La création de 238 brigades de gendarmerie accueillie positivement dans l’opinion

61% des Français déclarent être de temps en temps ou souvent inquiets pour leur sécurité, un chiffre en baisse depuis novembre 2022 (-6)

20% (-3 points par rapport au 30 novembre 2022) des Français se disent souvent inquiets pour leur sécurité physique et celle de leurs biens, 41% (-3) le sont de temps en temps, 30% (+5) rarement et 8% (+1) jamais. Ainsi, 61% (-6) des Français sont souvent ou de temps en temps inquiets pour leur sécurité. A l’exception d’un léger rebond en 2022, on observe une baisse depuis août 2020 (74%, soit -13 pts).

En près d’1 an, la proportion de Français qui déclarent être souvent ou de temps en temps inquiets pour leur sécurité reste majoritaire mais recule dans les petites, moyennes agglomérations (60%, -13) et dans les communes rurales (55%, -11).

A ce jour, les femmes (68%), les habitants des grandes agglomérations et de l’agglomération parisienne (64%) et les Français qui éprouvent des difficultés à boucler leurs fins de mois (66%) sont particulièrement nombreux à être inquiets pour leur sécurité.

Création de 238 brigades de gendarmerie supplémentaires : une majorité de Français estime que cette mesure est efficace pour lutter contre l’insécurité

Le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé la création de 238 brigades de gendarmerie supplémentaires d’ici 2027 partout sur le territoire. 57% des Français estiment que cette mesure est efficace pour lutter contre l’insécurité, dont 47% plutôt efficace et 10% très efficace. A l’inverse, 43% la jugent pas efficace, dont 33% pas vraiment et 10% pas du tout.

Les électeurs d’Emmanuel Macron sont convaincus de l’efficacité de cette mesure (85%) tandis que les électeurs de Marine Le Pen (51%), de Jean-Luc Mélenchon (48%) et les abstentionnistes (49%) sont plus partagés.

« Nous avons un problème de sécurité partout dès que nous n’avons pas de présence des autorités » : 2 Français sur 3 sont d’accord avec cette phrase prononcée par Emmanuel Macron

Lors d’une interview télévisée d’Emmanuel Macron à l’occasion d’un déplacement en zone rurale, sur le thème de la sécurité, le Président de la République a déclaré : « Nous avons un problème de sécurité partout dès que nous n’avons pas de présence des autorités. ». 67% des Français sont d’accord avec cette phrase, dont 41% plutôt d’accord et 26% tout à fait d’accord. A l’inverse, 32% ne sont pas d’accord, dont 22% pas vraiment d’accord et 10% pas du tout d’accord.

Cette phrase est largement approuvée par les électeurs d’Emmanuel Macron (90%) et dans une moindre mesure de Marine Le Pen (66%). Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont beaucoup plus partagés (50% d’accord, 48% pas d’accord).

La confiance dans la police, la gendarmerie et l’armée reste élevée

Mais la défiance envers la justice est majoritaire et progresse

71% des Français déclarent avoir confiance dans la police (stable depuis le 4 juillet dernier), contre 28% pas confiance.

Le niveau de confiance dans la gendarmerie est de 78% (-2) et dans l’armée de 83%.

En revanche, la défiance est majoritaire à l’égard de la justice (61% pas confiance) et progresse (+4).

Les plus de 50 ans, les cadres et les électeurs d’Emmanuel Macron ont une confiance particulièrement élevée dans ces 4 institutions.

La confiance dans l’armée, la gendarmerie et la police est largement majoritaire au sein de toutes les catégories de la population et électorats, à l’exception de la police parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui ont une opinion plus partagée (52% confiance, 48% pas confiance).

A contrario, pour la justice, c’est la défiance qui est majoritaire dans tous les pans de la société, hormis chez les électeurs d’Emmanuel Macron (56%) et chez les cadres (50% confiance). Mais on peut observer que cette défiance semble se généraliser, elle augmente depuis juillet essentiellement parmi ces deux populations : électeurs d’Emmanuel Macron (44% pas confiance, +13) et les cadres (50%, +11).

