54% (-3) des électeurs se disent tout à fait certains d’aller voter à l’élection présidentielle de 2022, et 26% (+1) l’envisagent sérieusement
A partir d’une échelle allant de 0 à 10 (où 0 signifie être tout à fait certain de ne pas aller voter et 10 être tout à fait certain d’aller voter, les notes intermédiaires permettant aux sondés de nuancer leur intention), 54% (-3 par rapport au 7 décembre) des Français se disent tout à fait certain d’aller voter (note 10), et 26% (+1) l’envisagent sérieusement (notes 8 et 9).
Par rapport au 7 décembre, on note une certaine démobilisation des sympathisants de gauche (81%, -6) et notamment des sympathisants socialistes (83%, -8) et écologistes (80%, -6), conséquence probable de l’incertitude provoquée par l’appel à la primaire d’Anne Hidalgo et l’éventuelle candidature de Christiane Taubira. Les autres segments politiques sont nettement plus mobilisés.
L’intention de se rendre aux urnes augmente avec l’âge : 67% des 18-24 ans sont certains d’aller voter ou l’envisagent sérieusement (notes 8 à 10), contre 87% des 65 ans et plus.
A titre de comparaison, le 5 janvier 2017, 59% des électeurs se disaient tout à fait certain d’aller voter (note 10) à la présidentielle de 2017, soit un score plus élevé qu’à ce jour (54%).
Macron (26%, +3), en tête des intentions de vote, reprend des voix à Valérie Pécresse (17%, -3). La candidate LR est au coude-à-coude avec Marine Le Pen (16%, +1). E. Zemmour est à 13% (-1).
A gauche, J.-L. Mélenchon progresse (11%, +3)
Emmanuel Macron est crédité de 26% des intentions de vote exprimées, en hausse de 3 points en deux semaines, et retrouve quasiment le niveau qu’il atteignait avant la désignation de la candidate LR.
Emmanuel Macron progresse auprès de son socle électoral de 2017 (72%, +5) et parmi les anciens électeurs de François Fillon (23%, +5). Ces mouvements se font au détriment de Valérie Pécresse, dont l’effet de la désignation mesuré il y a 15 jours semble s’atténuer, même si son gain reste de 8 points par rapport à la situation pré-congrès. Elle obtient la préférence de 50% des électeurs de François Fillon (-8) et de 9% des anciens électeurs d’Emmanuel Macron (9%, -4). D’un point de vue socio-démographique, Emmanuel Macron reprend légèrement la tête, devant Valérie Pécresse, auprès de l’électorat « retraités » : respectivement 30% (+7) contre 26% (-3).
A gauche, Jean-Luc Mélenchon semble profiter de la période d’incertitude provoquée par l’appel pour la primaire et l’éventuelle candidature de Christiane Taubira. Le leader de la France Insoumise parvient à reconstituer une partie de son socle électoral de 2017 : 50% de ses électeurs de 2017 voteraient à nouveau pour lui, en hausse de 10 points en 2 semaines. En revanche, ses réserves de voix hors de sa base sont minces. Yannick Jadot est en baisse de 2 points (5%), il perd notamment des voix auprès des anciens électeurs de Benoît Hamon (26%, -14). Les intentions de vote d’Anne Hidalgo (3%), Arnaud Montebourg (2%) et Fabien Roussel (1%) sont stables.
Marine Le Pen talonne Valérie Pécresse, à 16% (+1), et devance de 3 points Eric Zemmour, à 13% (-1).
La candidate du Rassemblement National peut compter sur le soutien de 62% (+3) de ses électeurs de 2017. Eric Zemmour obtient la préférence de 25% d’entre eux (-5) et de 18% des anciens électeurs de François Fillon (+1).
Les autres candidats sont crédités de moins de 3% des intentions de vote exprimées.
38% des électeurs ayant l’intention d’aller voter pourraient changer d’avis
A 3 mois et demi du scrutin, 38% (-6 points par rapport au 7 décembre) des électeurs qui ont l’intention d’aller voter (notes 8 à 10) pourraient changer d’avis d’ici à l’élection. A l’inverse, 62% (+6) d’entre eux se disent certains de leur choix.
