SNCF : un soutien à la grève qui s’essoufle

Le soutien à la grève s’essouffle : 46% des Français la contestent (+5 en 7 jours), 40% l’approuvent (-4)

Alors que l’opinion publique était partagée sur la mobilisation des agents SNCF il y a une semaine (terrain d’enquête les 3 et 4 avril) suite à une hausse du soutien et da la sympathie, la tendance sembler s’inverser.

En effet, 46% (+5) sont défavorables à cette mobilisation, dont 23% y sont opposés (+4) et 23% y sont hostiles (+1). A l’inverse, 40% l’approuvent (-4), dont 21% la soutiennent (+1) et 19% ont de la sympathie (-5). 14% (-1) y sont indifférents.

D’un point de vue politique, ces mobilisations clivent toujours :

– Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon approuvent toujours largement la mobilisation des agents de la SNCF (70% soutien/sympathie, stable).

– Les électeurs de Marine le Pen et les abstentionnistes de la dernière élection présidentielle étaient plus nuancés mais soutenaient majoritairement la mobilisation il y a une semaine. Désormais, ils sont très partagés : 42% (-9) des électeurs de Marine Le Pen  approuvent la mobilisation et 44% (+8) s’y opposent. 40% (-7) des abstentionnistes l’approuvent et 39% (+9) s’y opposent.

– A l’inverse, les électeurs de François Fillon et d’Emmanuel Macron y sont largement hostiles/opposés (respectivement 75% et 69%). Ce taux est en hausse auprès des électeurs de François Fillon (+7), qui sont désormais plus largement défavorables à la mobilisation que les électeurs d’Emmanuel Macron (69%, +1). A date, 21% (-1) des électeurs d’Emmanuel Macron soutiennent toujours ces mobilisations.

A noter que l’opposition et l’hostilité progressent nettement auprès des personnages âgées de 35 à 49 ans (45%, +8) et des celles âgées de 65 ans et plus (61%, +9).

Effets de la réforme SNCF : les Français sont partagés sur l’amélioration de la qualité des services, de l’état du réseau et sur la réduction de la dette de la SNCF. Une majorité ne croit pas à la baisse des tarifs

Interrogés sur les effets que pourrait avoir la réforme de la SNCF, les Français sont partagés sur l’amélioration de la qualité des services de la SNCF (50% oui), sur l’amélioration de l’état du réseau ferroviaire (49%) et sur la réduction de la dette de la SNCF (53%).

Enfin, « seuls » 36% croient à la réduction des tarifs des services de la SNCF .

Concernant l’amélioration de la qualité des services, de l’état du réseau et la réduction de la dette, les opinions divergent nettement selon le segment politique :

– Les électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon sont majoritairement convaincus des effets de cette réforme (de 62% à 73%)

– Les électeurs de Marine le Pen se montrent plus nuancés et partagés (entre 49% et 51%)

– Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon estiment en majorité que la réforme ne permettra pas ces changements (entre 62% et 74% non)

Au sujet de la baisse des tarifs, aucun électorat n’est clairement convaincu des effets de la reforme (scores allant de 21% à 37%), y compris chez les électeurs d’Emmanuel Macron (47%).

58% des Français estiment que la réforme proposée par Emmanuel Macron et le gouvernement est bonne pour l’avenir de la SNCF

Malgré une baisse par rapport à notre sondage du 13 et 14 mars, une majorité (58%, -7) des Français considère que la réforme est bonne pour l’avenir de la SNCF, dont 42% assez bonne. A l’inverse, 41% (+8) des Français ont un jugement négatif et déclarent qu’elle sera mauvaise pour le futur de l’entreprise ferroviaire publique.

– Les électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon sont très majoritairement optimistes à l’égard de cette réforme : respectivement 81% et 77% estiment qu’elle sera positive pour l’avenir de la SNCF.

– Les électeurs de Marine le Pen sont plus nuancés : 54% (-3) considèrent que cette réforme est une chance pour la SNCF.

– Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon estiment que la réforme n’est pas bonne pour l’avenir de la SNCF. Ils apparaissent bien plus convaincus des effets négatifs qu’il y a un mois : respectivement 70% (+17) et 71% (+20) déclarent que cette réforme sera mauvaise pour l’avenir de la SNCF.

Réforme de la SNCF : les Français sont partagés entre une modification tenant compte des contestations et un maintien de la réforme

Interrogés sur l’attitude que devrait avoir le gouvernement dans les semaines et mois à venir concernant la réforme de la SNCF, 50% des Français jugent qu’il devrait la modifier en tenant compte des contestations, une proportion en baisse de 6 points en une semaine. A l’inverse, 49% (+6) estiment qu’il ne doit pas modifier sa réforme, même s’il y a des contestations.

D’un point de vue politique, une nette majorité des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, de Benoit Hamon sont en faveur d’une modification de la réforme : respectivement 78% (-2) et 78% (+10).

Les électeurs de Marine Le Pen et les abstentionnistes de la dernière élection présidentielle sont plus nuancés : respectivement 53% (+1) et 54% (-15) sont favorables à une modification.

A l’inverse, une nette majorité des électeurs François Fillon et d’Emmanuel Macron souhaitent que le gouvernement ne modifie pas sa réforme malgré les contestations : respectivement 73% (+6)  et 69% (+4).

Une nouvelle fois, à noter des fortes évolutions auprès de tranches d’âge : la volonté de maintenir la réforme progresse nettement auprès des personnages âgées de 18 à 24 ans (42%, +13), de 35 à 49 ans (51%, +8) et des celles âgées de 65 ans et plus (57%, +16).

 

Crédits images : Wikipedia/ Phill Scott