Juillet 2020 : la cote de confiance d’E. Macron atteint un niveau plus élevé qu’avant la crise

La cote de confiance de l’exécutif remonte.

Quelques jours après le 2nd tour des élections municipales, 35% (+2 points) des Français interrogés par Elabe pour Les Echos et Radio Classique accordent leur confiance à Emmanuel Macron pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Plus précisément, 7% (=) lui font tout à fait et 28% (+2) plutôt confiance. A l’inverse, 60% (-2) d’entre eux ne lui font plutôt pas (29%, +1) ou pas du tout confiance (31%, -3). Après un décrochage de 6 points en deux mois, le cote de confiance d’Emmanuel Macron remonte donc en juillet.  Elle se situe à un niveau supérieur à celui enregistré avant la crise de la Covid-19.

Professionnellement, sa cote de confiance remonte au sein de l’ensemble des catégories d’actifs. Elles est notamment très solide auprès des cadres (63%, +15), auprès desquels elle retrouve quasiment son plus haut niveau depuis le début du quinquennat (65% en avril 2018). Elle est également forte auprès des professions intermédiaires (44%, +10) mais reste plus fragile auprès des catégories populaires (29%, +3). En termes d’âges, c’est auprès des plus de 65 ans qu’elle est la plus basse (30%, -4). Elle atteint, auprès de cette cible, quasiment son plus bas niveau depuis l’élection d’Emmanuel Macron (28% en décembre 2018).

D’un point de vue politique, sa cote de confiance reste très solide auprès de son électorat (74%, +4) et plus modérée auprès de l’électorat de François Fillon (42%, -4). Elle est de 28% (-6) auprès des électeurs de Benoît Hamon et de 27% (+10) auprès des abstentionnistes. C’est auprès de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (21%, -1) et de Marine Le Pen (16%, +1) qu’elle reste la plus fragile.

La cote de confiance du Premier ministre Édouard Philippe enregistre un rebond plus net encore, de 4 points, à 43%.

11% des Français (+1) font tout à fait et 32% (+3) plutôt confiance au Premier ministre pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Cette hausse est encore plus nette sur deux mois (+9) et sur 4 mois (+16 points). Edouard Philippe retrouve ainsi le niveau de confiance que lui accordaient les Français en début de mandat (43% en juillet 2017). La dernière hausse comparable enregistrée auprès d’un Premier ministre sur 4 mois était entre novembre 2007 et mars 2008, auprès de François Fillon (+14). A l’inverse, 48% (-7) des Français déclarent ne pas lui faire confiance, dont 22% (-6) pas confiance du tout. La part de Français ne lui faisant pas confiance du tout est à son plus bas niveau depuis janvier 2018 (22%, -16 points en 4 mois).

Sa cote de confiance est en hausse et s’établit à un niveau supérieur à celle d’Emmanuel Macron auprès de quasiment l’ensemble des catégories socio-professionnelles. En termes d’âges, elle progresse notamment auprès des 35-49 ans (42%, +9) et des 50-64 ans (46%, +10). Elle baisse néanmoins auprès des moins de 25 ans (36%, -5), seule catégorie à afficher une confiance plus forte à l’égard du président de la République (37%). Professionnellement, elle progresse fortement auprès des cadres (70%, +18) et dans une moindre mesure auprès des professions intermédiaires (48%, +5) et des catégories populaires (36%, +6).

Politiquement, la confiance accordée au Premier ministre est supérieure à celle obtenue par le président de la République au sein de tous les électorats y compris auprès des électeurs d’Emmanuel Macron du premier (80%, contre 74%) et du second tour (68% contre 58%). Les électeurs de Benoît Hamon (50%, +8) et de François Fillon (60%, stable) affichent notamment une large préférence pour le Premier ministre.

Nicolas Hulot conforte sa première place du baromètre politique.

Avec 48% d’image positive (+3 points et stable sur deux mois), Nicolas Hulot renforce sa première place du baromètre politique. Nicolas Sarkozy (31%, -4) et Olivier Véran (30%, -2) complète le podium. Grace à une hausse de 2 points à la suite de son élection à la mairie de Paris, Anne Hidalgo se place ce mois-ci quatrième (30%).

De nombreuses personnalités enregistrent une baisse de leur popularité, c’est notamment le cas de Xavier Bertrand (29%, -3), Bruno Le Maire (29%, -3) et François Baroin (25%, -4). La plus forte baisse est enregistrée auprès de Christophe Castaner (15%, -6), cible du mécontentement des policiers. Notons également les baisses notables de Marine Le Pen (23%, -5) et de Jean-Luc Mélenchon (18%, -5). Enfin, suite à la performance des Verts aux élections municipales, Yannick Jadot enregistre la plus forte hausse de popularité, mais reste néanmoins en milieu de classement (22%, +4).

Auprès des sympathisants de gauche, derrière Nicolas Hulot (68%, +3), Anne Hidalgo enregistre la plus forte hausse de ce mois (58%, +8) et devance Christiane Taubira (57%, +4). Plusieurs personnalités de gauche peu impliquées dans les élections municipales enregistrent de fortes baisses de leur popularité : il s’agit d’Olivier Besancenot (50%, -11, après +9), de Jean-Luc Mélenchon (43%, -8), de François Ruffin (34%, -12, après +11) ou encore de Bernard Cazeneuve (23%, -10).

Auprès des sympathisants de « La République En Marche ! » et du MoDem, Jean-Yves Le Drian reprend la tête du classement (69%), à la faveur d’une hausse de 10 points. Bruno Le Maire (67%, -1) et Olivier Véran complète toujours le podium (63%, -4, après -11 le mois d’avant). De nombreuses personnalités sont en hausse ce mois-ci et notamment Xavier Bertrand (62%, +5, après +8), Jean-Michel Blanquer (61%, +5) et François Bayrou (58%, +7 après +8). C’est également le cas d’Anne Hidalgo (44%, +8) et de Yannick Jadot (33%, +12). A l’inverse, Christophe Castaner enregistre une forte baisse, de 16 points (38%).

Auprès des sympathisants de droite, de très nombreuses personnalités enregistrent de fortes baisses, à la suite notamment de hausses sensibles le mois précédent. Ains, Nicolas Sarkozy occupe toujours la première place (71%, -12 après +6), et devance Xavier Bertrand (58%, -13 après +12) et François Baroin (58%, -13, après +6). Malgré une baisse de 10 points consécutive à une hausse de 13 points, Rachida Dati garde sa 4ème place (56%) et devance Valérie Pécresse (55%, +1, après -11 le mois d’avant). Christophe Castaner enregistre la plus forte baisse ce mois-ci (13%, -26 points, après +12).

Auprès des sympathisants du Rassemblement National, Marine Le Pen se classe toujours largement en tête du classement (93%, -2) et devance Marion Maréchal (76%, +3) et Nicolas Dupont-Aignan (45%, +9 après -10). Nicolas Sarkozy (43%, +5) et Nicolas Hulot (42%, +13 après -12) complètent la suite du classement et enregistrent de fortes hausses.

 

Téléchargez le rapport de l’étude ici : L’observatoire politique