Plus de 8 Français sur 10 convaincus qu’il y aura un troisième confinement

Plus de 8 Français sur 10 convaincus qu’il y aura un troisième confinement

83% (stable en 3 semaines), des Français pensent qu’il y aura un troisième confinement dans les prochaines semaines, dont 51% (-1) probablement et 32% (+1) certainement. A l’inverse, 16% (-1) n’anticipent pas de nouveau confinement, dont 14% (-1) probablement pas et 2% (=) certainement pas. En trois semaines, la position des Français sur cette question n’a pas bougé.

Une large majorité des Français au sein de toutes les catégories de population et électorats anticipe un nouveau confinement.
Les plus jeunes en sont davantage convaincus
: 43% des 18-24 ans en sont certains (item « oui, certainement »), contre 34% des 25-64 ans et 23% des 65 ans et plus.

Une majorité de Français ne fait pas confiance aux comportements individuels pour freiner l’épidémie

Suite aux annonces du gouvernement, Emmanuel Macron a déclaré sur son compte Twitter : « J’ai confiance en nous. Les heures que nous vivons sont cruciales. Faisons tout pour freiner l’épidémie ensemble. ».

La majorité des Français ne semble pas partager l’optimisme du Président de la république : 62% ne font pas confiance aux citoyens pour réussir à freiner l’épidémie, dont 44% pas vraiment confiance et 18% pas du tout confiance. A l’inverse, 30% font confiance mais seuls 4% tout à fait confiance et 26% plutôt confiance. 7% des Français estiment que les comportements individuels ne changent quasiment pas l’évolution de l’épidémie.

Cette méfiance est partagée de façon homogène (près de 6 personnes sur 10) par l’ensemble des catégories de population et électorats.

A noter que 12% des moins de 35 ans estiment que les comportements individuels ne changent quasiment pas l’évolution de l’épidémie (contre 7% des 35-64 ans, et 3% des 65 ans et plus).

Les mesures de restriction ne sont pas assez contrôlés pour 6 Français sur 10

Concernant les mesures de restriction liée à l’épidémie, 61% des Français estiment qu’il n’y a pas assez de contrôles, 28% juste ce qu’il faut et 11% trop de contrôles.

L’insuffisance de contrôle est une opinion partagée par une majorité de Français au sein de toutes les catégorie de population et électorats.

Des Français divisés sur la décision du gouvernement de ne pas reconfiner

50% des Français considèrent que le gouvernement a eu raison de ne pas annoncer un reconfinement, contre 50% qui estiment qu’il a eu tort et qu’il aurait dû annoncer un reconfinement.

Politiquement, près de 6 électeurs sur 10 d’Emmanuel Macron au 1er tour de la présidentielle (63% a eu raison) et de François Fillon (59%) considèrent que le gouvernement a eu raison de ne pas annoncer de reconfinement. Les autres électorats sont une courte majorité à désapprouver le choix du gouvernement : abstentionnistes (58% a eu tort), Benoît Hamon (54%), Marine Le Pen (53%) et Jean-Luc Mélenchon (55%).

La décision de reconfiner la population fait émerger des différences d’ordre générationnel :

  • Les moins de 35 ans sont majoritairement en désaccord avec la décision du gouvernement (59% a eu tort)
  • Les 50-64 ans approuvent en majorité sa décision (58% a eu raison)
  • Les 35-49 ans (48% raison, 52% tort) et les 65 ans et plus (52% raison, 47% tort) sont partagés

D’un point de vue géographique, le choix du gouvernement est particulièrement approuvé par les habitants de l’agglomération parisienne (59% raison, contre 44%-50% au sein des autres catégories d’agglomération).