En 2 semaines, on note qu’au-delà de la baisse de Yannick Jadot dans les intentions de vote, son électorat potentiel est de plus en plus fragile : 63% (+11) pourraient changer d’avis.
En légère dynamique positive dans les intentions de vote, l’électorat de Marine Le Pen semble également se solidifier : 80% de ses potentiels électeurs déclarent être sûrs de leur choix (+7).
Pour Eric Zemmour, Valérie Pécresse, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, la sûreté du choix de leur électorat potentiel se situe entre 64% et 68%.
Un 2nd tour très serré entre Emmanuel Macron (51%, +3) et Valérie Pécresse (49%, -3). Face à Marine Le Pen (43%), le Président de la République (57%) bénéficierait à ce jour d’une avance plus nette.
Compte-tenu des résultats mesurés au 1er tour et des marges d’erreur (cf. slide 18), les configurations E. Macron / V. Pécresse et E. Macron / M. Le Pen sont aujourd’hui les plus plausibles. Bien que moins plausible, l’hypothèse E.Macron / E. Zemmour reste possible compte tenu des marge d’erreurs.
Au 2nd tour, Emmanuel Macron et Valérie Pécresse seraient au coude-à-coude. Le Président de la République est en hausse de 3 points par rapport au 7 décembre (51%) alors que Valérie Pécresse est en baisse d’autant (49%).
Ces deux candidats bénéficieraient d’un report de voix parfait de leurs potentiels électeurs de 1er tour.
Emmanuel Macron aurait le soutien d’une majorité relative des électeurs de Yannick Jadot (47%).
Valérie Pécresse bénéficierait d’une bonne mobilisation des potentiels électeurs d’Éric Zemmour (45%) et une mobilisation non négligeable de ceux de Marine Le Pen (36%, 50% s’abstiendraient).
Dans cette configuration, la majorité des électeurs potentiels de Jean-Luc Mélenchon s’abstiendraient (59%, un cinquième voterait pour Emmanuel Macron et un cinquième pour Valérie Pécresse).
Face à Marine Le Pen (43%), Emmanuel Macron serait à ce jour nettement en tête (57%). Par rapport à un duel avec Valérie Pécresse, il bénéficierait d’un report plus net des électeurs de Yannick Jadot, et de la moitié des électeurs de Valérie Pécresse. Marine Le Pen serait soutenue par 7 électeurs sur 10 d’Éric Zemmour et un quart de ceux de Valérie Pécresse.
85% des sympathisants de gauche souhaitent une candidature unique de la gauche.
Pour incarner une hypothétique candidature unique de la gauche, Jean-Luc Mélenchon dispose d’une longueur d’avance sur Christiane Taubira
Suite à l’appel d’Anne Hidalgo à une primaire et à la déclaration de Christiane Taubira évoquant une candidature de rassemblement, 85% des sympathisants des partis de gauche souhaitent que leurs candidats se rassemblent autour d’une candidature unique. C’est notamment le cas de 91% des sympathisants socialistes, 84% de ceux de la France Insoumise et 82% de ceux d’EELV.
Invités à choisir la personne qu’ils jugent la meilleure pour incarner une candidature unique de la gauche, 33% des sympathisants de gauche citent Jean-Luc Mélenchon, 21% Christiane Taubira, 11% Yannick Jadot et 10% Anne Hidalgo. Les autres personnalités sont citées par moins de 10% des sympathisants de gauche. 14% ne choisissent aucune de ces personnalités.
Dans le détail, 76% des sympathisants LFI choisissent Jean-Luc Mélenchon, alors que « seuls » 37% des sympathisants EELV choisissent Yannick Jadot (27% choisissent Christiane Taubira). Chez les sympathisants socialistes, c’est Christiane Taubira qui est la plus citée (27%), devant Anne Hidalgo (18%).
Télécharger le rapport : Les Français et l’élection présidentielle 2022