Les conséquences d’une mauvaise politique de gestion des flux migratoires

L’année 2015 a été difficile pour la France en termes de politique d’asile : elle a dû faire face à plusieurs phénomènes dont l’errance des migrants à Calais et l’arrivée en masse de réfugiés sur le continent européen. Face à cette crise de l’asile, intensifiée par l’absence d’investissement dans ce domaine depuis 2000, l’Etat multiplie les mesures pour simplifier les procédures des demandeurs d’asile et augmenter les capacités d’accueil. En juillet 2015, l’adoption d’une loi a permis d’augmenter le nombre de places en Centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) de 21 410 à 40 352. Malgré ces efforts, les pouvoirs publics ont encore de grandes difficultés à combiner la prise en charge de personnes migrantes et leur insertion rapide dans un dispositif national. Les autorités sont partagées entre leur devoir d’accueil et leurs contraintes politiques et budgétaires. L’accompagnement social des réfugiés repose alors rapidement sur les acteurs associatifs. Le mythe de la France comme terre d’accueil s’est altéré avec cette crise qui submerge le gouvernement français. A l’échelle européenne, celui-ci est devenu un allié bien fragile auprès de son voisin allemand.

A lire sur Revue-Projet.