Principaux enseignements
1/ Intentions de vote
- A deux mois des élections européennes, les listes LREM/MODEM et RN sont au coude à coude
- La liste LR connait une nouvelle et légère progression
- Les intentions de vote pour les listes classées à gauche sont toujours aussi volatiles, avec une légère avance pour EELV
2/ Thématiques
- La lutte contre le réchauffement climatique et la lutte contre le terrorisme attentes prioritaires par rapport à la campagne électorale
- Une majorité de français (57%) souhaitent que les Etats reprennent certains pouvoirs transférés à l’Union Européenne
A 2 mois des élections européennes, les listes LREM/MoDem (22,5%) et Rassemblement National (22%) sont au coude-à-coude. La liste LR est en hausse à 14% (+1). A gauche, l’écart reste faible entre les listes EELV (9%, -1) et LFI (7,5%, -0.5).
A 2 mois des élections européennes, la liste* LREM/MoDem et la liste Rassemblement National obtiennent respectivement 22,5% et 22% des intentions de vote exprimées (dans l’hypothèse sans liste « gilets jaunes »).
Derrière le duo de tête, la liste LR est en hausse à 14%.
Parmi les listes de gauche, la France Insoumise se stabilise à 7,5% (8% le mois dernier) et continue à être devancée par EELV (9%, -1 en un mois).
Le PS est quant à lui crédité de 6% des intentions de vote (+1), alors que Génération.s obtient 5% (+2) et le PCF 2% (-0,5).
La liste Debout la France recule à 3% (-2,5), et la liste UDI est en hausse à 3,5% (+1,5).
Dans l’hypothèse d’une liste « gilets jaunes », celle-ci est mesurée à 2,5%, soit 10 points de moins qu’il y a deux mois et 0,5 point de moins qu’il y a un mois.
Dans cette configuration, les scores des autres listes sont peu impactés, et l’ordre des listes inchangé.
*Les listes ont été présentées avec le nom du parti ou mouvement politique et la tête de liste, sauf pour la liste « gilets jaunes » et l’extrême-gauche. Dans l’enquête du mois dernier toutes les listes étaient présentées sans tête de liste.
Sûreté du choix : les électeurs des listes LREM/MoDem, RN et LFI sont les plus sûr de leur choix. L’indécision est majoritaire parmi les électeurs des listes de gauche, sauf LFI.
Les électeurs les plus sûr de leur choix sont les potentiels électeurs des listes LREM/MoDem menée par Nathalie Loiseau (80%) et RN menée par Jordan Bardella (76%).
Suivent les listes LFI menée par Manon Aubry (73%) et LR menée par François-Xavier Bellamy (57%).
La sûreté du choix est minoritaire parmi les électeurs potentiels des listes de gauche, sauf LFI : 46% des électeurs potentiels de la liste EELV menée par Yannick Jadot sont sûr de leur choix, 41% des électeurs potentiels de la liste PS et Place Publique menée par Raphaël Glucksmann et 40% des électeurs potentiels de la liste Génération.s menée par Benoît Hamon.
Raisons du vote : le vote LREM serait avant tout motivé par l’attachement à l’UE et le soutien au gouvernement, alors que les votes RN et « gilets jaunes » le seraient avant tout par le mécontentement envers le gouvernement et l’Union Européenne. L’adhésion aux idées portées par la liste est le principal levier des électeurs potentiel d’EELV et des Républicains.
Auprès des électeurs potentiels de la liste LREM/MoDem, l’attachement à l’UE (36%) et le soutien à la politique de l’exécutif (36%) sont les principales motivations du vote.
A l’inverse, auprès des électeurs potentiels du RN, c’est l’expression du mécontentement envers la politique du gouvernement qui est largement en tête (42%), avant le soutien aux idées de la liste choisie (27%) et le mécontentement envers l’UE (22%).
