74% des Français se disent choqués par l’affaire Benalla

74% des Français se disent choqués par l’affaire Benalla

Deux mois après les révélations du Monde et d’autres médias sur les agissements d’Alexandre Benalla, 74%* des Français déclarent être choqués par l’affaire (-6 par rapport au 24 juillet 2018, au lendemain des révélations de l’affaire), dont 40% (-9) très choqués.

26% (+6) des Français ne jugent pas l’affaire choquante.

Si le niveau de choc à l’égard de cette affaire est en baisse sur les deux derniers mois, il reste cependant très élevé, et ce, auprès de l’ensemble des catégories de population.

D’un point de vue politique, l’état de choc reste très important auprès des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (83%, +2), de François Fillon (75%, -8), de Marine Le Pen (81%, -2) ainsi que des abstentionnistes (68%, -13).

Auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, ce niveau est moindre et est en baisse sur les deux derniers mois : 64% déclarent être choqués (-7) par l’affaire Benalla, dont 25% très choqués (-17).

58% des Français considèrent qu’Alexandre Benalla est responsable de l’affaire. 50% évoquent également la responsabilité d’Emmanuel Macron et 38% celle des collaborateurs de l’Elysée.

Amenés à citer la ou les personnes qu’ils estiment responsables de l’affaire Benalla, 58% des Français citent Alexandre Benalla.

Ensuite, 50% citent Emmanuel Macron, et 38% citent les collaborateurs d‘Emmanuel Macron à l’Elysée.

Les services de police et de gendarmerie, ainsi que le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb semblent relativement épargnés par l’opinion publique quant aux responsabilités dans l’affaire Benalla (cités respectivement par 22% et 21% des Français).

Auprès des électeurs d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla apparait comme le principal responsable, cité par 64% d’entre eux. Emmanuel Macron est cité par 26%.

Auprès des électeurs de François Fillon, Alexandre Benalla est cité par 58%, suivi d’Emmanuel Macron (41%).

Auprès des électeurs de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, c’est Emmanuel Macron qui est le plus cité (respectivement 67% et 68%), devant Alexandre Benalla (respectivement 51% et 54%).

*La question était précédée d’une mise à niveau :

Le mercredi 18 juillet dernier, le journal Le Monde a révélé l’identité d’un homme que l’on voit porter des coups à des manifestants sur une vidéo le 1er mai 2018. Il s’agit d’Alexandre Benalla, qui était collaborateur de l’Elysée chargé de la sécurité du Président de la République. Alexandre Benalla était présent sur cette manifestation en tant qu’ « observateur » aux côtés des forces de police. Il a été révélé par une vidéo qu’Alexandra Benalla portait un casque de CRS et un brassard de police lors de la manifestation du 1er mai, alors qu’il n’exerçait pas les fonctions de policiers. Il a également été révélé qu’Alexandre Benalla possédait un badge d’accès à l’Assemblée Nationale, un logement de fonction rattaché à l’Elysée et un véhicule équipé de dispositifs habituellement réservés à la police. Selon le porte-parole de l’Elysée, suite à la manifestation du 1er mai, Alexandre Benalla a été mis à pied 15 jours, avec suspension de salaire, puis démis de ses fonctions de la sécurité des déplacements d’Emmanuel Macron, pour être placé sur des missions d’organisation d’évènements. Depuis la révélation de l’affaire par le journal Le Monde, Alexandra Benalla a été licencié.

73% des Français (et plus de la moitié des électeurs d’Emmanuel Macron) estiment que l’affaire impacte négativement leur image d’Emmanuel Macron

38% jugent cet impact « très négatif », et 35% « assez négatif ». Près d’un Français sur quatre (23%) jugent à l’inverse que l’affaire n’a aucun impact sur leur image d’Emmanuel Macron. Ces proportions sont très stables par rapport à la mesure réalisée les 23 et 24 juillet au lendemain de la révélation de l’affaire.

L’impact est nettement négatif auprès de l’ensemble des catégories de population. Il est même très négatif pour 52% (-1) des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 54% (-2) de ceux de Marine Le Pen (contre 38% auprès de l’ensemble des Français).

Près des 6 électeurs d’Emmanuel Macron sur 10 (59%, -5) jugent que cette affaire a un impact négatif sur l’image qu’ils se font du Président de la République, dont 21% (+5) très négatif. 39% (+7) affirment que cette affaire n’a pas d’impact sur l’image qu’ils ont d’Emmanuel Macron.

Les Français sont partagés sur le rôle des partis d’opposition

53% des Français estiment que les partis d’opposition sont dans leur rôle en souhaitant obtenir des réponses sur l’affaire Benalla. A l’inverse, 47% jugent qu’ils en font trop et cherchent à exploiter l’affaire Benalla.

Par rapport à fin juillet, les Français sont de plus en plus partagés : ils étaient 57% à estimer que les partis d’oppositions étaient dans leur rôle en souhaitant obtenir des réponses sur l’affaire Benalla plutôt que de respecter le programme prévu à l’Assemblée Nationale.

D’un point de vue politique, 67% (-10) des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 69% (+5) de ceux de Marine Le Pen estiment que les partis d’opposition sont dans leur rôle. Les électeurs de François Fillon sont très partagés : 46% (-10) partagent cette opinion, 54% (+11) estiment que l’opposition en fait trop.

70% (+10) des électeurs d’Emmanuel Macron critiquent le comportement actuel de l’opposition. 29% (-10) estiment qu’elle est dans son rôle.

* Fin juillet, les items de réponse faisaient également référence aux perturbations des travaux de l’Assemblée : « Sont dans leur rôle en souhaitant obtenir des réponses sur l’affaire Benalla plutôt que de respecter le programme prévu à l’assemblée nationale » et « En font trop et cherchent à exploiter l’affaire Benalla en perturbant le programme prévu à l’assemblée nationale ».