52% des Français qui ont vu ou entendu parler de l’allocution d’Emmanuel Macron l’ont trouvé convaincant
Parmi les Français qui ont vu on entendu parler de l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron (83% d’entre eux), 52% estiment qu’il a été convaincant, dont 41% plutôt convaincant et 11% très convaincant. A l’inverse, 48% ne l’ont pas trouvé convaincant, dont 25% plutôt pas et 23% pas du tout.
Les personnes vaccinées ou qui ont l’intention de se faire vacciner dans les prochaines semaines considèrent qu’Emmanuel Macron a été convaincant lors de cette allocution (63% convaincant), mais les personnes qui n’ont pas l’intention de se faire vacciner ont une opinion opposée (92% pas convaincant).
Les électeurs d’Emmanuel Macron au 1er tour en 2017 ont trouvé le chef de l’Etat convaincant (73%), et une majorité de ceux de François Fillon (67%) et de Benoît Hamon (59%). A l’inverse, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (59% pas convaincant) et de Marine Le Pen (55%) ont un jugement plutôt négatif.
Les mesures annoncées par Emmanuel Macron pour faire face à l’épidémie sont approuvées par les Français
Les mesures annoncées ce lundi soir par le Président de la république sont approuvées par une majorité de Français :
- Le renforcement des contrôles aux frontières et l’isolement contraint pour les non-vaccinés en provenance de « pays à risque » qui voudraient se rendre en France (87% favorables)
- La vaccination obligatoire pour les personnels soignants et non-soignants des hôpitaux, cliniques, maisons de retraite et établissements pour personnes handicapées et pour les personnes qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles (76%)
- L’extension de l’utilisation du pass sanitaire (vaccination complète ou test négatif de moins de 48h) :
o Pour voyager en avion, train et car pour les trajets de longue distance à partir du mois d’août (76%)
o Pour accéder aux hôpitaux, maisons de retraites et établissements médico-sociaux à partir du mois d’août (70%)
o Pour accéder aux lieux de loisirs et cultures rassemblant plus de 50 personnes à partir du 21 juillet (66%)
o Pour accéder aux cafés, restaurants, et centres commerciaux à partir du mois d’août (58%)
- Une campagne de rappels de vaccin (troisième dose) dès septembre pour les premiers vaccinés (janvier et février dernier) (66%)
- La fin de la gratuité des tests PCR à partir de cet automne, sauf prescription médicale (63%)
Ces mesures sont fortement soutenues par les Français qui adhèrent à la vaccination (70%-93% favorables), mais elles sont rejetées par les Français qui n’ont pas l’intention de se faire vacciner (66%-88% opposés).
Seul le renforcement des contrôles aux frontières bénéficie de l’adhésion de ces deux populations (93% des Français qui adhèrent à la vaccination sont favorables, et 61% de ceux qui n’y adhèrent pas).
Les 65 ans et plus (75%-95% favorables) et dans une moindre mesure les 50-64 ans (62%-96%) et les 35-49 ans (55%-95%) soutiennent ces mesures. En revanche, les moins de 35 ans sont opposés à l’extension du pass sanitaire aux restaurants/café/centre commerciaux (60% opposés), à la fin de la gratuité des tests PCR (58%) et à la campagne de rappels de vaccination en septembre (54% des 25-34 ans opposés). Ils sont également partagés sur l’extension du pass sanitaire aux lieux de loisirs et cultures (50% favorables, 50% opposés), et pour les 25-34 ans, à son extension pour accéder aux établissements de santé (53% favorables, 47% opposés).
Des mesures perçues comme plutôt adaptées à la situation
Concernant les mesures annoncées ce lundi par le chef de l’Etat dans le cadre de la crise sanitaire, 54% des Français les trouvent adaptées à la situation, 31% les jugent trop strictes et 15% pas assez strictes.
Les Français qui adhèrent à la vaccination estiment majoritairement que ces mesures sont adaptées à la situation (64%). A l’inverse, les Français qui n’ont pas l’intention de se faire vacciner les jugent trop strictes (77%).
Une majorité relative des 18-24 ans (47%) et des 25-34 ans (45%) jugent ces mesures trop strictes, tandis que les 35 ans et plus les considèrent adaptées à la situation (52%-65%).
7 Français sur 10 privilégient leur santé et celle des autres à leurs libertés individuelles
73% (-3 points depuis le 7 octobre 2020) des Français estiment qu’il faut parfois accepter de réduire nos libertés, parce que la priorité c’est de se protéger contre la maladie. A l’inverse, 27% (+4) considèrent que rien n’est plus important que les libertés individuelles, même notre santé et celle des autres.
Les Français qui adhèrent à la vaccination privilégient la protection contre la maladie (83%). En revanche, pour les Français qui ne souhaitent pas se faire vacciner, rien n’est plus important que les libertés individuelles (72%).
La priorité donnée à la lutte contre l’épidémie est majoritaire au sein de toutes les catégories de population, et est une opinion particulièrement répandue chez les 65 ans et plus (87%), les électeurs de François Fillon (86%), d’Emmanuel Macron (85%), et de Benoît Hamon (83%).
