Pour 2 Français sur 3, la situation en matière de sécurité s’est dégradée depuis quelques années

Pour 2 Français sur 3, la situation actuelle en matière de sécurité des biens et des personnes s’est dégradée depuis quelques années

65% des Français (+7 points depuis le 30 août 2020) estiment que la situation en France en matière de sécurité des personnes et des biens se dégrade depuis quelques années. Pour 31% (-6) elle ne change pas, seuls 4% (=) considèrent qu’elle s’améliore.

La perception d’une dégradation de la sécurité en France ces dernières années est majoritaire au sein de toutes les catégories de population et électorats.

Si la perception d’une dégradation de la sécurité reste plus élevée chez les 50 ans et plus (71%), elle progresse fortement en près de 8 mois chez les 18-24 ans (53%, +17), et les 25-34 ans (59%, +17). La dégradation est également en hausse chez les professions intermédiaires (68%, +11), les cadres (56%, +9), et augmente dans les mêmes proportions au sein de toutes les catégories d’agglomération à l’exception de l’agglomération parisienne (64% à 70%, de +8 à +10).

Politiquement, le sentiment de dégradation progresse chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (65%, +20) et demeure particulièrement élevée chez les électeurs de Marine Le Pen (75%) et de François Fillon (74%).

Un sentiment d’insécurité qu’il arrive à 7 Français sur 10 de ressentir

21% (+2 points depuis le 30 août 2020) des Français se disent souvent inquiets pour leur sécurité physique et celle de leurs biens, 50% (-5) le sont de temps en temps, 23% (+1) rarement et 6% (+2) jamais.

Une majorité de Français au sein de toutes les catégories de population et électorats déclare être de temps en temps ou souvent inquiets pour leur sécurité et celle de leurs biens.

Cette inquiétude est davantage présente chez les femmes (77% de temps en temps ou souvent) que chez les hommes (63%).

Les 18-24 ans se disent plus souvent (28% souvent) inquiets que les 25-49 ans (21%) et les 50 ans et plus (18%). Une inquiétude également plus souvent présente au sein des catégories populaires (23% souvent), que chez les professions intermédiaires (15%) et les cadres (12%).

Politiquement, les électeurs de Marine Le Pen (79% de temps en temps ou souvent) et de François Fillon (75%) se disent plus fréquemment inquiets que ceux de Jean-Luc Mélenchon (66%), d’Emmanuel Macron (64%) et de Benoît Hamon (54%).

S’assurer de l’application réelle des peines (51%) et durcir le code pénal (43%) sont les mesures les plus attendues pour agir en matière de sécurité

Pour améliorer la situation en matière de sécurité, les Français estiment que le Gouvernement doit en priorité s’assurer de l’application réelle des peines et durcir le code pénal.

S’assurer que les personnes effectuent réellement les peines auxquelles elles ont été condamnées : 51% (+2 points depuis le 30 août 2020. Une mesure davantage mentionnée par les 50 ans et plus (57%), par les professions intermédiaires (60%), et politiquement, par les électeurs de François Fillon (64%)

Durcir le code pénal (sévérité des peines) : 43% (-1). Une mesure particulièrement citée par les femmes (48%, contre 38% chez les hommes), les catégories populaires (49%) et professions intermédiaires (46%), et par les électeurs de Marine Le Pen (62%)

Ces deux mesures sont particulièrement mentionnées par les Français qui perçoivent une dégradation de la sécurité ces dernières années (55% et 50%) et par ceux qui personnellement ressentent une insécurité (54%, 48%).

Ensuite, les Français préconisent un renforcement de la présence policière sur le terrain (35%, -1), évoquée par 42% des électeurs d’Emmanuel Macron et 40% de François Fillon, et une augmentation de leurs effectifs (32%, +3), une mesure prioritaire pour 41% des électeurs de Marine Le Pen

  3 Français sur 10 (30%, +1) considèrent que le Gouvernement devrait renforcer les cours d’instruction morale et civique à l’école. Une mesure particulièrement évoquée par les cadres (42%), par les électeurs de Benoît Hamon (56%) et de Jean-Luc Mélenchon (38%), et par les Français qui estiment que la situation en matière de sécurité n’a pas changé ces dernières années (38%) et par ceux qui ne ressentent pas ou rarement une insécurité personnelle (38%).

 Près d’1 Français sur 5 évoque : améliorer la formation des policiers (22%, +4), une mesure particulièrement citée par les électeurs de Benoît Hamon (38%) et de Jean-Luc Mélenchon (30%) et qui progresse chez les électeurs de François Fillon (18%, +9) et d’Emmanuel Macron (28%, +7), renforcer la vidéo surveillance (21%, -2), mieux équiper les policiers et gendarmes (20%, -5), une mesure en légère baisse au sein de la plupart des électorats, et construire plus de places de prison (17%, +1). Enfin, 12% (+1) citent le renforcement du renseignement et 7% (-2) l’armement des policiers municipaux.

