54% (+1) des électeurs se disent tout à fait certains de se rendre aux urnes en avril 2022 et 26% (-2) l’envisagent sérieusement
A partir d’une échelle allant de 0 à 10 (où 0 signifie être tout à fait certain de ne pas aller voter et 10 être tout à fait certain d’aller voter, les notes intermédiaires permettant aux sondés de nuancer leur intention), 54% (+1 par rapport au 8 février) des inscrits se disent tout à fait certain d’aller voter (note 10), et 26% (-2) l’envisagent sérieusement (notes 8 et 9).
L’intention d’aller voter est toujours plus importante avec l’âge : 71% des 18-24 ans sont certains d’aller voter ou l’envisagent sérieusement (notes 8 à 10), contre 87% des 65 ans et plus.
58% des Français se disent intéressés par la campagne, un chiffre en recul à mesure que la campagne avance
A 53 jours du 1er tour de l’élection présidentielle, 58% (-4 points par rapport au 7 décembre 2021) des Français se disent intéressés par la campagne, dont 18% (-5) très intéressés et 40% (+1) plutôt intéressés. A l’inverse, 42% (+4) ne sont pas intéressés, dont 30% (+1) pas vraiment intéressés et 12% (=) pas du tout intéressés.
L’intérêt pour la campagne recule à mesure que l’élection approche : 68% se disaient intéressés en septembre 2021, 62% en décembre et 58% aujourd’hui.
Le niveau d’intérêt pour la campagne présidentielle recule depuis décembre dans la plupart des catégories de population et électorats, notamment chez les professions intermédiaires (59%, -7), les catégories populaires (52%, -6) et politiquement chez les électeurs de 2017 d’Emmanuel Macron (67%, -13) et de François Fillon (73%, -8).
D’un point de vue socio-professionnel, les cadres (67% intéressés, -1) et dans une moindre mesure les professions intermédiaires (59%) se disent davantage intéressés que les catégories populaires (52%).
E. Macron est en baisse cette semaine mais reste nettement en tête des intentions de vote exprimées au 1er tour (24%, -2)
Les 3 prétendants au 2nd tour sont au coude-à-coude : M. Le Pen (15%, -0.5), V. Pécresse (14%, -1) et E. Zemmour (13.5%, +0.5)
A gauche, J.-L. Mélenchon (10.5%, +0.5) poursuit sa progression
Emmanuel Macron est crédité de 24% des intentions de vote exprimées, un score en baisse de 2 points en une semaine mais qui se situe dans la moyenne des résultats mesurés depuis début janvier (entre 22.5% et 26%).
Le Président sortant recule dans l’électorat de Benoît Hamon de 2017 (13%, -7), auprès des cadres (24%, -13) et des professions intermédiaires (21%, -8). Il conserverait toutefois une mobilisation solide de ses électeurs de 2017 (67%) et le soutien d’1 électeur sur 4 de François Fillon. Emmanuel Macron arriverait toujours en tête chez les 65 ans et plus (32%) et les cadres (24%).
Alors que l’écart était de 5.5 points fin janvier, les 3 prétendants au 2nd tour sont aujourd’hui au coude-à-coude : Marine Le Pen (15%, -0.5), Valérie Pécresse (14%, -1) et Eric Zemmour (13.5%, +0.5). Valérie Pécresse a perdu 3 points en 3 semaines.
La candidate soutenue par le RN aurait le soutien de 61% de ses électeurs du 1er tour de 2017, mais ne disposerait d’aucune réserve de voix en dehors de ce socle. Marine Le Pen arriverait en tête chez les 25-34 ans (22%) et au sein des catégories populaires (26%).
La candidate des Républicains passe pour la première fois depuis sa désignation sous la barre des 15%. Elle aurait le soutien d’1 électeur sur 2 de François Fillon (50%, stable) mais perdrait le peu de soutiens dont elle bénéficiait dans l’électorat d’Emmanuel Macron de 2017 (4%, -6).
Eric Zemmour recueillerait les voix d’1 électeur sur 4 de Marine Le Pen du 1er tour de 2017 et d’1 sur 5 de François Fillon.
A gauche, Jean-Luc Mélenchon (10.5%, +0.5 en une semaine) conserve la tête et confirme une dynamique positive observée depuis 3 semaines (+1.5). Il bénéficierait des voix de près de la moitié de ses électeurs de 2017, et de celles de 15% des électeurs de Benoît Hamon.
Yannick Jadot (5.5%, +1 en en un mois), Christiane Taubira (4.5%, +1) et Fabien Roussel (4.5%, +0.5) progressent légèrement.
