Les mots d’ELABE
Certaines plantes sont belles, mais fragiles. Prenez la « protection de l’environnement », par exemple. Fin 2017, irriguée par le One Planet Summit et nourrie à l’engrais « Make our planet great again », elle a connu une superbe floraison. Les Français l’admiraient (8,1/10) et trouvaient qu’elle représentait bien notre pays (6,2/10). Mais les premiers mois de 2018 ont été rudes. Aspergée de glyphosate, piétinée par les chasseurs, irradiée par les nouveaux projets d’EPR, elle a peu à peu dépéri, sous le regard attristé Nicolas le jardinier, qui a finalement rendu son tablier. Résultat, l’hiver venu, « protection de l’environnement » a perdu ses pétales et le cœur des Français : en janvier 2019, son image positive avait perdu 1,3 point (6,8/10) et sa représentativité, 1,1 point (à 5,1/10, juste au-dessus de la moyenne).
Tout n’est pas perdu : les deux millions de soutiens enregistrés par la pétition « L’affaire du siècle » indiquent peut-être que la protection de l’environnement va refleurir au printemps…