Les peines et condamnations pour trafic et consommation de drogues ne sont pas assez sévères pour une majorité de Français

79% des Français estiment que les peines et condamnations en matière de trafic de drogues ne sont pas assez sévères, 16% juste ce qu’il faut et 5% trop sévères.
Concernant
la consommation de drogues, 57% d’entre eux considèrent qu’elles ne sont pas assez sévères, 27% juste ce qu’il faut, et 16% trop sévères.

Le manque de sévérité des peines et condamnations à l’égard du trafic et de la consommation de drogue est une opinion largement majoritaire chez les électeurs de François Fillon (96% trafic, 78% consommation), de Marine Le Pen (89%, 75%) et d’Emmanuel Macron (83%, 59%). Si le manque de sévérité à l’égard du trafic est majoritaire chez les électeurs de Benoît Hamon (72%) et de Jean-Luc Mélenchon (72%), ils sont plus partagés concernant la consommation (39% juste ce qu’il faut, 35% pas assez, 25% trop sévères B. Hamon – 41% pas assez sévères, 32% trop sévères, 26% juste ce qu’il faut J-L. Mélenchon).

D’un point de vue générationnel, le sentiment d’un certain laxisme augmente nettement avec l’âge : 95% (trafic) et 68% (consommation) des 65 ans et plus considèrent que les peines ne sont pas assez sévères, une proportion qui descend jusqu’à 46% (trafic) et 36% (consommation) chez les 18-24 ans.

Les Français dressent un bilan négatif de l’action d’Emmanuel Macron sur la sécurité

65% des Français estiment que le bilan sécuritaire d’Emmanuel Macron est négatif, dont 37% assez négatif et 28% très négatif. A l’inverse, 34% le jugent positif, dont 31% assez positif et 3% très positif.

Le jugement sur l’action du Président en matière de sécurité est particulièrement négatif pour les électeurs de Marine Le Pen (81%), de Jean-Luc Mélenchon (79%) et dans une moindre mesure de François Fillon (66%). Seuls les électeurs d’Emmanuel Macron dressent un bilan majoritairement positif (60% positif, 39% négatif).

Toutes les catégories de population font également état d’un bilan négatif d’Emmanuel Macron en matière de sécurité.

A noter :

  • En termes d’âge, les moins de 35 ans (56% négatif) sont un peu moins sévères que les 50 ans et plus (71%).
  • Les habitants de l’agglomération parisienne (58%) sont un peu moins critiques que dans le reste du pays (63%-69%).

Les personnes qui estiment que la situation sécuritaire se dégrade dressent un bilan plus négatif (81%) que ceux qui considèrent qu’elle n’a pas changé (41%), y compris au sein des électeurs d’Emmanuel Macron (56% négatif chez ses électeurs qui estiment que ça se dégrade, contre 25% ne change pas)

Une majorité de Français sceptique sur la capacité d’Emmanuel Macron à tenir son objectif de 10 000 policiers supplémentaires entre 2017 et 2022

63% des Français ne jugent pas crédible une augmentation des effectifs de la police de 10 000 agents supplémentaires à entre 2017 et 2022, dont 45% pas vraiment et 18% pas crédible du tout. En revanche, 37% des Français pensent que cet objectif est crédible, dont 32% plutôt et 5% tout à fait crédible.

Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (74%), de Marine Le Pen (74%) et dans une moindre mesure de François Fillon (65%), doutent majoritairement de la capacité du chef de l’Etat à atteindre cet objectif. A l’inverse, ses électeurs du 1er tour de la présidentielle sont en majorité optimistes (62% crédible, 37% pas crédible).

En matière de sécurité, aucune personnalité ne rassemble la confiance de plus d’1 Français sur 3

Sur les questions de sécurité, près d’1 Français sur 3 fait confiance à Emmanuel Macron (32%), Xavier Bertrand (31%) et Marine Le Pen (30%). 1 Français sur 4 accorde sa confiance à Valérie Pécresse (26%) et 1 sur 5 à Anne Hidalgo (20%), Nicolas Dupont-Aignan (19%) et Jean-Luc Mélenchon (19%). 14% font confiance à Yannick Jadot.

De fortes disparités existent selon les électorats :

  • Emmanuel Macron obtient la confiance de 64% de ses électeurs du 1er tour en 2017, 40% de Benoît Hamon et 39% de François Fillon. A noter que parmi ses électeurs, le niveau de confiance est plus fragile chez les personnes qui considèrent que la situation sécuritaire se dégrade (53% confiance), et chez les personnes qui se sentent personnellement en insécurité au moins de temps en temps (56%)
  • Xavier Bertrand bénéficie de la confiance de 70% des électeurs de François Fillon, et de 40% d’Emmanuel Macron
  • Marine Le Pen a la confiance de la plupart de ses électeurs du 1er tour en 2017 (79%) et celle d’un tiers (35%) des électeurs de François Fillon
  • Anne Hidalgo ne bénéficie que d’une confiance minoritaire dans sa sphère politique : Benoît Hamon (47%), Jean-Luc Mélenchon (33%) et Emmanuel Macron (28%)
  • 68% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon lui font confiance, mais seulement 21% de ceux de Benoît Hamon

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