Les Français, l’essence et le pouvoir d’achat / Les Français et le harcèlement scolaire

Une majorité de Français estime que l’action du gouvernement n’améliore pas du tout la situation en matière de pouvoir d’achat, une opinion en légère hausse en 3 semaines

Concernant l’action du gouvernement pour le pouvoir d’achat ces derniers mois, 60% (+3 depuis le 6 septembre) des Français estiment qu’elle n’améliore pas du tout la situation en matière de pouvoir d’achat, 33% (-4) qu’elle v

a dans le bon sens mais est insuffisante et 7% (+2) qu’elle permet vraiment d’améliorer la situation en matière de pouvoir d’achat.

Le sentiment que l’action du gouvernement n’améliore pas du tout la situation progresse principalement chez les retraités (61%, +10) et reste très présent chez les professions intermédiaires (64%) et les employés/ouvriers (61%). En comparaison, les cadres se montrent un peu moins critiques (45%).

Politiquement, les électeurs de Marine Le Pen (75%) et de Jean-Luc Mélenchon (67%) conservent une opinion critique envers l’exécutif. Les électeurs d’Emmanuel Macron dressent quant à eux un bilan assez mitigé (58% va dans le bon sens mais est insuffisante, 28% n’améliore pas du tout).

L’Etat, devant les pétroliers et le contexte géopolitique, est le principal responsable du prix élevé de l’essence pour l’opinion publique

Pour les Français, le principal responsable du prix élevé de l’essence est l’Etat (cité par 71%, 2 réponses possibles) devant les pétroliers comme Total (62%) et le contexte géopolitique (48%), et largement devant la grande distribution qui vend l’essence (9%).

La responsabilité de l’Etat est particulièrement évoquée par les Français qui utilisent leur voiture au quotidien (76%).

La hiérarchie des responsabilités est globalement identique entre les différentes catégories socio-professionnelles et générations, quelques nuances peuvent être notées selon le vote :

  • Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon mettent sur un pied d’égalité l’Etat (73%) et les pétroliers (72%)
  • Pour les électeurs d’Emmanuel Macron, le 1er responsable de cette situation est le contexte international (66%) au coude-à-coude avec les pétroliers (65%) et devant l’Etat (50%)
  • Les électeurs de Marine Le Pen évoquent l’Etat (85%) largement devant les autres acteurs

Face au prix de l’essence, une majorité de Français estime que l’Etat n’a pas fait d’effort ces derniers mois

Ils sont plus positifs à l’égard de la grande distribution et dans une moindre mesure pour les pétroliers

Pour réduire le coût de l’essence pour les particuliers, 56% des Français estiment que l’Etat n’a pas fait d’effort au cours des derniers mois.

A contrario, 79% estiment que la grande distribution a fait des efforts (dont 15% beaucoup et 64% un peu) et 53% ont cette opinion pour les pétroliers (dont 11% beaucoup et 42% un peu).

Les électeurs de Marine Le Pen sont particulièrement critiques à l’égard de l’Etat (70% n’a pas fait d’effort) tandis que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (17% beaucoup, 35% un peu et 47% non) et d’Emmanuel Macron (15% beaucoup, 45% un peu et 40% non) sont plus mitigés. Les efforts de la grande distribution et des pétroliers sont reconnus dans des proportions similaires par tous les électorats.

Pour 3 Français sur 4, il faudrait baisser les taxes sur l’essence même si cela aggrave la dette publique et est contraire à la transition écologique

76% des Français estiment qu’il faudrait baisser les taxes sur l’essence pour en réduire le prix à la pompe et améliorer le pouvoir d’achat des Français, même si cela a pour conséquence de creuser encore davantage la dette publique et que cela est contraire à la transition écologique.
A l’inverse, 23% considèrent
qu’il ne faut pas baisser les taxes sur l’essence car cela aurait pour conséquence de creuser davantage la dette publique et serait contraire à la transition écologique, même si le prix à la pompe est élevé.

Une mesure plébiscitée par toutes les catégories de la population, en particulier par les automobilistes au quotidien (81%), et majoritairement soutenue par tous les électorats y compris celui d’Emmanuel Macron (55%).

La « vente à perte » est une mauvaise solution pour 8 Français sur 10

Il y a quelques jours, le gouvernement avait évoqué (avant d’y renoncer) le fait d’autoriser aux distributeurs d’essence de faire de la « vente à perte. 78% des Français considèrent que la « vente à perte » est une mauvaise solution, contre 21% une bonne solution. Un chiffre qui peut en partie être expliqué par la crainte d’une répercussion à la hausse sur les prix de l’alimentation pour compenser cette vente à perte.

Une solution critiquée par toutes les catégories de population et électorats, en particulier par celui d’Emmanuel Macron (86% mauvaise solution).

