Le potentiel de participation au premier tour de la primaire de la droite atteint 9% (-1 point par rapport à février/mars).
Dans le détail, le potentiel de participation baisse au sein de la plupart des principales catégories sociodémographiques et politiques, à l’exception notable des plus jeunes dont l’intérêt pour la primaire progresse: 11% des 18-24 ans inscrits sur les listes électorales expriment leur intention de participer au scrutin, soit 3 points de plus qu’en février/mars. Les plus de 65 ans restent toutefois les plus mobilisés, 13% (-2) d’entre eux se déclarant certains d’aller voter.
D’un point de vue politique, c’est auprès des sympathisants LR que le potentiel de participation à la primaire est le plus élevé : 21% d’entre eux se disent « tout à fait certain d’aller voter », en baisse toutefois de 2 points par rapport à février/mars. Le potentiel atteint 16% (-2) chez les sympathisants UDI contre seulement 7% (-3) chez ceux du MoDem, soit un score inférieur à celui enregistré parmi les sympathisants FN (11%, stable). Notons enfin que 7% des sympathisants de gauche manifestent leur intention d’aller voter à la primaire, soit le même résultat que dans notre précédente enquête.
Nicolas Sarkozy (29%, +6) retrouve de l’oxygène dans la perspective du premier tour mais reste devancé par Alain Juppé (39%, -2). Bruno Le Maire (12%, -1) devance d’un cheveu François Fillon (11%, stable).
Le rapport de forces mesuré dans la perspective du premier tour confirme le regain de popularité de Nicolas Sarkozy observé ces dernières semaines, après une séquence post élections régionales et un premier trimestre difficiles. L’ancien chef de l’Etat est ainsi crédité de 29% des intentions de vote exprimées, bondissant de 6 points par rapport à février/mars. S’il reste devancé par le Maire de Bordeaux (39%, -2), ces résultats témoignent d’une volatilité des choix qui reste forte et donc d’un jeu très ouvert à ce stade. Bruno Le Maire (12%, -1) et François Fillon (11%, stable) occupent respectivement la troisième et la quatrième places du classement. Notons que les quatre premiers candidats captent à eux seuls 91% des intentions de vote exprimées, ne laissant quasiment aucun espace aux autres candidats déclarés.
Les intentions de vote de second tour restent favorables à Alain Juppé mais attestent d’un net resserrement du rapport de forces : 59% (-5) pour Alain Juppé, 41% (+5) pour Nicolas Sarkozy.
Ce resserrement du rapport de forces s’avère encore plus prononcé auprès des sympathisants de la droite et du centre puisque si Alain Juppé y est crédité de 55% des intentions de vote, il perd 8 points par rapport à février / mars. Et c’est même à une inversion de tendance que l’on assiste auprès des sympathisants LR parmi lesquels Nicolas Sarkozy est crédité de 52% des intentions de vote, en hausse de 9 points par rapport à notre précédente enquête. Notons toutefois que les écarts observés auprès de ces deux sous-catégories se situent dans la marge d’erreur et doivent avant tout être interprétés en dynamique, et donc comme le signe d’une compétition électorale dont l’issue demeure – en toute logique – incertaine.
Télécharger ici : Les intentions de vote à la primaire de la droite vague 2 / Sondage ELABE pour L’OPINION