Après la défaite aux élections européennes et l’annonce de la dissolution, la côte de confiance l’exécutif est en forte baisse
24% (-5 points) des Français interrogés par Elabe pour Les Echos accordent leur confiance au président de la République pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Il s’agit de son plus bas niveau depuis le début du second mandat, et le 2ème plus bas depuis son élection en 2017 (23% en décembre 2018 en pleine crise des gilets jaunes).
Politiquement, le président de la République voit sa cote de confiance baisser principalement chez les oppositions : 17% (-5) auprès des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 6% (-6) auprès de ceux de Marine Le Pen.
Il est également en baisse auprès de son électorat (-3) mais conserve la confiance de 71% d’entre eux.
Dans le même temps, il recule de 12 points auprès des cadres (33%) et de 4 points auprès des retraités (26%).
29% des Français font confiance à Gabriel Attal, en forte baisse (-4). Alors que sa cote de confiance était stable depuis son arrivée à Matignon, il s’agit de sa première baisse. L’écart avec Emmanuel Macron reste à la faveur du Premier ministre pour le 5ème mois consécutif, ce qui n’était jamais arrivé depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.
Politiquement, il progresse de 5 points auprès de l’électorat de 1er tour d’Emmanuel Macron (78%, soit 7 points de plus que le Président de la République) et bénéficie toujours du soutien de près de 4 électeurs sur 10 de Valérie Pécresse (41%, -2), mais recule auprès de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (17%, -8) et de Marine Le Pen (13%, -5).
Edouard Philippe reste en 1ère position, devant Jordan Bardella
Raphaël Glucksmann s’installe en 4ème position au lendemain des élections européennes
Alors qu’Edouard Philippe est toujours en tête (42%, stable), la suite du podium est occupée par le tandem du RN constitué de Jordan Bardella (38%, stable) et de Marine Le Pen (33%, -2). Après sa victoire à l’élection européenne, le président du RN conserve donc son plus haut score jamais atteint. Raphäël Glucksmann est en forte progression et s’installe en 4ème position (30%, +8) devant François Hollande (29%, +2) et Marion Maréchal, en baisse (26%, -3).
Testés pour la première fois, Louis Aliot, Sébastien Chenu, Manuel Bompard et Marine Tondelier sont en fin de classement, par manque de notoriété (plus de 4 sur 10 ne se prononcent pas).
Auprès des électeurs de gauche, Raphaël Glucksmann prend la 1ère place avec 56%, après une forte hausse de 13 points. Il est talonné par François Ruffin (55%, +4), Manon Aubry (53%, +12), François Hollande (52%, +4) et Fabien Roussel (51%, stable). C’est la première fois que Jean-Luc Mélenchon n’est pas présent dans le Top 5 (43%, stable).
Auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, Edouard Philippe reste très largement en tête (83%, +4 points). Nettement plus loin, Bruno Le Maire (62%, +2) est devant Gérald Darmanin (59%, +5) et Eric Dupond-Moretti (54%, +1).
Raphaël Glucksmann grimpe à la 5ème place (48%) grâce à une hausse de 10 points en un mois.
Auprès des électeurs de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour, Jordan Bardella (91%, +7) dépasse pour la première fois Marine Le Pen (88%, +3). Marion Maréchal est 3ème, à 66% (-1). Eric Ciotti est en forte hausse (+19), à 45%, et il devance légèrement Eric Zemmour (43%, -3).
Les personnalités de droite qui se sont opposées à l’accord entre Eric Ciotti et le RN sont en baisse auprès de ce segment politique : Laurent Wauquiez (21%, -13), Xavier Bertrand (15%, -11) et Gérard Larcher (10%, -8).
Testés pour la première fois, Louis Aliot et Sébastien Chenu sont en 8ème et 9ème position (respectivement 32% et 28% d’image positive ; environ 4 sur 10 ne se prononcent pas).
A noter qu’Eric Ciotti bénéficie de 45% d’image positive auprès des sympathisants LR (-8).
Auprès des abstentionnistes, des votes blancs et nuls et des non-inscrits, Edouard Philippe reste 1er (31%, +2), devant Jordan Bardella (29%, +6) , Marine Le Pen (24%, -3) et François Hollande (24%, +7).
Télécharger le rapport : L’Observatoire politique – Juin 2024