L’opinion désormais plus favorable à un reconfinement « dur » qu’à un reconfinement « soft »

Interrogés sur plusieurs mesures qui sont déjà en application ou qui sont actuellement évoqués dans le débat public pour faire face à l’épidémie :

  • 55% des Français sont favorables à l’instauration d’un confinement « dur » sur le modèle du 1er (de mi-mars à mai), dont 27% très favorables
  • 50% sont favorables à un confinement plus « souple » sur le modèle du 2ème (novembre à mi-décembre), dont 10% très favorables

L’assentiment à un confinement « dur » progresse de 7 points en une semaine, une augmentation constatée au sein de l’ensemble des catégories de population et en particulier chez les 25-34 ans (59% favorables, +14), professions intermédiaires (64%, +18), habitants des communes rurales (57%, +14) et électeurs de Marine Le Pen (58%, +17). L’assentiment à un confinement souple est en légère baisse (-2 points en une semaine)

Une différence générationnelle importante apparait entre ces deux modèles de confinement. Alors que les jeunes sont majoritairement opposés à un confinement « souple » et les ainés favorables (60% des moins de 35 ans y sont opposés et 60% des 65 ans et plus favorables), ce sont les jeunes qui sont les plus favorables à un confinement « dur » (58%-61% des 18-49 ans favorables, contre 50%-53% des 50 ans et plus).
D’un point de vue socio-professionnel, les professions intermédiaires et catégories populaires se prononcent plutôt en faveur d’un confinement « dur » (64% et 56%) que « souple » (55% et 43%). Les cadres sont quant à eux très partagés (51% favorables modèle « dur », 51% « souple »).

Concernant trois autres mesures :

  • 61% (-1 en une semaine) des Français sont favorables à l’interdiction de se déplacer d’une région à l’autre, dont 28% très favorables
  • 56% (-1) sont favorables au couvre-feu national à 18h, dont 18% très favorables
  • 47% (-4) sont favorables à une solution double : couvre-feu la semaine et confinement le week-end, contre 53% (+4) opposés, dont 26% très opposés

Les Français jugent efficaces les mesures de restriction annoncées par le Premier ministre

Concernant les mesures annoncées par le Premier ministre ce vendredi 29 janvier, plus de 8 Français sur 10 jugent efficaces pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 :

  • Le renforcement du télétravail pour ceux qui peuvent en faire (86% efficaces, dont 38% très efficaces)
  • La fermeture des frontières françaises aux pays extérieurs à l’Union européenne « sauf motif impérieux » (82%, dont 47% très efficaces)

L’efficacité du télétravail pour lutter contre l’épidémie est une opinion largement partagée dans la société française.

La fermeture des frontières aux pays hors UE est une mesure jugée efficace par une nette majorité de Français au sein de toutes les catégories de population. Politiquement, son efficacité est particulièrement soulignée par les électeurs de François Fillon (92%) et d’Emmanuel Macron (89%), mais également une part importante des autres électorats (75%-85%). L’efficacité de cette mesure augmente avec l’âge : de 73% chez les 18-24 ans à 93% chez les 65 ans et plus.

  • Une majorité moins nette de Français juge efficace pour lutter contre l’épidémie la fermeture des centres commerciaux non alimentaires de plus de 20 000 m2 (57% efficace, dont 20% très efficace)

Cette dernière mesure fait moins consensus dans la société française.

En termes d’âge, les moins de 50 ans sont partagés (50% efficace, 50% pas efficace), tandis que les 50 ans et plus évoquent majoritairement son efficacité (61%-70% efficace).

D’un point de vue socio-professionnel, si les cadres (66% efficace) et les professions intermédiaires (60%) sont majoritairement convaincus de son efficacité, les catégories populaires sont plus critiques (54% pas efficace, 46% efficace)

Géographiquement, les habitants de l’agglomération parisienne s’expriment davantage en faveur de son efficacité (69%) que les habitants des autres territoires (53%-57%).

Enfin, politiquement, les électeurs d’Emmanuel Macron (76% efficace) et de François Fillon (66%) sont les plus convaincus de son efficacité, ceux de Marine Le Pen les moins (45% efficace, 55% pas efficace). Les autres électorats sont une majorité à se prononcer en faveur de l’efficacité (52%-60%).

L’intention de se faire vacciner ne progresse plus

Après une hausse constante tout au long du mois de janvier de la part de Français ayant l’intention de se faire vacciner (38% à 50%), cette proportion se stabilise autour d’1 Français sur 2 : 47% des Français ont l’intention de se faire vacciner dans les prochains mois, dont 28% certainement et 19% probablement, et 3% déclarent avoir déjà reçu au moins une dose du vaccin (nouvel item de réponse proposé cette semaine). A l’inverse, 37% (+2) n’ont pas l’intention de se faire vacciner, dont 22% certainement pas et 15% probablement pas. 13% (-2) ne savent pas encore.