Vente à « prix coutant » : 55% des Français pensent que cela n’améliorera pas significativement le prix

A la place du dispositif autorisant la « vente à perte », Emmanuel Macron et le gouvernement vont demander aux distributeurs de vendre l’essence à « prix coutant ». 55% des Français estiment que la vente « à prix coutant » ne permettra pas d’améliorer significativement le prix de l’essence. A l’inverse, 45% pensent que cette mesure permettra d’améliorer la situation.

Les électeurs de Marine Le Pen (64% non) et les actifs (59%) sont particulièrement sceptiques.

Aide « essence » de 100 euros : 3 Français sur 4 estiment qu’elle ne permettra pas d’aider significativement les personnes concernées et qu’il faudrait l’élargir pour qu’elle touche plus de monde

Ce dimanche, lors d’une interview télévisée, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’une aide « essence » de 100 euros par an et par voiture, pour les 50% des travailleurs les plus modestes.

74% des Français estiment que cette aide ne permettra pas d’aider significativement les personnes concernées et 73% estiment qu’il faudrait élargir cette mesure pour qu’elle touche plus de monde. Une opinion partagée par les Français qui utilisent leur voiture au quotidien (75% et 75%).

L’élargissement des populations concernées par cette aide est particulièrement souhaité par les employés/ouvriers (80%) et les professions intermédiaires (77%, vs. 57% chez les cadres).

 Des critiques partagées par tous les électorats, y compris par les électeurs d’Emmanuel Macron (57% ne permettra pas d’aider, 61% il faudrait l’élargir).

Comme Emmanuel Macron, 3 Français sur 4 déclarent aimer la voiture

73% des Français (et 80% des automobilistes) disent aimer la voiture (dont 30% tout à fait et 43% plutôt). A l’inverse, 27% déclarent ne pas aimer la voiture (dont 21% pas vraiment et 6% pas du tout).

Un amour pour la voiture partagé par toutes les catégories de population, et qui est particulièrement vif chez les employés/ouvriers (80%), les habitants des communes rurales (78%, dont 38% tout à fait) et les électeurs de Marine Le Pen (83%).

Mais s’ils avaient un autre moyen de transport qui apporte les mêmes avantages, 65% des automobilistes disent qu’ils n’utiliseraient plus leur voiture

A l’inverse, 35% des automobilistes affirment que même s’ils avaient un autre moyen de transport qui leur apporte les mêmes avantages que la voiture, ils continueraient quand même de l’utiliser.

Doublement de la franchise médicale : 64% des Français jugent cette mesure inacceptable   

64% des Français estiment qu’il n’est pas acceptable que la franchise médicale passe de 50 centimes à 1 euro, cela détériore l’accès à la santé, contre 35% qu’il est acceptable que la franchise médicale passe de 50 centimes à 1 euro, cela permettra de réduire les dépenses publiques et de responsabiliser les patients dans leur consommation de médicament. Des chiffres stables depuis le 6 septembre.

Cette mesure rencontre une opposition majoritaire au sein de toutes les catégories socio-professionnelles, mais qui est plus intense chez les retraités (75% pas acceptable) et dans une moindre mesure chez les employés/ouvriers (62%) et les professions intermédiaires (58%) que chez les cadres (51%).

D’un point de vue politique, les électeurs d’Emmanuel Macron sont divisés sur cette mesure : 50% la jugent inacceptable, 50% acceptable. Les autres électorats, en particulier celui de Marine Le Pen (74%), estiment qu’elle n’est pas acceptable.


73% des Français ne sont pas choqués par l’interpellation en classe de l’élève soupçonné de harcèlement   

La semaine dernière, dans le cadre d’une enquête de harcèlement scolaire, la police a interpellé en classe un élève de 14 ans soupçonné de harcèlement (insultes, propos homophobes, menaces et incitations au suicide) envers un élève d’un autre établissement.

73% des Français se disent pas choqués que l’élève soupçonné de harcèlement ait été interpellé en classe, dont 47% pas du tout choqués et 26% pas vraiment.

A l’inverse, 27% sont choqués, dont 19% plutôt et 8% très.

Les parents d’enfants scolarisés (de la maternelle au lycée) sont 67% à se dire pas choqués par cette interpellation.

Une opinion majoritaire au sein de toutes les catégories de population. En comparaison, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (42% choqués) et les moins de 35 ans (35%) sont un peu plus nombreux à se dire choqués par cette interpellation en pleine classe.

Près d’1 parent sur 4 déclare que son enfant a été victime de harcèlement scolaire

23% des parents d’enfants scolarisés (de la maternelle au lycée) déclarent que leur enfant a déjà été victime d’harcèlement scolaire, et 25% déclarent que cela est arrivé à un de leurs camarades.

Et plus de 8 sur 10 craignent que leur enfant soit victime de harcèlement par d’autres élèves

82% des parents d’enfants scolarisés déclarent craindre que leur enfant puisse être victime de harcèlement par d’autres élèves.


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Crédits image : Station-Essence Pompe – Pixabay / Garçon Enfant Triste – Pixabay