A noter que la prévalence des libertés individuelles progresse depuis octobre 2020 chez les 18-24 ans (34%, +8), les 25-34 ans (38%, +7) et les 35-49 ans (32%, +7).
L’adhésion à la vaccination progresse en une semaine (79%, +5)
L’acceptation du vaccin concerne 79% (+5 points en une semaine) des Français : 14% (+3) ont l’intention de se faire vacciner dans les prochains mois, dont 7% certainement et 7% probablement, et 65% (+2) déclarent avoir déjà reçu au moins une dose du vaccin. A l’inverse, 16% (-5) n’ont pas l’intention de se faire vacciner, dont 10% certainement pas et 6% probablement pas. 5% (=) hésitent et déclarent ne pas encore savoir.
L’acceptation du vaccin progresse fortement en une semaine chez les 18-24 ans (70%, +18), les 35-49 ans (79%, +10), les cadres (93%, +11), les professions intermédiaires (86%, +13) et, d’un point de vue politique, au sein des électorats traditionnellement les moins disposés à la vaccination : Jean-Luc Mélenchon (85%, +25) et Marine Le Pen (78%, +13).
La confiance en l’exécutif pour lutter efficacement contre l’épidémie progresse (44%, +3)
44% (+3 points depuis le 19 mai) des Français déclarent faire confiance à Emmanuel Macron et au gouvernement de Jean Castex pour lutter efficacement contre l’épidémie de la Covid-19, dont 8% (=) tout à fait et 36% (+3) plutôt confiance. A l’inverse, 55% (-4) des Français ne leur font pas confiance, dont 29% (-3) pas vraiment et 26% (-1) pas du tout confiance.
Après avoir atteint son niveau le plus bas depuis fin mars (31% le 24 mars 2021), la confiance en l’exécutif est depuis lors en progression constante (+13 points).
Depuis le 19 mai, la confiance en l’exécutif progresse chez les électeurs de Benoît Hamon (54%, +25), de Marine Le Pen (33%, +11), les 50-64 ans (47%, +9), les 65 ans et plus (53%, +7), et chez les cadres (59%, +13). La cote de confiance de l’exécutif reste très forte chez les électeurs d’Emmanuel Macron du 1er tour (76%, =).
A noter que la confiance recule chez les plus jeunes : 18-24 ans (40%, -15) et 25-34 ans (34%, -2).
L’inquiétude vis-à-vis de la propagation du virus est stable à un niveau élevé (66%)
66% (stable en une semaine) des Français se disent inquiets de la propagation du covid-19 en France, dont 51% (=) plutôt inquiets et 15% (=) très inquiets. A l’inverse, 34% (=) ne sont pas inquiets, dont 27% (-1) pas vraiment inquiets et 7% (+1) pas du tout inquiets.
Les personnes vaccinées ou qui ont l’intention de se faire vacciner sont nettement plus inquiètes (72%) que les personnes qui n’ont pas l’intention de se faire vacciner (40%).
Le niveau d’inquiétude augmente avec l’âge : de 60% chez les 18-24 ans à 76% chez les 65 ans et plus.
Les femmes déclarent être davantage inquiètes (70%) que les hommes (62%).
Les Français sont favorables aux mesures économiques et sociales envisagées
- 89% des Français sont favorables à la mise en place d’un minimum de 1 000 euros de pensions de retraite pour les personnes ayant une carrière complète
- 71% à la mise en place d’un « revenu d’engagement » pour les jeunes, qui concernera « les jeunes sans emploi ou formation et sera fondé sur une logique de devoirs et de droits »
- 68% à la suppression des régimes spéciaux dans le cadre de la réforme des retraites, quand l’épidémie « sera sous contrôle »
- Et 60% à l’application de la réforme d’assurance-chômage (changement du mode de calcul des allocations chômage) dès le 1er octobre
Des mesures approuvées par une majorité de Français au sein de toutes les catégories de population et électorat, à la seule exception de l’application de la réforme d’assurance chômage qui est rejetée par une majorité d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon (55% opposés).
L’opinion demeure partagée sur l’opportunité et le calendrier de la réforme des retraites
43% des Français estiment qu’il ne faut pas faire la réforme des retraites, 36% qu’il faut la faire quand l’épidémie « sera sous contrôle », et 20% considèrent qu’il faut la faire dès maintenant sans attendre.
Les actifs se prononcent plutôt contre la réalisation de cette réforme (50%), tandis que les retraités souhaitent plutôt qu’elle se fasse quand l’épidémie « sera sous contrôle » (47%).
Politiquement, deux blocs se distinguent :
- Les électeurs d’Emmanuel Macron (54%) et dans une moindre mesure de François Fillon (47%) souhaitent que cette réforme soit réalisée quand l’épidémie « sera sous contrôle »
- Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (62%), de Benoît Hamon (58%) et de Marine Le Pen (51%) sont opposés à cette réforme
Télécharger le rapport : Les Français et l’épidémie de Covid-19 – Vague 42