Au global, les candidats de gauche progressent de 3 points cette semaine, grâce à une remobilisation d’une partie de leurs électeurs qui étaient tentés par le vote E. Macron.
Les autres candidats testés sont crédités de 2% ou moins des intentions de vote.
A ce jour, 61% des électeurs se disent sûrs de leur choix
A 53 jours du 1er tour, 61% des électeurs qui ont l’intention d’aller voter (notes 8 à 10) se disent certains de leur choix, un chiffre stable depuis le 21 décembre. A l’inverse, 39% d’entre eux pourraient changer d’avis d’ici à l’élection.
En une semaine, la sureté du choix augmente auprès des potentiels électeurs de Marine Le Pen (79%, +6), Emmanuel Macron (75%, +5) mais faiblit chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (58%, -13), Yannick Jadot (44%, -7) et dans une moindre mesure d’Eric Zemmour (65%, -4), Valérie Pécresse (57%, -3) et Christiane Taubira (40%, -2).
Au 2nd tour, Emmanuel Macron creuse l’écart avec Marine Le Pen et Valérie Pécresse
Il l’emporterait largement face à Eric Zemmour
Compte-tenu des résultats mesurés au 1er tour et des marges d’erreur (cf. slides 32), les configurations E. Macron / M. Le Pen, E. Macron / V. Pécresse et E. Macron / E. Zemmour sont aujourd’hui les seules hypothèses plausibles.
Emmanuel Macron creuse légèrement l’écart (57%, +1) face à Marine Le Pen (43%, -1)
E. Macron bénéficierait des voix d’une majorité (absolue ou relative) d’électeurs de Y. Jadot (66%) et de V. Pécresse (41%, près d’un tiers voterait pour M. Le Pen, et un autre tiers s’abstiendrait).
M. Le Pen aurait le soutien de 3 électeurs sur 4 d’Éric Zemmour.
Dans cette hypothèse, la majorité des électeurs de J.-L. Mélenchon s’abstiendrait (40%, près d’un quart voterait pour chacun des 2 candidats).
Emmanuel Macron creuse fortement l’écart (58%, +4) face à Valérie Pécresse (42%, -4)
L’augmentation de l’écart s’explique par un meilleur report de voix en faveur d’Emmanuel Macron des électeurs de 1er tour des candidats de gauche et de ceux qui n’ont pas exprimé d’intention de vote.
E. Macron aurait notamment un soutien important des électeurs de Y. Jadot (58%, un tiers s’abstiendrait).
Valérie Pécresse n’aurait le soutien que d’un tiers des électeurs de M. Le Pen et 4 sur 10 d’Éric Zemmour (le reste s’abstiendrait)
Dans cette configuration, la majorité des électeurs potentiels de J.-L. Mélenchon s’abstiendrait (55%).
Emmanuel Macron l’emporterait largement (64%, =) face à Eric Zemmour (36%, =)
Emmanuel Macron bénéficierait dans cette configuration d’une bonne mobilisation des électeurs de gauche et de Valérie Pécresse.
Eric Zemmour ne disposerait que d’une mobilisation partielle des électeurs de 1er tour de Marine Le Pen (53%, tandis que 36% s’abstiendraient).
Les Français sont plus nombreux à pronostiquer une réélection d’Emmanuel Macron en avril prochain (55%, +7 en 1 mois)
A ce jour, 55% (+7 en 1 mois) des Français font le pronostic d’une réélection d’Emmanuel Macron en avril prochain.
Près d’1 Français sur 10 anticipe la victoire de Marine Le Pen (11%, -3) et Valérie Pécresse (9%, -5), toutes deux en baisse ; et d’Eric Zemmour (9%, +3) et Jean-Luc Mélenchon (7%, +2) en hausse. Les autres candidats sont cités par moins de 2% des Français.
Selon l’intention de vote au 1er tour :
Les qualités indispensables pour être Président : respecter ses promesses, être proche des gens et comprendre leur quotidien, avoir une vision/un projet pour le pays
Pour les Français, les qualités indispensables pour être à la hauteur des fonctions de Président de la République sont le respect des promesses, de faire ce qu’on dit (67%, 3 réponses possibles), devant la proximité avec les gens, le fait de comprendre le quotidien des Français (53%) et la vision, le fait d’avoir un projet pour l’avenir du pays (52%).
Derrière ce trio de tête, les Français citent le fait d’obtenir des résultats concrets (42%) et la sérénité, la capacité à gérer des crises (41%).