Auprès des électeurs potentiels de LR, le soutien aux idées de la liste (41%) et le mécontentement vis-à-vis de l’exécutif (28%) sont les premières motivations.
Les électeurs potentiels d’EELV mettent très largement en avant le soutien aux idées de la liste (51%).
Auprès des électeurs potentiels de LFI, le mécontentement à l’égard de la politique de l’exécutif (40%) et le soutien aux idées de la liste (39%) sont les principales raisons du vote.
Principaux enjeux des européennes : la lutte contre le réchauffement climatique (36%, -1), la lutte contre le terrorisme (35%, +1), la maîtrise des flux migratoires (31%, -3), la lutte contre le chômage (29%, -4) et la croissance économique (29%, -4) devraient être les principaux enjeux de la campagne électorale.
Amenés à se positionner sur les principaux enjeux qui devront être au cœur de la campagne des européennes de mai 2019, les Français évoquent :
- La lutte contre le réchauffement climatique et la protection de l’environnement (36%, dont 14% en 1er). Ce thème est celui le plus cité auprès des électeurs potentiels d’EELV (86%), et apparaît dans le trio de tête pour ceux de LFI (43%), de LRM/MoDem (38%) et du PS (38%).
- La lutte contre le terrorisme (35% des citations, dont 10% en 1er).
- La maîtrise des flux migratoires (31%, en baisse de 3 points, dont 11% en 1er). Ce thème apparaît en tête auprès des électeurs potentiels du RN (61%) et auprès de ceux de LR (52%).
- La lutte contre le chômage (29%, en baisse de 4 points, dont 11% en 1er).
- La croissance économique (29%, en baisse de 4 points, dont 13% en 1er). C’est auprès des électeurs potentiels de LR (46%) et de LREM/MoDem (45%) que le thème est le plus évoqué.
- La protection sociale des citoyens européens (23%, dont 8% en 1er) est notamment citée par les électeurs potentiels du Parti Socialiste et de Place Publique (39%).
Viennent ensuite la lutte contre la fraude fiscale (21%), le fonctionnement des institutions de l’Union européenne (19%), l’éducation des jeunes (15%), la protection des consommateurs (15%), la défense des frontières extérieures de l’Union européenne (14%), la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes (11%), la promotion des droits de l’homme et de la démocratie (11%) et la protection des données personnelles (4%).
Plus de la moitié des Français (57%) estime que les Etats-membres doivent reprendre certains pouvoirs transférés à l’Union européenne.
57% des Français estiment que les Etats-membre doivent reprendre certains pouvoirs transférés à l’Union européenne, 25% souhaitent que l’équilibre entre l’Union européenne et les Etats-membres reste le même qu’actuellement, 17% considèrent que les Etats-membres doivent transférer plus de pouvoirs à l’Union Européenne et 1% n’ont pas d’opinion sur cette question.
L’avis selon lequel les Etats-membres doivent reprendre certains pouvoirs transférés à l’Union européenne est le plus prononcé parmi les personnes âgées entre 50 et 64 ans (68%), les ouvriers (67%), les retraités (67%) et les habitants des communes rurales (63%). Politiquement, c’est chez les Français proches du Rassemblement National (77%) et de la droite (70%) que cet avis est le plus fort.
A l’opposé, ce sont les 18-24 ans (31%), les sympathisants La République en Marche/MoDem (26%) et chez les potentiels électeurs d’Europe Ecologie-Les Verts (22-24%) qui estiment davantage que les Etats-membres doivent transférer plus de pouvoirs à l’Union européenne.
Le statu quo est lui davantage présent parmi les 18-24 ans (41%), les cadres (36%), les sympathisants LREM/MoDem (31%) et les potentiels électeurs du Parti Socialiste (41-44%).
Télécharger ici : Les Français et les élections européennes / Sondage ELABE pour BFMTV – L’Opinion en direct
Crédits image : Håkan Dahlström / Flickr.com
