Les classes moyennes, « victimes fiscales » de la mondialisation ?

Selon une récente étude menée par des économistes suisses, entre 1994 et 2007, les salariés des classes moyennes ont vu leurs taux moyens d’imposition effectifs augmenter en moyenne de 1.5% dans les pays de l’OCDE, alors que les revenus les plus élevés (top 1%) ont connu une baisse de 1,5%. Pour les économistes, la plus grande mobilité des capitaux et des travailleurs hautement qualifiés, en mesure d’échapper à des impôts plus élevés, a incité les gouvernements à faire porter sur les classes moyennes une grande partie de la charge fiscale nécessaire pour maintenir la protection sociale, malgré un chômage croissant et une population vieillissante. En effet, alors que l’ouverture à la mondialisation va de pair avec une plus grande progressivité de l’impôt sur le revenu entre 1980 et le milieu des années 1990, la tendance s’inverse après 1994. Bien que l’étude ne porte pas sur des données plus récentes, il est peu probable que cette tendance se soit atténuée…

-> Juin 2016 –  Peter Egger et al. (CEPR), “The Taxing Deed of Globalization”

http://voxeu.org/article/too-much-globalisation-can-be-taxing