Enfin, 16% d’entre eux évoquent le charisme, la prestance et 12% l’éloquence, le fait de bien s’exprimer.
Le top 3 des qualités attendues selon l’intention de vote au 1er tour
36% des Français font le pronostic d’une qualification de Valérie Pécresse au 2nd tour
Dans le détail, 7% pensent que Valérie Pécresse sera certainement qualifiée au 2nd tour et 29% probablement. 63% font le pronostic inverse, dont 44% probablement pas et 19% certainement pas.
Les électeurs qui ont l’intention de voter pour la candidate LR au 1er tour s’attendent à la qualification de leur candidate (92%), mais ils sont les seuls (entre 2 et 4 sur 10 au sein des autres électorats potentiels font ce pronostic).
Valérie Pécresse est perçue comme étant plutôt courageuse et dynamique
Le regard sur sa personnalité (autoritaire, arrogante, sympathique, sincère) s’améliore légèrement en 1 mois
Mais les Français demeurent critiques sur sa présidentialité et proximité
Une majorité de Français perçoit Valérie Pécresse comme une femme politique courageuse (61%, +6 points en 1 mois) et dynamique (53%, -2), un peu moins d’1 sur 2 compétente (45%, -2), qui veut vraiment changer les choses (43%, =).
L’image qu’ont les Français de la personnalité de Valérie Pécresse s’améliore légèrement : 48% (-3) la jugent autoritaire, 47% (-2) arrogante, 42% (+3) sympathique et 39% (+4) sincère.
Ses points faibles demeurent sa proximité (30% proche de mes préoccupations, =), sa capacité à rassembler les Français (31%, -1), à réformer le pays (34%, -1) et sa « présidentialité » (36% a les qualités nécessaire pour être Présidente de la République, -2). Enfin, 40% (+2) déclarent qu’elle les inquiète.
En 1 mois, à mesure que la campagne avance et que la candidate se fait connaître auprès du grand public son image progresse auprès de populations qui lui sont proches : électeurs de François Fillon de 2017 (73%, +14 sincère ; 86% ; +5 courageuse) et habitants de la région parisienne (45%, +4 sincère ; 66% ; +13 courageuse), mais aussi auprès de populations qui ne sont pas le cœur de son électorat : les 18-24 ans (47%, +12 sincère ; 53% ; +11 courageuse) et les catégories populaires (33%, +5 sincère ; 56% ; +9 courageuse).
A ce jour, Valérie Pécresse dispose d’une bonne image auprès des électeurs de François Fillon (à titre d’exemple, 71% estiment qu’elle a les qualités nécessaires pour être Présidente de la République, +6) mais d’une image mitigée chez les électeurs d’Emmanuel Macron et de gauche, qui la perçoivent comme une personnalité courageuse (55%-68%) mais peu présidentiable (20%-37% a les capacités pour réformer le pays, 25%-34% pour être Présidente). Les électeurs de Marine Le Pen ont quant à eux une image globalement négative de la candidate LR.
Sur une échelle gauche-droite, une majorité relative de Français positionne Valérie Pécresse à droite (45%)
Sur une échelle gauche-droite, 45% (-6 points en 1 mois) des Français positionnent Valérie Pécresse à droite, 13% (+4) au centre-droit, 10% (+2) très à droite et 20% (+8) ni à gauche, ni au centre, ni à droite.
Une large majorité des électeurs qui ont l’intention de voter pour Valérie Pécresse au 1er tour la positionne à droite (72%) et 19% au centre-droit. Le positionnement très à droite est rejeté (cité par seulement 1%).
En 1 mois, les électeurs de François Fillon de 2017 la positionnent un peu moins à droite (62%, -9) et un peu plus au centre-droit (25%, +10).
Meeting de Valérie Pécresse : 6 Français sur 10 n’ont pas d’avis, 1 sur 3 estime qu’il est plutôt raté
Les sympathisants LR ont un regard à peine plus positif
Concernant le meeting de campagne de Valérie Pécresse qui s’est tenu ce dimanche à Paris, 39% des Français n’ont en pas entendu parler, 34% estiment qu’il a été plutôt raté, 7% plutôt réussi et 19% ni l’un ni l’autre.
Parmi les sympathisants LR, 33% estiment qu’il a été plutôt raté, 23% plutôt réussi, 21% ni l’un ni l’autre et 23% n’en ont pas entendu parler.
Jean-Luc Mélenchon : une image toujours contrastée mais en nette amélioration depuis l’entrée en campagne
Une majorité de Français dresse le portrait d’un homme politique autoritaire (70%), arrogant (69%) et qui inquiète (53%), mais également courageux (55%), dynamique (56%) et qui a la volonté de vraiment changer les choses (53%).
