La technologie a élargi le champ des possibles pour le travailleur. Il n’y a pas plus de limite de temps ou d’espace. Lorsque tous les dossiers sont accessibles en permanence, il est toujours temps de passer de l’un à l’autre, au gré des prérogatives plus ou moins urgentes. Mais s’il n’y a plus de limite, la liberté se confond avec la jouissance lacannienne, où la satisfaction se trouve dans la répétition que chacun s’impose. Lorsque le travail n’est plus délimité, l’individu est laissé maitre de son addiction, ce qui explique le recours accru aux coachs pour s’aider à réguler le besoin de cette effervescence passagère, mais sans cesse renouvelée. S’il est peu probable que travailler “c’était mieux avant” – chaque période construisant ses propres formes d’aliénation – le retour d’une structure symbolique dans l’exercice professionnel pourrait aider les salariés à trouver un équilibre.
A lire sur la Revue Projet