Renaud Muselier et Thierry Mariani disposent d’une notoriété « de nom » élevée mais leur notoriété qualifiée est relative. Les autres candidats sont peu connus.
Une large majorité des habitants de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur inscrits sur les listes électorales connait au moins de nom l’actuel Président de leur région Renaud Muselier (83%) et le candidat du Rassemblement National Thierry Mariani (74%). Ils bénéficient d’une très forte notoriété chez les plus de 65 ans (96% et 86% au moins de nom), mais d’une notoriété plus faible chez les 18-24 ans (50% et 45%).
Pour un président sortant (mais pas tête de liste en 2015), Renaud Muselier a une proximité (connaît « très bien » et « bien ») relativement fragile (48%) par rapport à d’autres présidents de région. Ce taux est de 36% pour Thierry Mariani.
Les autres candidats disposent d’une faible notoriété, ils ne sont connus au moins de nom que par moins d’1 inscrit sur 4 : Jean-Marc Governatori (21% connaît au moins de nom), Isabelle Bonnet (19%), Jean-Laurent Félizia (17%), Hervé Guerrera (17%), Valérie Laupies (15%), Mikael Vincenzi (13%) et Noël Chuisano (13%).
A noter que le candidat de gauche Jean-Laurent Félizia ne dispose que d’une faible notoriété dans son camp : il n’est connu au moins de nom que par 28% des sympathisants de gauche.
Renaud Muselier et Thierry Mariani, deux personnalités clivantes.
41% des inscrits ont une image positive de Renaud Muselier, 41% une image négative et 17% ne le connaissent pas.
Parmi les électorats du 1er tour de la présidentielle, ce sont les électeurs d’Emmanuel Macron qui ont la meilleure image du président sortant (70% image positive, contre 24% image négative), devant les électeurs de François Fillon (59% positive, 38% négative). Au sein des autres électorats, une majorité (absolue ou relative) en a une image négative : l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (53%), et celui de Marine Le Pen (48%).
40% ont une image positive de Thierry Mariani, 34% une image négative et 26% ne le connaissent pas
Les électeurs de Marine Le Pen (71% positive) et à un niveau moins élevé les électeurs de François Fillon (51%) ont majoritairement une image positive du candidat Rassemblement National. Les autres électorats sont une majorité (absolue ou relative) a avoir une image négative : l’électorat d’Emmanuel Macron (60%), et Jean-Luc Mélenchon (41%, contre 33% positive).
Les autres candidats disposent d’une image très fragile en raison de leur faible notoriété : Isabelle Bonnet (9% positive, 10% négative), Jean-Laurent Félizia (8% et 9%), Valérie Laupies (7% et 7%), Hervé Guerrera (7% et 10%), Jean-Marc Governatori (7% et 13%), Noël Chuisano (5% et 7%), et Mikael Vincenzi (5% et 8%).
Les électeurs de Provence-Alpes-Côte-d’Azur sont très partagés sur le bilan sur l’action de l’équipe sortante à la tête de la Région
50% des électeurs sont satisfaits de l’action du président actuel de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Renaud Muselier et de son équipe, dont 44% assez satisfaits et 6% très satisfaits. A l’inverse, 49% ne sont pas satisfaits, dont 38% pas vraiment satisfaits et 11% pas du tout satisfaits. Il s’agit d’un taux de satisfaction relativement faible pour un président de région sortant.
Le jugement sur l’action du Président sortant et de son équipe fait émerger deux blocs :
- Une majorité des électeurs d’Emmanuel Macron (80% satisfaits) et de François Fillon (64%) dressent un bilan positif
- Une majorité des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (63% pas satisfaits), de Marine Le Pen (62%) et de Benoît Hamon (60%) portent un regard négatif sur ce bilan
La sécurité est la priorité du prochain président de région, pour les électeurs de Provence-Alpes-Côte-d’Azur
A moins d’1 mois du premier tour, les électeurs de Provence-Alpes-Côte-d’Azur placent la sécurité en tête des priorités d’actions pour le prochain Président de la région (51% des citations, dont 25% en 1er), devant l’immigration (34%, dont 13%), et l’emploi, le développement économique, la formation (31%, dont 13%).
La sécurité et l’immigration sont des enjeux plus importants pour les 65 ans et plus (64% et 40%) que pour les moins de 35 ans (34% et 21%). Le sujet de l’emploi et du développement économique est davantage cité par les 50-64 ans (38%) et les cadres (40%).
Sur le sujet « sécurité », et dans une moindre mesure « immigration », les préoccupations des sympathisants LR et RN se rejoignent : 65% des sympathisants LR citent la sécurité, 69% des sympathisants RN ; 41% des sympathisants LR citent l’immigration, 72% des sympathisants RN
Derrière ce trio de tête, les électeurs évoquent l’environnement (27%), particulièrement cité par les cadres (42%), les 18-24 ans (40%) et les femmes (33%), et le pouvoir d’achat (22%), un enjeu particulièrement important pour les 35-49 ans (31%), les catégories populaires (34%), dont les ouvriers (41%).
Entre 1 et 2 électeurs sur 10 citent : la santé (19%), l’éducation et l’enseignement (18%), les inégalités et injustices sociales (17%), l’aménagement du territoire et l’urbanisme (16%), le logement (16%), la fiscalité (12%) et les transports (10%).