Le niveau d’acceptation est relativement stable au sein de toutes les catégories de population et électorats, à l’exception des 18-24 ans (38% ont l’intention ou ont déjà reçu au moins une dose, +13).

Les populations les plus enclines à se faire vacciner demeurent, en termes d’âge, les 65 ans et plus (69% ont l’intention ou ont déjà reçu au moins une dose), et les 50-64 ans (56%), contre 34%-41% chez les moins de 50 ans.

D’un point de vue socio-professionnel, l’acceptation du vaccin est plus élevée chez les cadres (55%) et professions intermédiaires (50%) qu’au sein des catégories populaires (35%).

Géographiquement, les habitants de l’agglomération parisienne sont les plus demandeur de vaccination (58%, contre 46%-51% dans les autres territoires).

Les hommes ont toujours davantage l’intention de se faire vacciner (56%) que les femmes (45%), et les non-parents (57%) par rapport aux parents (41%).

Enfin, d’un point vue politique, deux blocs persistent :

  • Les électeurs d’Emmanuel Macron (77% ont l’intention de se faire vacciner ou ont déjà reçu une dose) et de François Fillon (63%) se prononcent majoritairement « pour » le vaccin
  • Les électeurs de Marine Le Pen (53% non, contre 37% oui) et de Jean-Luc Mélenchon (46% non, contre 43% oui) ne sont qu’une minorité à avoir l’intention de se faire vacciner

L’inquiétude face à la propagation du virus diminue légèrement mais demeure à un niveau élevé (73%, -4)

73% (-4 en une semaine) des Français se disent inquiets de la propagation du Covid-19 en France, dont 20% (-3) très inquiets et 53% (-1) plutôt inquiets. A l’inverse, 26% (+4) ne sont pas inquiets, dont 21% (+3) pas vraiment inquiets et 5% (+1) pas du tout inquiets.

Le niveau d’inquiétude est stable ou diminue légèrement au sein de toutes les tranches d’âge, et reste plus élevé chez les ainés : 64% des moins de 35 ans se disent inquiets, 73% des 35-64 ans, et 81% des 65 ans et plus.

A la faveur d’une baisse importante, le niveau d’inquiétude est cette semaine moins élevé au sein des catégories populaires (66%, -8), que chez les cadres (74%, +3) et professions intermédiaires (72%, -1).

Enfin, les femmes se disent un peu plus inquiètes (76%, -4), que les hommes (69%, -4).

La décision du non-reconfinement ne fait pas évoluer la défiance à l’égard de l’exécutif

37% des Français font confiance à Emmanuel Macron au gouvernement de Jean Castex pour lutter efficacement contre l’épidémie de Covid-19, un niveau qui reste parfaitement stable depuis le 13 janvier. Dans le détail, 29% (-1 en une semaine) font plutôt confiance et 8% (+1) tout à fait confiance à l’exécutif. A l’inverse, 63% (=) ne font pas confiance, dont 35% (-1) pas vraiment confiance et 28% (+1) pas du tout confiance.

Seule évolution notable cette semaine d’un point de vue politique, la confiance en l’exécutif baisse et devient nettement minoritaire chez les électeurs de François Fillon (41%, -8). Près de 3 électeurs sur 4 d’Emmanuel Macron du 1er tour font toujours confiance à leur candidat (74%). Les électeurs de Benoît Hamon demeurent partagés (47%), ceux de Jean-Luc Mélenchon (20%) et de Marine Le Pen (16%) restent largement défiants.

En termes d’âge, les 65 ans et plus ont le regard le plus positif sur l’exécutif (46%), les 25-34 ans le plus négatif à la faveur d’une baisse (28%, -8). A noter une légère hausse chez les 18-24 ans (38%, +5).

D’un point de vue socio-professionnel, les cadres ont une opinion légèrement meilleure mais enregistre une baisse importante cette semaine (38%, -8). Le niveau est stable au sein des autres catégories : 36% (+1) des professions intermédiaires font confiance et 31% (+1) des catégories populaires.

Géographiquement, le niveau de confiance envers l’exécutif est relativement stable et demeure meilleure dans l’agglomération parisienne (46%) qu’au sein des autres territoires (32%-36%).

 

 

Télécharger le rapport : Les Français et l’épidémie de Covid-19

 

Crédits image : mattthewafflecat / Pixabay