L’observatoire politique – août 2022

La défiance à l’égard de l’exécutif s’atténue pendant cette période estivale.

38% (+1) des Français interrogés par Elabe pour Les Echos et Radio Classique accordent leur confiance au président de la République pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. La confiance à l’égard d’Emmanuel Macron progresse même de 6 points en deux mois. Si, depuis sa réélection, la défiance à son égard restait jusqu’à présent élevée, celle-ci baisse en ce début août (55%, -4). La part de Français ne lui faisant pas confiance du tout baisse même de 5 points, à 29%, et atteint l’un de ses plus bas niveau depuis 2 ans (27% en août 2020 et 29% en mars 2022, après le début de la guerre en Ukraine).

Politiquement, le président de la République bénéficie d’une confiance solide et stable au sein de son électorat (89%). Celle-ci progresse fortement auprès de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (25%, +7) et de Yannick Jadot (44%, +8). Elle est en revanche stable au sein de l’électorat de Marine Le Pen (14%, +1) et des abstentionnistes (30%, +1). Elle baisse sensiblement auprès des électeurs de Valérie Pécresse (32%, -10 points ; -17 points depuis sa réélection).

D’un point de vue professionnel, la confiance accordée au président de la République progresse auprès des cadres (53%, +13) et des catégories populaires (33%, +5), mais fléchit auprès des professions intermédiaires (33%, -2). Ainsi le président de la République retrouve auprès des cadres et des catégories populaires des niveaux proches de ceux enregistrés après le début de la guerre (respectivement 56% et 33%). Le niveau de confiance est stable auprès des retraités (41%, -1).

Les différences selon l’âge des répondants s’estompent en ce mois d’août. En effet, le soutien accordé au président s’améliore auprès des classes d’âge intermédiaires qui lui sont habituellement les mois favorables (38%, +3 pour les 25-34 ans ; 37%, +7 auprès des 35-49 ans ; 36%,+4 auprès des 50-64 ans). Dans le même temps, la confiance baisse sensiblement auprès des moins de 25 ans (35%, -15 après +12 le mois dernier) et reste stable auprès des plus de 65 ans (42%, -1).

Elisabeth Borne obtient la confiance de 32% des Français. La Première ministre progresse donc de 3 points en août après avoir connu une hausse de 2 points en juillet. Pour la première fois, la défiance à son égard baisse : 53% (-2) ne lui font pas confiance, et 25% (-5) pas du tout confiance.

D’un point de vue politique, Elisabeth Borne progresse auprès des électeurs d’Emmanuel Macron (75%, +4 auprès de ceux du 1er tour ; 62%, +7 auprès de ceux du 2nd tour) et auprès des abstentionnistes (23%, +4 pour ceux du 1er tour et 17%, +4 auprès de ceux du 2Nd).

En termes d’âge, sa cote de confiance faiblit fortement auprès des 18-24 ans (18%, -13 points) tandis qu’elle progresse auprès des plus de 65 ans (46%, +7), accentuant ainsi le clivage entre ses deux populations. En termes professionnels, la confiance progresse auprès des cadres (37%, +4 et +11 en deux mois), des catégories populaires (25%, +6) et des retraités (45%, +9) et reste stable auprès des professions intermédiaires (25%).

Edouard Phillipe consolide son image, avec près d’un Français sur deux qui l’apprécient.

49% (+4) des Français ont une bonne image de l’ancien premier ministre, Edouard Philippe, qui domine toujours largement l’Observatoire politique d’Elabe pour Les Echos et Radio Classique. Marine Le Pen se maintient à la deuxième place avec 34% d’image positive (stable), à égalité avec Bruno Le Maire qui progresse d’un point (34%). Suivent Olivier Véran (32%, +3) et Gabriel Attal (30%, +3). Les trois ministres précédemment cités ont bénéficié d’une forte actualité alors qu’est votée la loi sur le pouvoir d’achat au Parlement. Tout en enregistrant une image moins consensuelle, Gérard Darmanin enregistre une forte progression ce mois-ci (23%, +4).

Parmi les personnalités nouvellement testées en août, Louis Alliot (44% de sans opinion) bénéficie de 12% de bonne image et de 44% de mauvaise image. Français Braun et Olivier Dussopt ne sont connus que d’un tiers des Français interrogés ; ils bénéficient, respectivement, de 8% et de 7% de bonne image contre 24% et 26% de mauvaise.

Auprès des électeurs de gauche et des écologistes, la baisse se poursuit pour Jean-Luc Mélenchon (62%, -2 après -7) qui reste, malgré tout, la personnalité préférée de ce camp politique, loin devant François Hollande (44%, -2), Fabien Roussel (43%, +4) et Yannick Jadot (43%, =). Adrien Quatennens (35%, +6) et, plus loin, Sandrine Rousseau (25%, +5) connaissent de fortes progressions.

Auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, Edouard Philippe (85%, -1) devance Bruno Le Maire (72%, +1), Olivier Véran (71%, +1) et Gabriel Attal (70%, +3 après +9 le mois dernier). Plus loin, Gérard Darmanin enraye sa chute de mois dernier (55%, +8, après -5) et devance toujours son collègue à la justice, Éric Dupond-Moretti (49%, +2). François Braun bénéficie de 17% de bonne image (13% de mauvaise image et 70% de sans opinion) et Olivier Dussopt de 13% (15% mauvaise et 72% de sans opinion).

Auprès des électeurs de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour, Marine Le Pen se renforce en tête du classement (86%, +2). Marion Maréchal reprend la deuxième place (61%, +5) à Jordan Bardella (52%, -6) candidat annoncé à la présidence du RN. Son principal concurrent, Louis Alliot, est 12ème et bénéficie de 25% de bonne image contre 33% de mauvaise image (42% de sans opinion). Auprès de seuls sympathisants RN (et non plus électeurs), Jordan Bardella dispose toujours d’une solide avance en termes d’image : 58% vs 23% pour Louis Alliot.

Auprès des abstentionnistes, des votes blancs et nuls et des non-inscrits, Edouard Philippe (41%, +10), Marine Le Pen (29%, +1), François Hollande (28%, +2) et Nicolas Sarkozy (25%, +6) sont les seules personnalités appréciées d’au moins un quart d’entre eux.

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