6 Français sur 10 favorables à un confinement des personnes non-vaccinées

L’inquiétude vis-à-vis de la propagation du virus progresse (60%, +3) par rapport à début septembre et la fin de la 4ème vague

60% (+3 points par rapport au 1er septembre, période de fin de 4ème vague où la pression épidémique chutait fortement) des Français se disent inquiets de la propagation du Covid-19 en France, dont 48% (+2) plutôt inquiets et 12% (+1) très inquiets. A l’inverse, 40% (-3) ne sont pas inquiets, dont 32% (-2) pas vraiment inquiets et 8% (-1) pas du tout inquiets.

Par rapport au 1er septembre, l’inquiétude recule chez les 35-49 ans (48%, -11) rejoignant le niveau des moins de 35 ans (52%). A l’inverse, elle demeure plus importante chez les seniors, et, à la faveur d’une forte hausse, atteint 76% (+17) chez les 65 ans et plus.

L’inquiétude est majoritaire chez les personnes vaccinées (63%), mais à l’inverse, elle est minoritaire chez les personnes qui ne sont pas vaccinées (40%).

Les habitants du quart sud-est sont légèrement moins inquiets (54%) que dans le reste du pays (59%).

Une majorité de Français estime que l’épidémie est loin d’être terminée et anticipe une reprise épidémique forte

54% des Français considèrent que l’épidémie est loin d’être terminée et qu’elle reprendra de nouveau fortement. A l’inverse, pour 45%, le plus gros de l’épidémie est derrière nous et elle va se réduire progressivement.

Les jeunes ont un regard plutôt optimiste sur l’avenir de l’épidémie, les seniors un regard plutôt pessimiste : 56% des 18-24 ans pensent que le plus gros de l’épidémie est derrière nous, tandis que 66% des 65 ans et plus estiment qu’elle est loin d’être terminée et reprendra de nouveau fortement.

Le regard porté sur les prochaines semaines est étroitement lié à l’inquiétude vis-à-vis de la propagation actuelle du virus : la majorité des Français aujourd’hui inquiets pensent que l’épidémie reprendra fortement (70%), à l’inverse la majorité des non-inquiets pensent que le plus gros est derrière nous et que l’épidémie va se réduire progressivement (70%).

Les personnes vaccinées anticipent plutôt une reprise épidémique forte (56%), à l’inverse les personnes non vaccinées s’attendent plutôt à une réduction progressive (56%).

Pour autant, une majorité de Français fait le pronostic qu’il n’y aura pas de confinement national dans les prochaines semaines

61% des Français pensent qu’il n’y aura pas de confinement national dans les prochaines semaines, dont 50% probablement pas et 11% certainement pas. A l’inverse, 39% s’attendent à un reconfinement national, dont 32% probablement et 7% certainement.

Les résultats sont relativement homogènes entre les différentes catégories de population et électorats.

Seuls les Français aujourd’hui très inquiets par la progradation du virus s’attendent à un reconfinement (73%).

Les personnes vaccinées n’anticipent pas, en majorité, un reconfinement (64%), tandis que les personnes non vaccinées sont divisées (49% oui, 51% non).

6 Français sur 10 favorables à un confinement des personnes non-vaccinées

Ces derniers jours, l’Autriche a décidé de mettre en place un confinement uniquement pour les personnes non-vaccinées.

Cette mesure n’est actuellement pas envisagée en France, mais si elle devait finalement être mise en place dans notre pays, 59% des Français y seraient favorables, dont 36% plutôt favorables et 23% très favorables. A l’inverse, 41% y seraient opposés, dont 23% très opposés et 18% plutôt opposés.

Les personnes non-vaccinées qui seraient directement concernées par cette mesure y sont largement opposées (74%).

A l’inverse, 66% des personnes vaccinées y sont favorables. Une part majoritaire qui recèle toutefois deux tendances :

  • 76% des personnes qui se sont fait vacciner sans hésiter, par conviction, sont favorables à cette mesure (cette population représente 68% des personnes vaccinées)
  • 55% des vaccinés qui déclarent l’avoir fait par contrainte y sont opposés (ils représentent 32% des vaccinés)

D’un point de vue politique, une majorité de Français au sein de tous les électorats sont favorables à cette mesure, une adhésion particulièrement forte chez les électeurs d’Emmanuel Macron (73%) et de François Fillon (73%), à l’exception des électeurs de Jean-Luc Mélenchon dont une courte majorité y est opposée (47% favorables, 53% opposés).

Les 65 ans et plus (71% favorables) et dans une moindre mesure les 50-64 ans (63%) approuvent majoritairement cette mesure. En revanche, les moins de 50 ans sont divisés (47%-53% favorables, contre 47%-53% opposés).

Plus de 4 Français sur 10 déclarent qu’ils ne respecteront pas de manière stricte les gestes barrières dans les prochaines semaines

A l’égard des gestes barrières, 57% des Français déclarent qu’ils continueront à les respecter de manière stricte dans les prochaines semaines. Mais à l’inverse, 40% disent qu’ils garderont certaines précautions mais ne les respecteront pas de manière stricte. 3% déclarent qu’ils ne respecteront plus les gestes barrières.

Seule une minorité des 18-24 ans (36% de manière stricte) et des 25-34 ans (44%) déclarent qu’ils continueront à respecter manière stricte les gestes barrières. Un respect strict des gestes barrières qui, en déclaratif, augmente avec l’âge et atteint jusqu’à 74% chez les 65 ans et plus.

Les habitants de la région parisienne sont plus nombreux à déclarer qu’ils continueront à les respecter de manière stricte (70%, contre 54% dans le reste du pays).

44% des Français font confiance à l’exécutif pour lutter efficacement contre l’épidémie

44% des Français déclarent faire confiance à Emmanuel Macron et au gouvernement de Jean Castex pour lutter efficacement contre l’épidémie de la Covid-19, dont 9% tout à fait et 35% plutôt confiance. A l’inverse, 55% des Français ne leur font pas confiance, dont 28% pas vraiment et 27% pas du tout confiance.

Par rapport à notre mesure du 23 août (pic de la 4ème vague dépassé, période de nette baisse de la pression épidémique) la confiance en l’exécutif baisse de 6 points.

Emmanuel Macron conserve une confiance solide auprès ses électeurs du 1er tour de 2017 (76%) et une confiance majoritaire des électeurs de François Fillon (59%). Les électeurs de Benoît Hamon sont divisés : 50% lui font confiance, 50% pas confiance. En revanche, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (74% pas confiance) et de Marine Le Pen (70%) ne font pas confiance en majorité à l’exécutif pour lutter efficacement contre l’épidémie.

Les populations qui font le plus confiance à l’exécutif sont les 65 ans et plus (53%) et les cadres (57%). A l’inverse, la défiance à l’égard de l’exécutif est particulièrement élevée chez les 25-34 ans (67% pas confiance).

Télécharger le rapport : Les Français et l’épidémie de Covid-19 – Vague 45