7 Français sur 10 (70%, -3) approuvent toujours la mobilisation des « gilets jaunes », mais le soutien s’effrite (40%, -7)
Quelques jours après les première journées de mobilisation des « gilets jaunes », 70% des Français approuvent la mobilisation (-3 points en une semaine). Dans le détail, 40% (-7) la soutiennent et 30% (+4) ont de la sympathie.
A l’inverse, 20% la désapprouvent (+5), dont 11% y sont opposés (+3) et 9% hostiles (+2).
10% (-2) y sont indifférents.
A titre de comparaison, le niveau d’approbation reste largement supérieur aux mobilisations sociales des cheminots (environ 40%) et contre la réforme du droit du travail (53%) en septembre 2017. Il reste cependant inférieur au niveau de soutien et de sympathie suscité par les mobilisations des retraités (81%) et des personnels d’EHPAD (86%) en mars dernier.
Dans le détail, a mobilisation du 17 novembre reste majoritairement approuvée par l’ensemble des catégories de populations. S’il se maintient, l’écart d’approbation entre classes sociales se réduit : il est en hausse auprès des cadres (65%, +7), stable chez les classes moyennes (65%, -2) et en baisse auprès des classes populaires (75%, -10).
En revanche, l’intensité des opinions favorables continue de différer assez largement entre habitants des communes rurales d’une part (79%), et ceux des grandes agglomérations et de l’agglomération parisienne (62% et 63%) d’autre part.
De même, le mouvement bénéficie d’une très large approbation auprès des personnes décrivant une situation financière tendue (81%) alors qu’elle est moins nette auprès des celles qui déclarent une situation financière plus aisée (60%).
A noter qu’auprès des personnes dont le mode de transport principal est la voiture, l’approbation du mouvement (73%, -6), et notamment le soutien est en baisse (44%, -9).
D’un point de vue politique, le mouvement reste approuvé par une majorité (absolue ou relative) au sein de chaque électorat : 82% (-3) chez les électeurs de Marine Le Pen, 77% (-3) chez ceux de Jean-Luc Mélenchon, 74% (+7) chez ceux de Benoît Hamon, 62% (-6) chez ceux de François Fillon et 49% (-5) auprès de ceux d’Emmanuel Macron.
A noter que le niveau de soutien s’effrite assez nettement auprès des électeurs de François Fillon (27%, -15).
Hausse de la taxe des carburants : pour 8 Français sur 10, le gouvernement doit modifier sa politique en tenant compte des contestations
79% des Français estiment que le gouvernement doit tenir compte des contestations concernant la hausse des taxes sur les carburants et modifier sa politique. A l’inverse, 21% jugent qu’il doit pas changer sa politique malgré les contestations.
Toutes catégories de populations confondues, le souhait d’une modification de la politique gouvernementale sur ce sujet est très largement majoritaire. Il est encore plus net auprès des catégories populaires (88%) et des personnes qui décrivent une situation financière tendue (90%).
D’un point de vue politique, cette opinion est quasi-unanime auprès des électeurs de Marine Le Pen (90%), de Jean-Luc Mélenchon (89%) et de Benoît Hamon (89%). Les électeurs de François Fillon sont plus nuancés (66%) alors que ceux d’Emmanuel Macron sont partagés (55%).
Pour 3 Français sur 4, la politique de l’exécutif a un effet négatif sur leur pouvoir d’achat
74% des Français considèrent que la politique de l’exécutif depuis le début du quinquennat a eu un effet négatif sur leur pouvoir d’achat, dont 42% le jugent très négatif.
Pour 15%, elle n’a pas eu d’impact, alors que 10% décrivent un effet positif.
Quel que soit l’âge, la classe sociale ou la zone de résidence, une majorité estime que l’impact est négatif. Cette opinion est encore plus largement partagée par les habitants des zones rurales (82%), des petites agglomérations (77% à 81%), les retraités (81%) et les catégories populaires (78%).
A l’inverse, les habitants de l’agglomération parisienne (64%) et les cadres (62%) se montrent légèrement plus nuancés que la moyenne.
D’un point de vue politique, 88% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 83% de ceux de Marine Le Pen et 68% de ceux de François Fillon estiment que l’impact de la politique gouvernementale est négatif sur leur pouvoir d’achat. Auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, le constat est plus nuancé : ils sont 54% à partager ce constat, 25% estimant qu’elle n’a pas eu d’impact et 21% qu’il est positif.
Près de 8 Français sur 10 (78%) estiment que la hausse des taxes sur les carburants ne vise pas principalement à mettre en place la transition écologique.
Cette opinion est très largement partagée par l’ensemble des catégories de population et encore plus largement auprès des habitants des zones rurales (87%).
A noter qu’auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, le constat est plus partagé : 44% d‘entre eux considèrent que le financement de la transition écologique est l’objectif principal, 55% l’inverse.