JO 2024 : 56% pensent que la France sera à la hauteur des enjeux de sécurité

56% des Français pensent que la France sera à la hauteur des enjeux de sécurité pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, dont 45% probablement et 11% certainement. A l’inverse, 44% s’attendent à ce que la France ne soit pas au rendez-vous, dont 32% probablement pas et 12% certainement pas. Des chiffres stables depuis fin novembre 2022.

Les électeurs d’Emmanuel Macron (77%) et dans une moindre mesure de Jean-Luc Mélenchon (57%) pensent que la France sera à la hauteur sur le plan sécuritaire. Les électeurs de Marine Le Pen (48%) et les abstentionnistes (48%) sont beaucoup plus partagés.

Les plus de 35 ans (58%), en particulier les 65 ans et plus (62%), sont plus optimistes que les moins de 35 ans (48%).

Aucune des principales personnalités politiques du pays n’obtient la confiance d’une majorité de Français sur les questions de sécurité. Marine Le Pen (40%) devance Gérald Darmanin (32%), Emmanuel Macron (31%), les dirigeants de LR en hausse (28%, +5) et les autres leaders d’opposition (17%-23%)

Sur les questions de sécurité, 40% (+2 depuis le 30 novembre 2022) des Français déclarent faire confiance à Marine Le Pen, 32% à Gérald Darmanin, 31% (+1) à Emmanuel Macron, 28% (+5) aux dirigeants de LR, 23% à Fabien Roussel, 21% (-1) à Eric Zemmour, 20% au dirigeants du PS, 18% (+2) aux dirigeants d’EELV et 17% (-2) à Jean-Luc Mélenchon.

La plupart de ces personnalités possèdent un niveau de confiance élevé dans leur camp – Marine Le Pen (90% de ses électeurs lui font confiance), Gérald Darmanin et Emmanuel Macron (respectivement 70% et 80% des électeurs d’E. Macron), les dirigeants LR (82%, +5 de leurs sympathisants) et Eric Zemmour (88% de ses électeurs) – hormis les personnalités de gauche qui peinent à trouver la confiance des sympathisants de gauche sur les questions de sécurité : dirigeants PS (50%), Jean-Luc Mélenchon (47%), dirigeants EELV (45%) et Fabien Roussel (43%).

Marine Le Pen (82% électeurs d’E. Zemmour, 45% sympathisants LR), Gérald Darmanin (56% sympathisants LR) et dans une moindre mesure les dirigeants LR (49% +7 électeurs E. Macron, 29% +10 électeurs M. Le Pen) et Emmanuel Macron (36% sympathisants LR) bénéficient d’une confiance non-négligeable en dehors de leur socle électoral, dans leur univers politique proche.


Haut-Karabagh : une opinion publique réticente à l’implication de la France dans ce conflit

Ces dernières semaines, l’armée d’Azerbaïdjan a mené une offensive militaire dans le Haut-Karabagh, un territoire disputé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, occupé en majorité par des arméniens. Suite à la défaite des forces du Haut-Karabagh, 100 000 personnes (sur 120 000 habitants) ont fui la région et se sont réfugiées en Arménie. Alors que dans le débat public, certains ont critiqué « l’inaction » de la France face à cette situation, seuls 6% des Français estiment qu’il faut intervenir militairement dans la région du Haut-Karabagh contre l’Azerbaïdjan, pour défendre les populations qui y habitaient et 30% qu’il faut sanctionner économiquement l’Azerbaïdjan, mais sans intervenir militairement. A l’inverse, 38% considèrent que la France ne doit pas s’impliquer dans ce conflit et 25% ne savent pas.

La majorité des électeurs de Marine Le Pen ont une position non-interventionniste à l’égard de ce conflit (59% la France ne doit pas s’impliquer). Une majorité relative d’électeurs d’Emmanuel Macron privilégie les sanctions économiques (40%), les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont partagés entre sanctions économiques (33%) et non-implication (32%).


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