Moins d’un Français sur deux le juge sincère (42%). La compétence (37%), la sympathie (34%), la capacité à réformer le pays (34%), le fait d’être proche des préoccupations des Français (33%), la capacité à rassembler les Français (30%) et la présidentialité (29%) sont les points faibles de son image auprès de l’opinion publique. De manière générale, son image est meilleure auprès des moins de 35 ans et des catégories populaires.
Cependant, avec la campagne présidentielle, son image s’améliore : il est perçu plus courageux (+8 pts par rapport à novembre 2020), sincère (+8), ayant les qualités pour être Président (+6), pour rassembler (+5), pour changer les choses (+5) et est jugé moins autoritaire (-3). Son image étant déjà bonne auprès de son socle électoral de 2017, c’est au-delà de son camp politique que son image progresse sur ces traits d’image : +20 à 40 points chez les anciens électeurs de Benoît Hamon, +10 à 20 points chez ceux d’Emmanuel Macron, +5 à 10 chez ceux de François Fillon, +5 points environ chez ceux de Marine Le Pen et +5 à 10 points chez les abstentionnistes.
Dans la perspective de l’élection présidentielle, on note que l’image de Jean-Luc Mélenchon est, sans surprise, très bonne auprès de ses potentiels électeurs, mais qu’elle est également assez bonne auprès des autres électeurs de gauche actuellement tentés par d’autres candidatures, et plus particulièrement par ceux préférant aujourd’hui Christiane Taubira ou Fabien Roussel.
Un socle d’adhésion idéologique mais une personnalité qui clive
A date, 34% des Français adhérent aux idées de Jean-Luc Mélenchon. Un score qui monte à plus de 40% auprès des moins de 50 ans et des catégories populaires. Environ la moitié des électeurs potentiels de Fabien Roussel, Yannick Jadot et Anne Hidalgo y adhérent aussi, et près de 70% pour ceux de Christiane Taubira.
En revanche, parmi ceux qui adhèrent à ses idées (34%), la majorité n’apprécie pas sa personnalité (20%), et ce, dans la plupart des catégories. Pour illustrer cette tension entre adhésion aux idées et à la personnalité, 86% de ses électeurs de 2017 adhèrent à ses idées mais 46% n’aiment pas sa personnalité. Et auprès de ceux qui aujourd’hui ont l’intention de voter pour lui, si tous adhèrent à ses idées, 4 sur 10 émettent un jugement négatif sur sa personnalité.
Fait notable, 14% n’adhèrent pas à ses idées mais apprécient sa personnalité. Un phénomène présent chez la plupart des électorats de ses opposants, et plus particulièrement chez ceux de Marine Le Pen (19%).
Enfin, 51% n’adhérent ni à ses idées ni à sa personnalité.
Des Français, à date, sceptiques sur la qualification de Jean-Luc Mélenchon au 2nd tour
Seuls 17% des Français font le pronostic d’une qualification de Jean-Luc Mélenchon au 2nd tour de l’élection présidentielle (dont 5% « certainement »). Auprès de ses propres potentiels électeurs, ils sont 60% à y croire (dont 22% certainement). En comparaison avec Valérie Pécresse, la qualification du leader la France Insoumise apparaît moins probable aux yeux de son propre camp.
Télécharger le rapport : Les Français et l’élection présidentielle 2022 – Focus Valérie Pécresse et Jean-Luc Mélenchon
______________________________________________________________________
ELABE rappelle que les résultats de ce sondage doivent être interprétés comme une indication de l’état du rapport de force politique actuel en France métropolitaine dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022. Ils ne constituent en aucun cas un élément prédictif des résultats le jour du vote.
La notice de ce sondage peut être consultée sur le site internet de la Commission des sondages : www.commission-des-sondages.fr
Toute publication ou toute reprise de ce sondage doit faire figurer la méthodologie et les marges d’erreurs :
« Echantillon de 1 449 personnes représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, dont 1 339 inscrits sur les listes électorales. Interrogation par Internet du 14 au 16 février 2022.
La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, région de résidence et catégorie d’agglomération.
Pour les questions d’intention de vote, seules les personnes inscrites sur les listes électorales et ayant l’intention d’aller voter sont prises en compte. Pour les questions d’opinion, l’ensemble de l’échantillon est pris en compte
Marge d’erreur comprise entre 1,1 et 3,1 points de pourcentage. »