Emmanuel Macron est à son plus bas niveau depuis mai 2017
Pour le deuxième mois consécutif, Emmanuel Macron bat son record d’impopularité. Seuls 21% des Français interrogés par Elabe pour Les Echos accordent leur confiance au président de la République pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays, une mesure en baisse de 1 point en un mois et de 6 points depuis août et l’ouverture des Jeux olympiques. Dans le même temps, la défiance continue de progresser : 73% (+1 point) des Français ne lui font pas confiance, dont 48% (+2 points et +9 points en trois mois) pas du tout confiance. Cet indicateur se rapproche de son plus haut niveau, mesuré à 51% lors de son premier mandat au plus fort de la crise des gilets jaunes.
Politiquement, le président enregistre ses plus bas niveaux depuis mai 2017 auprès de son électorat de 1er et de 2nd tour : respectivement, 57% (-4 points et -17 points en trois mois) et 41% (-4 points et -11 points en trois mois) d’entre eux lui font encore confiance. Le jugement des électeurs d’opposition reste dans le même temps très critique : 9% (-4 points) des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 7% (+2 points) de ceux de Marine Le Pen, 16% (+1 point) des abstentionnistes lui font confiance.
Professionnellement, la confiance accordée au Président enregistre un léger rebond auprès des cadres (33%, +3 points) et des professions intermédiaires (24%, +6 points), mais chute auprès des catégories populaires (15%, -5 points ; précédent record à 13% en décembre 2018) et reste à son étiage auprès des retraités (20%, +1 point). Sa cote de confiance est proche des 20% auprès de toutes les classes d’âge, à l’exception des 18-24 ans où elle apparaît plus solide (32%).
La cote de confiance de Michel Barnier évolue en miroir de celle du président : 27% (-1 point) font confiance au Premier ministre
Elle a baissé de 4 points depuis sa prise de fonction. Dans le même temps, 58% (+4 points et +10 points en deux mois) des Français ne lui font pas confiance, dont 31% pas du tout confiance. 15% (-3 points) des Français ne se prononcent pas.
Politiquement, sa cote de confiance baisse auprès des électeurs du 1er tour d’Emmanuel Macron (54%, -3 points et -5 points en deux mois), mais progresse auprès des électeurs de Valérie Pécresse (77%, +9 points). Il obtient la confiance de 19% (-5 points) des électeurs de Marine Le Pen, de 6% (-8 points) des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de 18% (+2 points) des abstentionnistes.
Les cadres (37%, +1 point) et les retraités (37%, -3 points) sont, en proportion, deux fois plus nombreux que les catégories populaires (18% -3 points) à accorder leur confiance au Premier ministre.
Les trois principaux visages du précédent gouvernement (G. Attal, G. Darmanin et B. Le Maire) reculent. Bruno Retailleau continue de progresser
Edouard Philippe enregistre son plus bas niveau de popularité depuis sa sortie du Gouvernement (37%, -4 points), mais garde la tête de l’Observatoire politique en novembre. Malgré une baisse de 2 points, Jordan Bardella (34%) prend la deuxième place à Gabriel Attal qui enregistre quant à lui un recul de 6 points (33%, -11 points depuis septembre). Marine Le Pen est quatrième (32%, -2 points). Raphaël Glucksmann (26%, -1 point) est la première personnalité de gauche de ce classement et Bruno Retailleau est le premier membre du gouvernement (24%, +3 points) : il est l’une des seules personnalités à enregistrer une progression de sa image. Gérard Darmanin est 10e et enregistre une baisse 4 points (24%, -10 points en deux mois). Elisabeth Borne obtient 21%, soit 3 points de moins qu’en septembre. Après un recul de 6 points en octobre, Bruno Le Maire enregistre une baisse de 3 points ce mois-ci ; à 19%, il atteint son plus bas niveau depuis mai 2017. Plus bas, Lucie Castets recule de 4 points et de 8 points en deux mois (13%).
Auprès des électeurs de gauche, François Hollande progresse de 6 points (49%) et s’installe à la première place du classement. François Ruffin (48%, -6 points), Raphaël Glucksmann (46%, -1 point) et Fabien Roussel (46%, -4 points) occupent les places suivantes. Depuis plusieurs mois en baisse, Jean-Luc Mélenchon enregistre un rebond important et obtient 43% (+8 points). A l’inverse, Lucie Castets (33%, -13 points), Olivier Faure (32%, -12 points) et Marine Tondelier (31%, -12 points) sont en nette baisse.
Auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, Edouard Philippe (79%, -6 points), puis Gabriel Attal (72%, -7 points) devancent largement Gérald Darmanin (52%, -12 points après -3 points), Elisabeth Borne (50%, -12 points depuis septembre) et Bernard Cazeneuve (48%, -6 points). Bruno Le Maire est 6e et enregistre un recul de 11 points (45%).
Bruno Retailleau est le premier membre du Gouvernement de ce classement et l’une des seules personnalités à progresser (34%, +4 points et +9 points en deux mois). Il devance Rachida Dati (34%, -8 points). Agnès Pannier-Runacher obtient 25% (-6 points) et Didier Migaud 18% (-6 points). Avec près de 7 électeurs d’Emmanuel Macron sur 10 qui ne se prononcent pas, Antoine Armand (13%) et Laurent Saint-Martin (8%) restent peu connus.
Auprès des électeurs de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour, Jordan Bardella (85%, -1 point) devance Marine Le Pen (83%, -2 points). Bien plus loin, Eric Ciotti (49%, +4 points) et Eric Zemmour (44%, +1 point) complètent le classement. Bruno Retailleau progresse de 6 points (39%) et se positionne 6e. Jean-Philippe Tanguy obtient 17% d’image positive ; 47% de ce segment électoral ne se prononce pas sur sa personne.
Auprès des abstentionnistes, Edouard Philippe (26%, -5 points), Marine Le Pen (23%, -2 points) et Jordan Bardella (23%, -5 points) partagent le podium.
Télécharger le rapport : L’Observatoire politique – Novembre 2024