Pouvoir d’achat : un sentiment de baisse pour 3 Français sur 4

Près de 3 Français sur 4 ont le sentiment que leur pouvoir d’achat s’est réduit ces derniers mois.

74% des Français estiment que leur pouvoir d’achat a plutôt diminué ces derniers mois, alors que 19% jugent qu’il est resté stable. 7% affirment qu’il a plutôt augmenté.

La perception d’une baisse de pouvoir d’achat est largement partagée au sein de l’ensemble des catégories de population, quel que soit l’âge ou la classe sociale. D’un point de vue politique, le constat est là aussi le même auprès de l’ensemble des électorats, y compris auprès des électeurs d’Emmanuel Macron. 64% d’entre eux estiment que leur pouvoir d’achat a baissé ces derniers mois, 28% qu’il est resté stable et 8% qu’il a augmenté.

 

Pour plus de 7 Français sur 10, la pression fiscale paraît plus élevée ces derniers mois

71% des Français ont le sentiment que les impôts et taxes qu’ils payent ont augmenté ces derniers mois, dont 39% qu’ils ont beaucoup augmenté. A l’inverse, pour 20% la pression fiscale est restée stable et 9% estiment qu’elle a diminué.

Le sentiment d’une pression fiscale croissante est majoritairement partagé par l’ensemble des catégories de populations, et plus encore par les habitants des communes rurales : 82% d’entre eux estiment que les impôts et taxes ont augmenté, dont 47% beaucoup augmenté.

D’un point de vue politique, la perception d’une hausse de la pression fiscale est majoritaire auprès de tous les électorats. Elle est encore plus forte auprès des électeurs de Marine Le Pen (83%, dont 55% beaucoup augmenté) et de Jean-Luc Mélenchon (78%, dont 47% beaucoup augmenté). Auprès des électeurs de 1er tour d’Emmanuel Macron, ce sentiment est partagé par 60% (dont 23% beaucoup augmenté). Pour 27%, la pression fiscale est restée stable et pour 13% elle a diminué ces derniers mois.

 

8 Français sur 10 ne font pas confiance à l’exécutif pour améliorer le pouvoir d’achat des Français

79% (+9 points par rapport à février 2018) des Français ne font pas confiance à Emmanuel Macron et au gouvernement pour améliorer le pouvoir d’achat des Français, dont 45% pas du tout confiance (+15). A l’inverse, 20% lui font confiance.

La défiance est partagée par l’ensemble des catégories de population, et encore plus par les classes populaires : 84% ne font pas confiance à l’exécutif, dont 53% pas du tout confiance.

A noter que les habitants des zones rurales (87%) sont eux aussi encore plus défiants que la moyenne.

D’un point de vue politique, 92% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 89% de ceux de Marine Le Pen ne font pas confiance à l’exécutif sur le thème du pouvoir d’achat. Ce taux atteint 73% chez les électeurs de François Fillon.

Les électeurs de 1er tour d’Emmanuel Macron sont très partagés : ils sont 51% à ne pas lui faire confiance, contre 49% qui lui font confiance.

Par rapport à février, la hausse de la défiance est particulièrement forte chez les cadres (+18, 63%) et les électeurs d’Emmanuel Macron (+18, 51%).

 

La hausse des taxes sur les carburants suscite une très forte opposition et apparaît comme inefficace. L’extension de la prime à la conversion et le renforcement du malus sur les véhicules polluants sont mieux accueillis.

88% des Français sont opposés à la hausse des taxes sur les carburants (dont 66% très opposé). 86% des Français la jugent également inefficace pour lutter contre les pollutions. A noter que l’opposition est très forte auprès de l’ensemble des catégories de population, et notamment auprès des habitants des zones rurales (94%). Les cadres, les habitants de l’agglomération parisienne et les électeurs d’Emmanuel Macron y sont légèrement moins opposés (respectivement 74%, 78% et 76%).

L’extension du dispositif de « prime à la conversion » (77% y sont favorables) et, dans une moindre mesure, le renforcement du malus pour l’achat des véhicules neufs les plus polluants (59% favorables) sont mieux accueillis par l’opinion publique. En revanche, leur efficacité est mise en doute : seuls 52% estiment que l’extension de la prime à la conversion sera efficace pour lutter contre les pollutions et 42% pour le renforcement du malus sur les véhicules neufs les plus polluants.

L’extension de la prime à la conversion est plutôt bien accueillie par l’ensemble des catégories de populations, et ce, encore plus largement auprès des habitants de l’agglomération parisienne (87%). D’un point de vue politique, l’ensemble des électorats perçoit favorablement cette mesure, notamment les électeurs d’Emmanuel Macron (86%) et de Jean-Luc Mélenchon (84%).

Le renforcement du malus clive davantage : les cadres, les classes moyennes et les habitants de l’agglomération parisienne se montrent assez largement favorables (respectivement 73%, 67% et 74%) alors que les classes populaires et les retraités sont plus partagés (respectivement 50% et 55%). Hormis dans l’agglomération parisienne, les habitants des zones rurales, villes moyennes et grandes villes sont eux aussi partagés (54% à 57%). D’un point de vue politique, 72% des électeurs d’Emmanuel Macron y sont favorables. Ce taux atteint 62% chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 61% chez ceux de François Fillon. En revanche, ils ne sont que 40% à soutenir cette mesure auprès des électeurs de Marine Le Pen.

Télécharger ici : Les Français et le pouvoir d’achat / Sondage ELABE pour BFMTV