats en ont une mauvaise image (53%-65% ; 59%- 71%)
  • L’opinion à l’égard des autres syndicats est moins construite du fait de leur plus faible notoriété auprès du grand public (% élevé de sans opinion dans tous les électorats)

1er mai : l’ouverture des établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche est soutenue par l’opinion

75% des Français sont favorables à l’ouverture le 1er mai des établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche comme les boulangers et fleuristes, dont 42% plutôt favorables et 33% très favorables. A l’inverse, 25% y sont opposés, dont 15% plutôt opposés et 10% très opposés.

Cette mesure est majoritairement approuvée dans tous les électorats – électeurs de droite (89%), d’Ensemble (81%), du RN (79%) et dans une moindre mesure du NFP (57%) – et dans toutes les catégories socioprofessionnelles : cadres (70%), professions intermédiaires (68%) et employés/ouvriers (74%).

51% des Français favorables à la censure du gouvernement de François Bayrou, un chiffre stable en 1 semaine

51% (-1 point en 1 semaine) des Français sont favorables à ce que dans les prochaines semaines une censure soit adoptée contre le gouvernement de François Bayrou, dont 29% (=) plutôt favorables et 22% (-1) très favorables. A l’inverse, 48% (+1) y sont opposés, dont 36% (+4) plutôt opposés et 12% (-3) très opposé.

Le souhait de censure est majoritaire chez les électeurs du NFP (65%), sympathisants LFI (71%) / EELV (57%) mais pas PS (45%), et chez les électeurs du RN (62%). La censure est à l’inverse rejetée par les électeurs d’Ensemble (81%) et de droite (67%).

L’instauration d’une nouvelle « contribution modeste » des habitants pour financer les services publics de leur commune est rejetée par l’opinion

Le ministre de l’Aménagement du territoire François Rebsamen a évoqué l’idée de créer une nouvelle « contribution modeste » des habitants pour financer les services publics de leur commune, afin de « renouer le lien » entre les collectivités et les citoyens qui y résident. Cet impôt viendrait en partie remplacer la taxe d’habitation qui a été supprimée ces dernières années. La porte-parole du gouvernement a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une proposition du gouvernement et que « rien n’est arbitré » pour le moment. 72% des Français sont opposés à cette mesure, dont 42% très opposés et 30% plutôt opposés. A l’inverse, 27% y sont favorables, dont 21% plutôt favorables et 6% très favorables.

Cette mesure rencontre une opposition majoritaire dans tous les électorats – électeurs du RN (81%), du NFP (73%), d’Ensemble (62%) et de droite (60%) – et dans toutes les tailles d’agglomérations (de 57% dans l’agglomération parisienne à 79% dans les communes rurales).


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