Enfin, moins d’1 électeur sur 10 évoque en priorité le tourisme (7%), la vie culturelle et les animations (6%), les inégalités femmes-hommes (6%), et le sport (1%).
Les électeurs potentiels au 1er tour de Thierry Mariani évoquent prioritairement la sécurité (66%), et l’immigration (65%) largement devant tous les autres thèmes.
Ceux de Renaud Muselier citent en priorité la sécurité (53%) et le développement économique et l’emploi (44%).
Ceux de Jean-Laurent FELIZIA placent l’environnement (49%), l’emploi et le développement économique (35%), et les inégalités et injustices sociales (33%) en tête des priorités du prochain Président.
Au 1er tour, Thierry Mariani (RN) est nettement en tête des intentions de vote (43%) et devance Renaud Muselier (33%)
A date, 33% des inscrits se disent « Tout à fait certain d’aller voter » (note 10) à l’élection régionale de PACA, et 25% des l’envisagent sérieusement (notes 8 et 9), soit un total de 58%. A noter que l’électorat de gauche est aujourd’hui nettement moins mobilisé que les autres électorats : « seuls » 46% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon ont aujourd’hui l’intention d’aller voter (notes de 8 à 10) contre plus de deux tiers pour chacun des autres électorats.
Thierry Mariani est crédité de 43% des intentions de vote exprimées au 1er tour, il devance le Président sortant Renaud Muselier, à 33%.
Le candidat du Rassemblement National bénéfice d’une très forte mobilisation dans son camp : il obtiendrait les voix de 91% des électeurs de Marine Le Pen (présidentielle 1er tour) et de 93% des électeurs de Marion Maréchal aux régionales de 2015. Thierry Mariani bénéficierait également d’une mobilisation importante des électeurs de François Fillon (43%). Le vote RN est particulièrement fort chez les jeunes actifs (52% chez les 35-49 ans, et 51% chez les 25-34 ans) et chez les hommes (48%). La liste menée par Thierry Mariani est le premier choix de toutes les catégories socio-professionnelles d’actifs et réaliserait un score élevé chez les ouvriers (56%).
Renaud Muselier ne bénéficie que d’une mobilisation partielle des électeurs de François Fillon de 2017 (51%) et des sympathisants Les Républicains (53%, 43% voteraient pour la liste RN). C’est auprès des électeurs d’Emmanuel Macron (73%) et des sympathisants LREM (92%) que Renaud Muselier bénéficie du soutien le plus fort. Le vote Muselier est le premier choix des retraités (45%) mais est concurrencé de très près par Thierry Mariani (40%).
Compte tenu de la faible mobilisation de l’électorat de gauche, la liste menée par Jean-Laurent Félizia est distancée et est créditée de 12% des voix. L’électorat de gauche apparaît à date peu mobilisé : moins d’un électeurs sur deux de Jean-Luc Mélenchon à l’intention d’aller voter à l’élection régionale le mois prochain. Par ailleurs, Jean-Laurent Félizia ne bénéficie que d’une mobilisation partielle des électeurs de gauche ayant l’intention d’aller voter (environ 1 sur 2).
Jean-Marc Governatori est crédité de 6% des intentions de vote exprimées, les autres candidats testés moins de 3%.
A date, les électeurs potentiels de Thierry Mariani sont les plus certains de leur choix (83%), devant ceux de Renaud Muselier (74%) et de Jean-Laurent Félizia (68%).
Au 2nd tour, Thierry Mariani (45%) est en tête des intentions de vote, devant Renaud Muselier (37%) et Jean-Laurent Félizia (18%).
En cas de duel Mariani-Muselier, les deux candidats seraient au coude-à-coude (50%-50%).
En cas de triangulaire, Thierry Mariani est crédité de 45% des voix et devancerait Renaud Muselier (37%). La liste de gauche menée par Jean-Laurent Félizia serait largement distancée (18%). Ces trois candidats bénéficient d’un report de voix parfait de leurs potentiels électeurs du 1er tour, mais ne disposeraient d’aucune réserve de voix importante au-delà (sauf l’électorat Governatori pour Jean-Laurent Félizia).
Dans l’hypothèse d’un retrait de la liste de gauche et donc d’un duel au second tour, Thierry Mariani (50%) et Renaud Muselier (50%) obtiendraient des scores très proches. A noter que dans cette configuration, 41% des électeurs de Jean-Laurent Félizia s’abstiendraient. Pour ceux ayant l’intention d’aller voter, ils se reporteraient quasiment tous vers Renaud Muselier.
Télécharger le rapport : Elections régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Crédits image : Wikimedia Commons / Carte électorale Vote France – Ksiamon
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ELABE rappelle que les résultats de ce sondage doivent être interprétés comme une indication de l’état du rapport de force politique actuel en PACA dans la perspective de l’élection régionale de juin 2021. Ils ne constituent en aucun cas un élément prédictif des résultats le jour du vote.
La notice de ce sondage peut être consultée sur le site internet de la Commission des sondages : www.commission-des-sondages.fr
Toute publication ou toute reprise de ce sondage doit faire figurer la méthodologie et les marges d’erreurs :
« Echantillon de 1 133 personnes représentatif des résidents de PACA âgés de 18 ans et plus, dont 1 003 inscrits sur les listes électorales. Interrogation par Internet du 21 au 26 mai 2021.
La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, département de résidence et catégorie d’agglomération.
Marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,8 points de pourcentage. »
