L’adhésion au confinement national est majoritaire et progresse (71%, +4)
L’instauration du confinement national jusqu’au 1er décembre au moins est approuvée par 71% des Français, en hausse de 4 points en un peu moins d’une semaine. Une approbation majoritaire et qui progresse mais qui reste bien inférieure à celle enregistrée au début du premier confinement (93% le 18 mars 2020). Dans le détail 39% (+1) sont plutôt favorables et 32% (+3) très favorables. A l’inverse, 29% (-4) des Français y sont opposés, dont 20% (-2) plutôt opposés et 9% (-2) très opposés.
La quasi-totalité des électeurs d’Emmanuel Macron sont favorables au confinement national (88%, +11), et près de 2 électeurs sur 3 de Benoît Hamon (75%, +6), de Jean-Luc Mélenchon (69%, +8) et de Marine Le Pen (65%, +3). L’approbation est majoritaire au sein de l’électorat de François Fillon, mais contrairement aux autres, celle-ci recule (73%, -2).
Si l’adhésion au re-confinement est plus importante chez les 65 ans et plus (79%, +3), qu’au sein des autres tranches d’âges (65%-71%), elle enregistre une forte progression chez les 18-24 ans (65%, +13).
D’un point de vue socio-économique, l’approbation au confinement progresse fortement chez les cadres (73%, +13), et légèrement chez les professions intermédiaires (72%, +6) et les employés (63%, +5), tandis qu’elle recule chez les ouvriers (63%, -6).
Des Français qui déclarent bien respecter le confinement, mais qui sont plus critiques sur le comportement des autres
90% des Français déclarent bien respecter les mesures de confinement mises en place depuis vendredi dernier, dont 60 % très bien les respecter. 64% estiment que le confinement est bien respecté par les gens autour d’eux, dont très bien respecté par seulement 18% d’entre eux.
Les moins de 35 ans sont un peu moins nombreux à déclarer respecter le confinement (82%, contre 92% chez les 35-64 ans et 96% chez les 65 ans et plus), et sont plus critiques à l’égard de leur entourage (50% bien respectées, contre 66% chez les 35-49 ans et 74% chez les 65 ans et plus).
8 Franciliens sur 10 déclarent qu’ils respecteraient de manière stricte un couvre-feu s’il était mis en place dans leur région
Dans le détail, si le gouvernement instaurait un couvre-feu dans la soirée (à partir de 21h) dans leur région, 82% des habitants de l’Ile-de-France déclarent qu’ils le respecteraient de manière stricte, 15% disent qu’ils le respecteraient mais s’autoriseraient des exceptions. Seuls 3% déclarent qu’ils ne le respecteraient pas.
Près d’un Français sur 4 déclare sortir davantage qu’au premier confinement
Dans le détail, 67% des Français déclarent sortir de chez eux comme au premier confinement, 22% davantage et 11% moins.
Si la majorité des Français déclare sortir de chez eux comme lors du premier confinement, une part importante de certaines catégories de la population le fait davantage :
- En termes d’âge, une part importante des 25-34 ans (36% davantage), et dans une moindre mesure des 35-49 ans (29%) et des 18-24 ans (28%) déclarent davantage sortir de chez eux. A l’inverse, la très grande majorité des 65 ans et plus déclare sortir autant qu’au premier confinement (83% autant, 9% davantage).
- 38% des cadres déclarent davantage sortir, contre 17%-29% au sein des autres catégories.
Des Français qui sortent avant tout pour faire des courses alimentaires, travailler ou prendre l’air, et parfois pour faire d’autres courses ou visiter un proche
Pendant les 6 premiers jours du confinement :
- 75% des Français déclarent être sortis de chez eux pour faire des courses alimentaires, dont 43% une fois et 32% deux fois ou plus
- 68% des actifs en emploi se sont rendus au travail, dont 10% une fois, 12% deux fois, et 46% trois fois ou plus.
- 47% des Français ont pris l’air ou se sont baladés, dont 17% une seule fois et 30% à deux reprises ou plus
- 26% ont fait des courses autre qu’alimentaires
- 21% ont rendu visite à un proche (amis ou famille)
- 17% ont fait du sport en extérieur
Des fréquences de sortie globalement homogènes selon les catégories de population, avec toutefois quelques exceptions :
- Les cadres se sont moins rendus au travail (41% s’y sont rendus trois fois ou plus, contre 58%-70% pour les autres catégories)
- 33% des 18-24 ans et 26% des 25-34 ans ont rendu visite à un proche ou un membre de leur famille (contre 15%-21% pour les autres tranches d’âges)
Les commerces « essentiels » aux yeux des Français : l’alimentaire, les marchands de journaux, de bricolage, les librairies et les magasins de matériel informatique et d’électroménager
En cette période de confinement à exceptions et de débat sur le caractère « essentiel » de certains commerces qui, à ce titre, peuvent rester ouverts, la quasi-totalité des Français considère comme des commerces « essentiels » et qui devraient rester ouverts normalement pendant le confinement :
- Les supermarchés, hypermarchés et superettes (92%)
- Les marchés en plein air (80%)
Une majorité d’entre eux considère comme « essentiel »
- Les marchands de journaux (68%)
- Les magasins de bricolages (68%)
- Les librairies (62%)
- Les magasins de matériel informatique et d’électroménager (59%)
Les Français sont plus partagés concernant : les tabacs (52%) – un commerce particulièrement importants pour les employés (64%) et les 25-34 ans (61%) – et les magasins de jardinage (50%)
Enfin, seule une minorité de Français juge « essentiel » :
- Les fleuristes (41%)
- Les magasins de jouets (40%)
- Les restaurants (38%)
- Les magasins de mode, d’habillement (35%)
- Les parfumeries et magasins de produits de beauté (26%)
- Les bars (22%)
De manière générale, le caractère « essentiel » de la plupart de ces commerces augmente avec l’âge, c’est par exemple le cas des librairies (de 53% chez les 18-24 ans à 75% chez les 65 ans et plus), et des marchands de journaux (51% à 83%).
La confiance envers l’exécutif pour lutter efficacement contre l’épidémie enregistre une forte baisse de 7 points, et retrouve son niveau le plus bas (35%)
Alors que la confiance en l’exécutif avait connu un rebond la semaine dernière lors de l’annonce du re-confinement, elle enregistre cette semaine une forte baisse et retrouve son niveau le plus bas enregistré par Elabe depuis le début de la crise : 35% (-7) des Français font maintenant confiance à l’exécutif, dont 29% (-6) plutôt et 6% (-1) tout à fait. A l’inverse, 64% (+7) ne font pas confiance, dont 35% (+4) pas vraiment et 29% (+3) pas du tout.
Politiquement, la confiance en l’exécutif baisse fortement chez les électeurs de François Fillon (35%, -16), ceux d’Emmanuel Macron (63%, -11), et dans une moindre mesure de Jean-Luc Mélenchon (24%, -7). Elle reste minoritaire et stable au sein des autres électorats : Benoit Hamon (33%, stable), et Marine Le Pen (23%, +3).
D’un point de vue socio-économique, la confiance en l’exécutif baisse auprès de toutes les catégories socio-professionnelles, mais de façon particulièrement forte chez les cadres (37%, -14).
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